CSC : Kaibou, un fardeau sportif et financier

Publié le : 6 Juillet 2025

 

Rien ne va plus entre le CSC et l’attaquant Abdelkader Kaibou. La direction souhaite mettre fin à son contrat, qui court pourtant jusqu’en juin 2026, mais le joueur refuse catégoriquement de partir sans compensation financière totale. 

Depuis son arrivée il y a deux saisons, le bilan de Kaibou est catastrophique : 21 apparitions seulement toutes compétitions confondues, aucun but inscrit, une seule passe décisive en deux ans… et surtout une absence totale d’impact sur le jeu de l’équipe. Malgré les nombreuses chances offertes par les différents entraîneurs, le joueur ne s’est jamais imposé dans le onze titulaire, décevant à chaque sortie. Il évolue pourtant à un poste offensif (ailier) censé apporter de la percussion, de la créativité et surtout de l’efficacité dans la dernière touche. Mais en deux saisons, Kaibou est resté invisible. La direction estime donc que son maintien au sein de l’effectif n’est plus justifié, d’autant plus que son contrat pèse lourdement sur les finances du club.

 

Un bras de fer qui dure depuis l’été dernier

Ce n’est pas la première fois que le club tente de s’en séparer. Déjà durant l’été 2023, la direction avait essayé de négocier une rupture à l’amiable. Mais Kaibou avait exigé l'intégralité de ses salaires jusqu’à la fin de son contrat, rendant tout accord impossible. Face à ce blocage, il avait été rétrogradé en équipe réserve en guise de sanction sportive. Pourtant, le joueur n’a jamais cédé : il s’est entraîné régulièrement, restant dans ses droits en tant que professionnel sous contrat. À la surprise générale, l’ancien entraîneur Kheireddine Madoui avait fini par le réintégrer en équipe première, espérant qu’un regain de motivation l’aiderait à retrouver un bon niveau. Malheureusement, les prestations sont restées ternes, au point que l’entraîneur l’a définitivement écarté en fin de saison. Même scénario lors du mercato hivernal 2024 : le club relance les négociations, Kaibou campe sur sa position. Pour lui, il n’est pas question de partir sans toucher chaque centime prévu par son contrat, quitte à rester sur le banc ou en réserve.

 

Un signe d’ouverture, mais un accord toujours lointain

Dernièrement, la situation semble avoir légèrement évolué. D’après des sources internes, Kaibou aurait réduit ses exigences financières, acceptant l’idée d’un départ anticipé contre une indemnité correspondant à six mois de salaire. Un compromis a priori acceptable pour toutes les parties, mais la direction continue de refuser, ne proposant qu’un règlement équivalent à trois mois. Une offre que le joueur rejette fermement, estimant avoir déjà fait un effort important en renonçant à la totalité de ses revenus jusqu’en 2026. Le bras de fer est donc toujours d’actualité, et aucun accord ne semble proche. Toutefois, au sein de la direction, certaines voix commencent à plaider en faveur d’un dénouement rapide. Il faut rappeler que le départ de Kaibou libérerait une licence précieuse, permettant au club de recruter un joueur plus performant, capable d’apporter une réelle plus-value à l’effectif. Ce dossier est également un symbole de l’échec du recrutement passé, avec des investissements mal ciblés et une gestion contractuelle risquée. Kaibou, recruté avec de grandes attentes, n’a jamais été à la hauteur. Et son contrat à long terme, couplé à son refus de transiger, devient un véritable boulet pour le club, aussi bien sur le plan sportif que financier. Si la situation persiste, le joueur pourra rester dans l’effectif contre la volonté de tous, bloquant un poste et des ressources précieuses. C’est ce que la direction veut à tout prix éviter, quitte à céder sur le plan financier pour mettre un terme à cette impasse qui dure depuis trop longtemps.

F. Ch.