Le CS Constantine a réalisé une belle opération en revenant avec un nul 2-2 du terrain du CR Belouizdad. Ce résultat, obtenu dans un contexte délicat marqué par une série de résultats en dents de scie, a permis aux coéquipiers de Dib de reprendre confiance et de respirer un peu.
Le nul concédé à domicile face à l’ASO Chlef pesait encore sur les esprits, mais cette prestation solide à l’extérieur a redonné le sourire au groupe. Sur le plan stratégique, l’entraîneur bosniaque Rusmir Cviko a incontestablement marqué des points. Opposé à son compatriote Ramovic, il a su cadenasser les couloirs et limiter les espaces pour les attaquants du CRB, tout en exploitant les failles de leur défense. Son équipe a même réussi à faire trembler les filets de Chaâl à deux reprises, une performance qui illustre la pertinence de ses choix. Cviko a prouvé qu’il pouvait tenir tête à l’un des meilleurs clubs du pays en imposant son organisation et sa discipline tactique. Au-delà de la performance, ce match a permis à Cviko de se libérer d’un poids énorme. Avant cette rencontre, l’ombre d’un départ planait déjà sur son avenir en raison des critiques et de la pression grandissante. Une défaite face au CRB aurait pu précipiter son départ. Ce nul, au contraire, lui a offert un répit et consolidé sa position sur le banc constantinois. Après la rencontre, le technicien n’a pas manqué de remercier ses joueurs pour leur sérieux et leur application des consignes.
Des joueurs solidaires et combatifs
Dans le vestiaire, Cviko a tenu à féliciter ses hommes pour leur engagement. Les Constantinois ont fait preuve de courage, de sacrifice et surtout de discipline tactique. Leur détermination à suivre à la lettre les directives de leur entraîneur a permis de rivaliser avec un adversaire redoutable. Selon Cviko, c’est cet esprit collectif et cette volonté de croire en leurs capacités qui doivent désormais servir de référence pour la suite de la saison. Cependant, tout n’a pas été parfait. Le CSC a concédé deux penalties, qui ont permis au CRB de revenir dans le match. Cviko n’a pas caché son agacement vis-à-vis de ces erreurs individuelles commises dans la surface de réparation. Il a insisté sur l’importance de rester concentrés et de ne pas offrir de telles opportunités aux adversaires, surtout face à des clubs de la trempe du CRB. Qu’il s’agisse ou non de penalties discutables, le coach a mis en garde ses joueurs: ne jamais laisser l’arbitre en position de décider de l’issue du match.
Une victoire manquée mais des bases solides
Si le nul obtenu a le goût d’une victoire, Cviko regrette néanmoins de ne pas avoir empoché les trois points, tant le scénario de la rencontre aurait pu tourner en faveur de son équipe. Le CSC avait les moyens de repartir avec le gain du match, mais les petites erreurs ont fini par peser lourd. Néanmoins, le contenu proposé reste très encourageant et démontre que l’équipe est capable de rivaliser avec les meilleurs. Après une journée de repos accordée aux joueurs, le CSC reprend ce soir la préparation en vue de la prochaine rencontre face à l’USM Alger, programmée samedi prochain au stade Chahid Hamlaoui. Cette affiche s’annonce tout aussi difficile, mais la dynamique positive retrouvée après le nul face au CRB devrait permettre à Cviko et à ses protégés de travailler dans un climat plus serein. L’état d’esprit affiché et la confiance regagnée seront des atouts majeurs pour aborder ce nouveau défi.
Une nouvelle ère de confiance ?
Ce résultat pourrait marquer un tournant dans la saison du CSC. Après des débuts hésitants, les Vert et Noir ont enfin montré un visage conquérant, digne d’un prétendant aux premières places. Si les joueurs parviennent à gommer leurs erreurs défensives et à maintenir cette intensité, le CSC pourrait bien se repositionner rapidement dans la course au haut du tableau. Cviko, de son côté, devra capitaliser sur cette dynamique pour bâtir une équipe encore plus compétitive.
F. Ch.