L’organisation du CHAN 2022 peut enfin commencer. L’installation du COCHAN hier lance définitivement les grandes œuvres de cet énorme chantier qui aurait dû commencer il y a déjà des mois. Attribuée à l'Algérie en septembre 2018, la 7e édition du CHAN devrait se jouer dans quatre stades : le 5-Juillet-1962 d'Alger, le stade olympique d'Oran, le 19-Mai-1956 d'Annaba et le stade Chahid-Hamlaoui de Constantine, c’est du moins c’est ce qu’on laisse entendre du côté des responsables du secteur, d’ailleurs dans son interview hier à la Radio nationale le MJS Sebgag a fait savoir que les infrastructures prévues devraient être prêtes, évoquant la possibilité de recourir a un ‘’plan B’’ si jamais un retard est enregistré. Il faut dire que les travaux au stade d’Annaba n’ont pas commencé, le premier avis d’appel d’offres a été infructueux, tandis que le second n’a pas encore révélé ses secrets. En résumé, à 10 mois du coup d’envoi du CHAN ce stade est encore dans un état lamentable, que ce soit dans les gradins ou sur la pauvre pelouse complètement abimée.
Alors qu’il devait faire partie des stades de cette compétition, Baraki, encore en chantier, a, semble-t-il, jeté l’éponge, incapable d’être au rendez-vous, et sauver la mise, celle de présenter au moins un stade neuf aux invités de l’Algérie.
En résumé, l’Algérie aura à peine 10 mois pour se mettre à niveau des attentes, pas sur du tout que cela puisse se faire, au moment où on évoque déjà la possibilité d’un report de la compétition d’au moins 4 à 5 mois. Du côté algérien on croise les doigts et on prie Dieu pour que le scénario soit réel, c’est la seule solution qui pourrait sauver le COCHAN d’un possible échec, car ce dernier n’est pas à écarter, on a tous vu comment le Cameroun a peiné durant la dernière CAN. Le pays de Paul Biya a dû mentir et utiliser des manières extra-sportives pour bâcler le travail et offrir la pire CAN des 14 dernières années, certes pour le CHAN ça sera moins pénible étant donné que la compétition est animée par 16 équipes au lieu des 24 de la CAN, mais l’Algérie n’a pas encore le savoir-faire dans ce genre d’organisation, les JM à Oran seront d’ailleurs une occasion en or pour se préparer à vivre des situations délicates, à improviser des solutions, et pourquoi pas réaliser l’exploit, un miracle. Le COCHAN se lance dans son aventure, et suivra de près ce qui se passe du côté de la CAF, où l’on se murmure déjà la possibilité que des glissements aient lieu. Si la CAN ivoirienne est reportée à 2024, le CHAN algérien pourrait lui aussi être retardé.
- M. A.