Dans un scénario qui rappelle tristement celui du défenseur congolais Kévin Mondeko la saison passée, le milieu de terrain botswanais de l’ASO Chlef Edwin Mohutsiwa a quitté Constantine sans apposer sa signature au bas du contrat qui devait le lier au CS Constantine.
Et pourtant, tout semblait prêt pour officialiser son arrivée, mais le retard de la direction dans la préparation du contrat a inquiété le joueur et semé le doute en lui, d’autant plus que le contrat devait passer par le conseil d'administration, puis être validé par la société ENTP, comme convenu entre les responsables. Edwin, arrivé à Constantine lundi après avoir donné son accord de principe depuis le Botswana, a été surpris en de ces procédures administratives, alors qu’ils se sont mis d’accord sur le salaire mensuel lorsqu’il était encore dans son pays. Déçu par ce changement de dernière minute, le joueur a préféré plier bagage et quitter la ville sans donner suite.
La piste oranaise se précise
À peine sorti du dossier constantinois, Edwin aurait reçu une offre sérieuse de la part du MC Oran. Le club de l’Ouest algérien lui aurait soumis une proposition financière plus respectueuse de ses exigences, ce qui aurait convaincu le joueur de poursuivre les discussions. Des sources proches du dossier affirment que les négociations sont bien avancées, et que le joueur pourrait prochainement rejoindre officiellement le Mouloudia. Donc l’international botswanais devrait rester à l’ouest du pays où il a évolué les trois dernières saisons sous les couleurs de l’ASO Chlef.
Un remake du cas Mondeko
Ce départ inattendu d’Edwin fait immédiatement écho à celui du défenseur congolais Kévin Mondeko la saison dernière. Lui aussi avait quitté Constantine après avoir trouvé un terrain d'entente initial, mais s’était heurté à une modification des termes du contrat une fois sur place. Finalement, il avait signé à l'USM Alger, où il s'était rapidement imposé comme un titulaire indiscutable, avant qu’il résilie son contrat après la fin de la saison écoulée où il se trouve maintenant au Congo. L’histoire semble donc se répéter au CSC, au grand dam de ses supporters.
Des accusations envers l’entourage du club
Dans la foulée de cet énième échec, des voix s’élèvent pour dénoncer les interférences de certains membres de l’entourage du club dans les négociations contractuelles. Ces personnes, selon plusieurs témoignages, modifieraient à leur guise certains termes ou influenceraient les décisions sans en référer à la direction du club. Ce type d’ingérence nuirait sérieusement à l’image et à la crédibilité du CSC auprès des joueurs étrangers et de leurs représentants. Le cas Edwin vient illustrer une nouvelle fois les failles dans la gestion des dossiers de recrutement du CSC. Pour espérer bâtir une équipe compétitive à la hauteur des ambitions du club, les dirigeants devront impérativement revoir leurs méthodes de travail, clarifier les responsabilités internes, et instaurer plus de professionnalisme dans les négociations. Faute de quoi, d'autres joueurs risquent de suivre le même chemin… loin de Constantine.
F. Ch.