À l’issue de la rencontre, l’entraîneur de l’ESM, Leknaoui, est apparu particulièrement remonté. Rompant avec sa réserve habituelle, il a livré un discours sans détour, pointant du doigt des dysfonctionnements qui menacent, selon lui, la stabilité du club.
Sa colère s’est cristallisée autour d’un sujet brûlant : l’absence inexpliquée du gardien international Raïs M’Bolhi, pour la deuxième fois consécutive, malgré une reprise normale des entraînements en début de semaine.
Le cas M’Bolhi, une énigme inquiétante
«L’intéressé s’est entraîné normalement avec ses coéquipiers, puis après deux séances, n’a plus donné signe de vie», a déploré Leknaoui, visiblement désemparé. L’entraîneur a rappelé que le portier avait déjà bénéficié d’une autorisation d’absence pour raisons familiales, mais cette fois-ci, il serait parti sans prévenir. Une attitude jugée incompréhensible et qui, selon le technicien, fragilise l’équilibre du groupe. «Je suis bouleversé par ce comportement, car il touche directement la stabilité de l’équipe», a-t-il insisté. Au-delà du cas individuel, Leknaoui a mis en lumière un problème plus large : l’influence de personnes extérieures au club. «Certaines personnes malintentionnées cherchent à porter un coup à l’ESM par des interférences diverses», a-t-il dénoncé, estimant que ces manœuvres perturbent gravement le vestiaire. L’entraîneur a averti que si la direction ne prend pas rapidement des mesures fermes, la situation pourrait devenir incontrôlable. «Le vestiaire risque de basculer à tout moment si des joueurs continuent d’être approchés par des tiers qui ne veulent pas du bien à l’équipe», a-t-il prévenu.
Un avenir sous tension
Face à cette atmosphère délétère, Leknaoui a réaffirmé sa volonté de poursuivre sa mission, tout en assumant pleinement ses responsabilités. «Si je suis la cause du problème, je partirai à tout moment», a-t-il déclaré, laissant planer une menace de démission. Ses propos traduisent l’urgence d’une réaction de la direction, appelée à rétablir l’ordre et à protéger le groupe des influences extérieures. Car au-delà du cas M’Bolhi, c’est l’avenir de l’ESM qui se joue : un club déjà fragilisé par des résultats en dents de scie et désormais confronté à une crise interne qui pourrait compromettre toute la saison.
Nassim Berreghioua