Nouvelle sensation à Moscou. Le Mondial perd l'un de ses grands favoris. L'Espagne a été éliminée, dimanche après-midi, par la Russie à l'issue d'une séance de tirs au but au cours de laquelle Koke et Iago Aspas ont buté sur Igor Akinfeev (1-1, 4 t.a.b. à 3). Les deux équipes n'étaient pas parvenues à se départager après la première prolongation de la compétition.

Une énorme sensation après un match insipide. Au terme d'une rencontre particulièrement triste, à des années lumières du sublime France-Argentine (4-3) de la veille, l'Espagne a été éliminée d'un Mondial dont elle était l'une des favorites. La Russie poursuit sa route après avoir vaincu la Roja grâce à deux parades d'Igor Akinfeev devant Koke et Iago Aspas lors de la séance de tirs au but (1-1 a.p., 4-3 t.a.b.). Le pays hôte, que tout le monde condamnait à l'élimination dès la phase de poules, disputera les quarts de finale. Ce sera le 7 juillet à Sotchi (20h) face au vainqueur du duel entre le Danemark et la Croatie.

L'Espagne pourra nourrir bien des regrets. Le premier, c'est de ne pas avoir évité cette séance de tirs au but. Elle s'était pourtant mise dans des conditions idéales en ouvrant rapidement le score, sur sa première occasion, grâce au malheureux Sergeï Ignashevich. Le défenseur russe, à la lutte avec Sergio Ramos, a expédié le ballon dans ses propres filets sur un coup franc frappé par Marco Asensio (1-0, 11e). Mais derrière, elle est retombée dans ses travers : une possession stérile, une multiplication de passes latérales, aucune accélération, pas la moindre prise de risque… et peu d'occasions.

Akinfeev est un héros

La Russie a eu le mérite de défendre avec une abnégation remarquable. Et bien sûr d'exploiter son seul temps fort de la rencontre, sur la fin de la première période, avec un penalty transformé par Artem Dzyuba après une main de Gerard Piqué dans la surface (1-1, 41e s.p.). Une aubaine pour la formation de Stanisav Cherchesov, qui n'a cadré que deux autres tirs sur l'ensemble de la rencontre, sans mettre David De Gea en danger.

Le gardien de la Roja, très critiqué depuis le début de la compétition, espérait bien être le héros de tout un peuple durant la séance de tirs au but. Mais la réussite n'était pas avec lui, notamment sur le tir de Fedor Smolov. Ce héros restera bien Igor Akinfeev. Impeccable sur les rares tentatives espagnoles durant la rencontre (45e+1, 47e, 85e, 120e) et décisif dans la séance de tirs au but, il a renvoyé l'Espagne à ses chères études. Car la Roja a été rattrapée par ces vilains défauts qui lui ont déjà coûté cher par le passé. Elle n'avait manifestement pas retenu la leçon. Elle l'a payé au prix fort.