Un différend concernant un codicille sur la dégressivité de son salaire, en cas de blessures à répétition, dans le contrat du joueur qui fera qu’il devrait toucher un salaire inférieur cette année à celui qu’il a touché la saison précédente, puisqu’après la blessure du joueur en fin de saison dernière, le club a fait jouer cette clause. Ce qui est bien sûr inacceptable pour Aliadière qui a demandé à son président de rendre caduc ce codicille pour continuer à toucher le même salaire que la saison précédente.
Sanctionné pour «grève sauvage»
Mais devant la fin de non-recevoir qu’il a reçue de la part de son président, Loïc Fery, le Franco-Algérien a décidé d’aller au clash en se mettant en grève, en boycottant un match amical face à Brest. Une grève sauvage qui lui a valu une sanction financière de la part de son club, confirmée par le président du club morbihannais sur son compte Twitter, ce qui n’a pas été du goût de son attaquant gréviste, mais qui a eu toutefois le mérite d’ouvrir le dialogue entre les deux hommes.
Un dialogue de sourds
Et devant le tollé que leur conflit produit chez les supporters des Merlus, c’est séparément, et par médias interposés, que les deux hommes ont donné leur version des faits. Alors que Jérémie Aliadière a ouvert les hostilités en déclarant : «Lorsque j'ai signé ma prolongation de contrat avec le FC Lorient (en octobre 2011, son contrat court jusqu'en juin 2015), il était prévu que je touche un salaire moins important à partir de cette année, explique-t-il. Or, après la saison que j'ai réalisée (15 buts en Ligue 1), je ne trouve pas ça très logique. J'ai donc demandé à ce qu'on revoie mon contrat afin que je touche la même chose que la saison dernière. Pour moi, ça me paraît être le minimum. Cela fait six mois qu'on discute de ma situation contractuelle avec le président, mais pour l'instant, rien n'a changé. Je ne sais pas ce que les dirigeants veulent faire, mais s'ils désirent me transférer, qu'ils le disent clairement. En attendant, je m'entraîne, mais je ne veux pas jouer en match de préparation, sachant que je pourrais me blesser. Cela m'est déjà arrivé dans ma carrière de me rompre les ligaments croisés du genou en amical et, derrière, je me suis retrouvé sans rien.» Du côté de Loïc Fery, le son de cloche est légèrement différent : «Le contrat de Jérémie prévoyait effectivement qu'il touche moins à partir de cette saison, confirme le président du FC Lorient. Mais dès la reprise de l'entraînement fin juin, on lui a dit qu'on voulait faire un geste et qu'il bénéficierait des mêmes conditions que celles de la saison dernière. On a vu son agent, mais visiblement, Jérémie a des aspirations qui sont autres. Il faut qu'il comprenne qu'il n'est pas au Bayern de Munich ou à Chelsea, mais au FC Lorient, un club avec un modèle de rémunération très particulier (avec une part variable importante liée aux résultats du club). Lorsqu'on a signé sa prolongation de contrat, tout le monde était d'accord. A l'époque, Jérémie venait de se blesser (face à Rennes), et nous lui avions montré notre confiance.»
L’heure semble être à l’apaisement
Même si les deux hommes ne sont toujours pas tombés d’accord, il semblerait que l’heure soit à l’apaisement, puisqu’Aliadière a dit qu’il resterait fidèle au FC Lorient et qu’il ne partirait que s’il y avait une offre satisfaisante pour lui et pour son club et qu’il n’y avait jamais eu clash ou conflit. Même son de cloche du côté de son président qui a déclaré que la sanction financière contre son joueur serait minime et de l’ordre du symbolique. Affaire à suivre.
Mohamed Bouguerra