Réuni hier en cession statutaire ordinaire à Oran, le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football a consacré une large partie de ses travaux au bilan de la saison 2024-2025.
Tous les championnats nationaux sont désormais achevés, à l’exception de la Ligue 1 Mobilis qui n’a pas encore livré son verdict final. Mais les préparatifs pour la prochaine saison sont déjà bien avancés, et plusieurs décisions majeures ont été entérinées. Parmi les sujets les plus sensibles figure le système d’accession à la Ligue 1, une thématique récurrente qui suscite de vives critiques au sein du microcosme footballistique national. Jusqu’à présent, seules deux équipes issues de la Ligue 2 (les premières des groupes Centre-Est et Centre-Ouest) rejoignaient directement l’élite, pendant que deux formations de Ligue 1 étaient reléguées. Une configuration jugée trop fermée, déséquilibrée et peu incitative à la performance pour les clubs de deuxième division.
Trois relégués
Face aux nombreuses doléances exprimées ces derniers mois, le Bureau fédéral a fini par répondre favorablement aux revendications : à partir de la saison 2025-2026, trois équipes accéderont désormais à la Ligue 1, pendant que trois clubs en seront relégués. Concrètement, les champions des groupes Centre-Est et Centre-Ouest de Ligue 2 seront toujours promus directement. Mais la véritable nouveauté réside dans la mise en place d’un système de barrages élargi destiné à désigner le troisième promu.
Ce système prévoit les étapes suivantes :
Les deuxièmes de chaque groupe de Ligue 2 croiseront le fer aux troisièmes dans une demi-finale de play-off , les deux vainqueurs de ces matchs se retrouveront ensuite en finale, dont le vainqueur décrochera le précieux troisième billet pour la Ligue 1, en remplacement du 14e de l’élite, qui sera le troisième relégué.
La VAR et des arbitres internationaux
Afin d’assurer la transparence et la crédibilité de ce nouveau système, le BF a également décidé que toutes les rencontres de barrages se joueront sur des terrains neutres, dans des stades homologués et susceptibles d’accueillir des grands rendez-vous. La technologie VAR y sera obligatoirement utilisée, une première à ce niveau de compétition, et les arbitres désignés seront issus des cercles internationaux ou considérés comme les meilleurs du championnat local, une manière de poser les bases d’un environnement plus professionnel, et surtout d’éviter les polémiques arbitrales qui ont émaillé la saison en cours.
Seconde chance
Cette réforme vient également réparer une forme d’injustice sportive ressentie par plusieurs clubs de Ligue 2, à l’image du RC Kouba et de l’USM El Harrach, auteurs d’une saison remarquable mais contraints de céder l’accession à l’ES Ben Aknoun et au MB Rouissat, seuls promus cette année. À partir de l’an prochain, ces mêmes équipes classées deuxièmes ou troisièmes auront une seconde chance d’accéder à l’élite grâce à ce mécanisme de play-offs élargi.
C’est donc une compétition plus ouverte, plus ambitieuse et mieux valorisée qui s’annonce en Ligue 2, avec des enjeux prolongés jusqu’en toute fin de saison, qui contribueront entre autres à l’éradication partielle du fléau de la combine et des magouilles.
Le système pyramidal toujours en attente de débat
Comme nous vous l’indiquions récemment, aucune discussion n’a été abordée lors de cette réunion à propos d’un éventuel changement du système pyramidal de compétition. Ce dernier relève du ressort du Bureau fédéral, certes, mais il se pourrait qu’il soit inscrit à l’ordre du jour de la prochaine réunion, avant d’être soumis à l’approbation de l’assemblée générale, vu l’importance que lui accorde le président Sadi, afin de réduire les écarts et surtout les distances, notamment pour ce qui est de nos équipes dans le grand Sahara.
S.M.A.