EN : 4-4-2 recherche désespérément fraîcheur physique

Publié le : 13 Octobre 2014

L’EN a frappé un grand coup en allant s’imposer avant-hier au Malawi 2-0, un match qui aura été une grande satisfaction pour l’encadrement technique des Verts qui tablait sur les 3 points afin de tenter de conclure une magnifique série de matches victorieux par un autre succès ce mercredi qui assurera la qualification définitivement à la CAN 2015 au Maroc.

Les satisfactions ont été multiples donc dans le match d’hier, l’entraîneur national ne les a d’ailleurs pas cachées, car il avait initialement peur d’une réaction négative de ses poulains, après un mois d’absence et surtout dans les conditions dans lesquelles le match a eu lieu, mais la plus grosse satisfaction reste l’application du 4-4-2 qui a été assez bonne, et ce, malgré les imperfections décelées çà et là dans certains compartiments et quelques automatismes que le coach doit encore parfaire, et surtout à une fraîcheur physique qui fait défaut à l’EN en attendant de trouver des solutions pour ce problème.

Un «RAS» ou presque en défense

Si l’on décortiquait poste par poste ce schéma tactique, la défense aurait eu le moins de critiques par rapport aux autres compartiments, pour cause : l’ossature n’a pas été chamboulée et c’est avec 4 joueurs que l’EN défendait sous l’ère Vahid Halilhodzic jusqu’au dernier Mondial, il fallait donc s’attendre à un minimum de dégâts derrière, contrairement à la période de la passation de consignes qui a eu lieu après le Mondial 2010 quand Benchikha avait tenté de recourir à ce même schéma pour succéder à une défense à 5, version Saâdane, qui avait fait la force de l’EN à l’époque, cette fois, Gourcuff a choisi certes de mettre son empreinte dans le nouveau projet mais d’une manière intelligente sans pour autant perturber son groupe, il lui restera à présent de stabiliser le duo de sa charnière centrale, du moment qu’il paraît encore hésitant dans ce registre, et encore une fois la différence sera faite sur la base de l’aptitude physique qui aura été pour le moment, le cheval de bataille du Français depuis qu’il a pris en main les règnes des Verts le 1er septembre dernier.

A noter que pour le poste de latéral gauche qui semble totalement réservé pour Ghoulam, ce dernier devra travailler pour apprendre à sortir plus rapidement le ballon, cela n’a pas été le cas samedi, mais le coach s’y attendait après la blessure au bras qui a fait perdre au Napolitain sa fraîcheur, chose qui était plus que visible samedi passé et qui a été aussi mentionnée après le match par le driver des Fennecs.

Récupération : ça se précise

Il s’agit du compartiment où il y a eu du nouveau avec l’arrivée de l’actuel coach.

L’une des règles de base de l’application du 4-4-2 classique n’est autre que l’utilisation de deux milieux défensifs, les deux doivent être complémentaires, et ce, afin d’assurer un équilibre au jeu de l’équipe, cela n’a pas été le cas face au Mali avec l’association Lacen-Taïder, deux joueurs avec pratiquement les mêmes caractéristiques, même si Taïder est un peu plus offensif que son complice, ceci étant dit, Gourcuff n’avait pas voulu ce jour-là tirer sur eux, se contentant de dire que c’était un choix dicté par la façon de jouer des Maliens et du jeu à ras de terre qu’il a choisi d’adopter ce jour-là, mais le voilà un mois après qu’il décide de faire confiance à Bentaleb, qui malgré le fait qu’il soit un pur gaucher, il n’a pas trouvé de difficultés à jouer à droite, et même à poser le ballon par terre, malgré sa grande taille, là aussi, il paraît que des paramètres liés à la fraîcheur physique ont dicté ce choix. Résultat : Bentaleb a fait son match et Lacen était plus que performant, un duo qui semble avoir réservé sa place pour le prochain stage, en attendant ce qui se passera au niveau des clubs.

Animation : Gourcuff à la recherche de plus de profondeur

Pour cette 3e sortie de Gourcuff avec l’EN, Soso, Brahimi semblent avoir été confirmés dans leurs postes respectifs, le premier dont la générosité en attaquent comme en défense impressionne, le second ne peut que jouer au vu de la différence qu’il crée à chacune de ses accélérations ou dribbles déroutants, samedi, il était bon, mais on a vu qu’il jouait un peu trop près de Mahrez, ce qui a fait que les deux hommes se sont un petit peu mêlés les pinceaux. Certes, le rôle de Mahrez était un peu plus défensif et excentré que Brahimi, mais ce dernier, en électron libre qu’il est, a envahi la zone d’opération du pensionnaire de Leicester, et l’absence de Slimani et ses appels de balle en profondeur ont empiré les choses, les passes diagonales dans le dos de la défense étaient quasiment absentes, la faute à un Belfodil qui n’a pas accompli son rôle comme il se doit.

Ce secteur de jeu est parmi les chantiers sur lesquels Gourcuff doit encore travailler, sachant qu’en présence de Soudani, le jeu était plus équilibré, ce qui nous renseigne sur l’importance de l’ex-Chélifien dans ce 4-4-2 très souple de Gourcuff grâce notamment à son pouvoir de percussion de jeu en profondeur et surtout son sens du but qui complète un petit peu les critères idoines pour la réussite d’un attaquant dans un tel schéma.

S. M. A.