Il s’est entretenu, en effet, avec lui dans la soirée d’avant-hier, plus précisément à la fin de la cérémonie de la présentation du maillot du club pour la saison 2014-2015 qui a eu lieu à l’hôtel Hilton. Il lui a reproché entre autres le choix du onze qui a débuté la rencontre face à l’ASO. La titularisation d’un joueur qui à ses yeux n’avait rien apporté dans le match n’était pas de son goût. Après le match face à l’USMBA et malgré la victoire enregistrée en déplacement, le président Hannachi s’attendait à ce que son entraîneur apporte au moins un changement dans son onze de départ. Mais celui-ci a reconduit le onze aligné à Sidi Bel-Abbès, ce qui n’a pas été de son goût. Et de peur que son équipe ne se ressaisisse pas lors de la prochaine journée face au NAHD, il a tenu à lui dire ce qu’il a sur le cœur avant même la reprise des entraînements. Son ambition est de finir la saison en apothéose et malgré les sanctions prises à l’encontre de son club par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, le président Hannachi pense que la JSK peut atteindre ses objectifs.
Le président irrité
Même s’il n’a rien dit à son entraîneur à la fin de la rencontre face à l’ASO, le président Hannachi était dans tous ses états. Il estime qu’avec la défaite concédée par l’USMA face au RCA et la contre-performance du CSC à domicile devant la formation d’El- Eulma, la JSK a raté une belle opportunité pour réduire l’écart sur le leader. Son équipe est toujours à la deuxième place et à trois points seulement du CSC, leader du championnat, mais le président Hannachi qui a déboursé à l’intersaison plus de 10 milliards de centimes dans l’opération recrutement n’a pas du tout apprécié le nul concédé face à la formation de Chlef. C’est pour cela qu’il a demandé à son entraîneur de s’expliquer sur le choix de ses joueurs. Les Canaris ont raté un nombre incalculable de scorer, mais leur prestation n’était pas convaincante, chose normale pour des joueurs qui ont évolué à huis clos et sur un terrain sur lequel ils n’ont pas leurs repères. Bien qu’il soit mécontent du dernier résultat, le président Hannachi a renouvelé sa confiance à son entraîneur.
N. B.
Broos : «C’est de son droit d’être mécontent»
L’entraîneur Hugo Broos avoue que c’est tout à fait normal que le président Hannachi soit mécontent après le nul concédé samedi dernier devant l’ASO. «C’est lui le président et c’est de son droit d’être mécontent», a-t-il indiqué. Au sujet de son entretien qu’il a eu avec son employeur dans la soirée de dimanche dernier, le coach belge a préféré éluder la question que de dévoiler les secrets du club dans la presse. Sur la confiance qui lui a été renouvelée par le président Hannachi, Broos repond avec philosophie : «Si on gagne, le président sera content et si on ne réussit pas un bon résultat, il sera mécontent. C’est ça la vie d’un entraîneur et ça se passe comme ça dans tous les clubs», a souligné Broos.
«Hannachi a de grandes ambitions» Malgré tout ce qui s’est passé depuis le décès tragique d’Albert Ebossé, la JSK occupe la deuxième place avec 7 points au classement général. Elle a gagné ces deux matches à l’extérieur, mais elle n’en a gagné aucun à domicile. Le président Hannachi est convaincu que son équipe pouvait faire mieux lors des 4 premières journées du championnat. C’est pour cela qu’il n’a pas caché son mécontentement à la suite du nul concédé devant l’ASO. «Le président Hannachi a de grandes ambitions. C’est tout à fait normal qu’il ne soit pas content après un échec», a expliqué l’entraîneur belge. Après avoir menacé de démissionner de son poste à la suite du décès tragique d’Albert Ebossé à la fin de la rencontre face à l’USMA, mais après les garanties qui lui ont été données par les responsables du club à leur tête le président Hannachi, Broos veut honorer son contrat jusqu’au bout. Mais il est certain que s’il ne réalise pas un bon résultat, il pourrait être remercié à tout moment, sauf si le président Hannachi finit par revoir à la baisse les objectifs du club.
N. B.