Togo – Algérie : A 90 minutes de la CAN

Un point. C’est ce qui sépare l’Equipe nationale algérienne d’une qualification pour la prochaine CAN. La septième de suite. Un point qu’il faudra assurer au Stade national de Lomé, là où les Verts s’étaient largement imposés en janvier dernier dans le cadre d’un match amical (3-0).

Même une défaite serait synonyme d’une présence au Maroc si dans le même temps la Guinée équatoriale manquait de l’emporter face au Libéria dans son match.

 

Garder les bonnes habitudes

S’incliner en terre togolaise ne serait tout de même pas une idée ingénieuse si on veut préserver la belle dynamique amorcée depuis quelques matches. Notre sélection vient de remporter ses quatre dernières parties et aligner un cinquième succès de rang serait très intéressant. Ça donnerait déjà vie à une série qu’on n’a par exemple plus connue depuis la période juin – septembre 2022. D’autre part, cela conforterait le sentiment d’une équipe qui avance dans la bonne direction, combinant habilement les résultats positifs avec l’assemblage d’un groupe censé atteindre sa quintessence lors des deux tournois majeurs prévus entre décembre 2025 et juillet 2026.

Ne brûlons cependant pas les étapes. Il y a encore du travail à abattre d’ici à ce que cette sélection soit capable de rivaliser avec les meilleurs, aussi bien sur la scène continentale ou internationale. C’était d’ailleurs le sens des propos tenus par l’entraîneur adjoint Nabil Neghiz avant le départ pour le Togo : « On ne fait pas attention à ce qui se dit sur nous, on reste focalisés sur l’énorme travail qui nous attend. » Si on veut garder ses hommes mobilisés, c’était le meilleur discours à avoir. Mais, on peut supposer qu’il y avait aussi une certaine sincérité dans cette déclaration, puisqu’elle met en relief un vrai degré d’exigence. Et le souci aussi de capitaliser sur ce qui a été bien fait.

 

Petkovic devrait faire tourner

Parmi les satisfactions qu’on a par exemple relevées des derniers matches joués à l’extérieur, c’est celle de prendre l’adversaire à la gorge d’entrée. C’est ce qui s’est passé notamment au Libéria (3-0). Une impression qui contraste avec la léthargie montrée lors des débuts de parties à domicile. Contre le Togo, il serait bien de préserver cette habitude. Histoire de montrer que l’ambition ne fluctue pas selon qu’on se produit chez nous ou hors de nos bases. Vladimir Petkovic va certainement insister dessus, lui qui ne cracherait pas sur un bilan de trois victoires de suite en déplacement pour commencer son mandat. Une performance qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait jamais réussie dans l’histoire des Fennecs. Cela ne vaut évidemment pas un titre, mais cela ôterait définitivement tout doute sur le côté judicieux du choix qui a été fait par la Fédération en pariant sur lui. L’entraîneur bosnien n’a bien sûr pas grand-chose à faire des statistiques pour l’instant. Ce qui compte à ses yeux, c’est de continuer à construire un groupe. C’est dans cette optique qu’il va certainement encore une fois retoucher à son onze rentrant. Modifier la composition de départ, c’est un peu une nécessité lors de ces rassemblements où deux matches se suivent en un laps de temps très court et à des milliers de kilomètres de distance. Mais dans son cas, cela va de pair avec ce désir de voir le maximum de monde à l’œuvre. Il avait agi de la sorte à Monrovia. Il n’y a aucune raison qu’il ne le fasse pas à Lomé. En partant de ce principe, les Amoura, Gouiri et Boudaoui pourraient tous avoir la possibilité de jouer d’entrée cette fois-ci. Et ça aurait aussi été le cas de Hadjam et Farsi s’ils n’avaient pas déclaré forfait pour ce deuxième rendez-vous du mois. Pour ce qui est des jeunes Bouanani et Maza, ils vont peut-être encore débuter sur le banc, mais les voir entrer en seconde période découlerait aussi d’une certaine logique et serait conforme au sens qui est donné à ce regroupement d’octobre.

 

La réponse de Mahrez est attendue

Le match contre le Togo, une équipe dont le dernier succès à domicile remonte à septembre 2023 (contre le Cap-Vert), peut aussi servir à autre chose. Il peut permettre à certains joueurs qui sont en difficulté de se refaire un moral en signant une prestation convaincante. On pense notamment aux cadres qui sont passés à côté de leur sujet à Annaba jeudi dernier. C’est le cas principalement de Riyad Mahrez ou de Baghdad Bounedjah. Notre capitaine traverse un vrai passage à vide. Et s’il n’est pas question de lui accorder un quelconque traitement de faveur, faire preuve de mansuétude à son égard et le mettre dans les meilleures conditions, tant tactiquement que mentalement, avec l’espoir qu’il retrouve de sa superbe serait en même temps la moindre des délicatesses au vu de tout ce qu’il a fait pour l’EN. À lui de saisir cette perche, surtout qu’il y a un risque qu’il n’y en ait pas d’autres à espérer derrière.

  1. B.

Classement