Ramovic : «Je ne suis pas satisfait»

Publié le : 24 Février 2025

L’entraîneur en chef du Chabab a accordé un entretien au média Africa Foot United. L’occasion de revenir sur ses débuts avec le club de Laâqiba et assurer qu’il est encore loin d’être satisfait et qu’il souhaite faire mieux, beaucoup mieux. Morceaux choisis.

Arrivé il y a maintenant 20 jours, le coach du Chabab s’adapte du mieux à sa nouvelle aventure en Algérie avec la formation de Laâqiba. Il a pour le moment, dirigé trois rencontres pour deux succès et une défaite. On a pu entrevoir de très bonnes choses et beaucoup de promesses mais, aussi, certaines lacunes qui doivent absolument être comblées. Dans un entretien accordé à nos confrères du site africafootunited.com, le coach est revenu sur ses premiers pas au sein du club belouizdadi. S’il dit que c’est un bon début, il est cependant loin d’être satisfait pour autant : «C’est un bon début, mais nous sommes loin d’être satisfaits. La défaite à Sétif a été une leçon pour nous, et dans le football, les revers font partie du processus. Ce qui compte, c’est la réaction, l’adaptation et l’amélioration. Les joueurs comprennent de mieux en mieux les exigences tactiques, et nous progressons tout doucement ensemble. Cette équipe grandit, et nous serons plus forts à chaque match.»

 

«On a le potentiel pour dominer nos adversaires»

Invité à donner son avis sur la qualité de son groupe, Ramovic avoue disposer d’un effectif plutôt équilibré entre joueurs expérimentés et des jeunes aux dents longues qui ne veulent qu’une occasion pour briller. Mieux, il est certain que cette équipe peut dominer ses adversaires et le football algérien : «L’effectif a de la qualité, du caractère et une grande éthique de travail. Il y a un bon équilibre entre joueurs expérimentés et jeunes talents, et je ressens une réelle volonté de progresser. Bien sûr, après l’élimination en Ligue des champions il y a de la déception, mais ce qui compte, c’est notre réaction. Cette équipe a le potentiel pour être dominante, et j’ai une totale confiance en la capacité des joueurs à se relever, grandir et obtenir des résultats, derrière.»

 

«On veut gagner des titres et construire une équipe en même temps»

Questionné sur ses objectifs avec  la formation belouizdadie, l’entraîneur du Chabab avoue avoir deux objectifs. Non seulement, il veut gagner des titres mais aussi construire une équipe qui dominera le football algérien : «Au CRB, les objectifs sont clairs : se battre pour le titre de champion d’Algérie et construire une équipe dominatrice. Même si nous sommes éliminés de la Ligue des champions d’Afrique, ce n’est pas le moment de reculer, mais au contraire d’élever nos standards et de poser les bases d’une identité forte pour l’avenir.»


«Je veux une équipe flexible tactiquement»

Le coach a également évoqué sa philosophie de jeu : «Je veux une équipe tactiquement flexible mais toujours proactive, offensive et basée sur la possession. Nous devons contrôler les matchs grâce à des mouvements intelligents, une circulation rapide du ballon et un jeu de position qui nous permet de casser les lignes défensives. Il ne s’agit pas seulement de garder le ballon, mais de l’utiliser pour créer et exploiter les espaces, dicter le rythme du jeu et obliger nos adversaires à réagir face à nous. En même temps, nous devons être capables de nous adapter. Nous presserons haut quand il le faudra, mais nous saurons aussi reconnaître les moments où il faut se regrouper et gérer les transitions. Le football est une question d’équilibre, et nous développerons une équipe capable de s’ajuster tout en restant fidèle à notre style agressif et dominateur.
L’objectif n’est pas seulement de gagner des trophées, mais de construire une équipe qui joue avec confiance, intelligence et autorité, à domicile comme à l’extérieur. C’est la base d’un succès durable.»

 

«Le championnat algérien est très intense»

Invité à faire une petite comparaison entre le championnat algérien et celui tanzanien, celui qui a entraîné Young Africans a assuré : «Le championnat algérien est plus intense, structuré et exigeant physiquement. En Tanzanie, le jeu est plus ouvert, avec des transitions rapides. Ici en Algérie, la compétition est rude : les équipes sont tactiquement disciplinées, bien organisées, et chaque match est une bataille. Les erreurs se paient cash, et les petits détails font la différence. C’est ce qui rend ce championnat si exigeant et passionnant. Le football algérien est l’un des plus compétitifs en Afrique. Avant de venir ici, j’ai étudié le championnat de ligue 1 de près et j’ai vu l’intensité, la discipline tactique et la dimension physique qui la caractérisent. Chaque match est une bataille et les attentes sont élevées, aussi bien du côté des clubs que des supporters passionnés. C’est un championnat où seuls les plus forts survivent, et c’est exactement le type d’environnement où j’aime évoluer.»

  1. Z.