Ahmad Ahmad : «La CAN 2021 au Cameroun, la CAN 2023 pour la Côte d’Ivoire»

 

Dans un entretient exclusif accordé à la télévision panafricaine Afrique Media TV, le président de la CAF Ahmad Ahmad a fait une annonce qui va sans nul doute apaiser les tensions.

Le patron du football africain très critiqué après avoir retiré l’organisation de la coupe d’Afrique 2019 aux Camerounais s’est rattrapé en décidant de donner celle de 2021 à ce pays et celle de 2023 aux Ivoiriens. Décidément, la CAF s’est retrouvée dans un vrai bourbier à cause des soucis sécuritaires du Cameroun ainsi que le retard accusé dans la réalisation des projets lancés pour accueillir la CAN. Après la réunion du comité exécutif de vendredi passé et la décision de retirer la CAN de juin prochain aux Camerounais, une vague de critiques avait ciblé la CAF,  au même moment un document, sous forme de correspondance, avait circulé sur les réseaux sociaux montrant un message adressé au chef d’Etat camerounais dans lequel Ahmad Ahmad promet la CAN 2021 à son pays, les gens croyaient ce document fictif, mais finalement l’interview exclusive accordée par Ahmad Ahmad à la télé panafricaine a permis de s’assurer de la fiabilité de cette information : la CAN 2021 aura bel et bien lieu au Cameroun.

 

«La CAN a été attribuée en 2014, dites-moi quand est-ce que les projets ont été lancés ?»

Ahmad Ahmad a d’abord expliqué les conditions dans lesquelles la décision de retirer la prochaine CAN au Cameroun, il se félicite d’avoir privé les membres du comité exécutif d’être parmi les inspecteurs qui ont visité les sites. «On a suivi un héritage que nous devons assumer et on l’assume, le Cameroun a hérité de la CAN 2019 et la CAN 2021 est allée à la Côte d’Ivoire, on a suivi le dossier, la CAN a été attribuée en 2014, il y a eu un grand retard dans le lancement des travaux, allez-y leur demander quand est-ce qu’ils les ont lancés, ce n’est pas à moi de voir quand on a débuté les travaux, donc on a pris des cabinets privés et on a exclu les membres du comité exécutif pour ces visites, car on est des politiciens, on a bien analysé les rapports et à l’unanimité soit les 20 membres du comité exécutif ont dit non, ce n’est pas possible pour 2019.»

 

«On a décidé d’accorder une 2e chance»

«Vu le règlement on devait retirer mais sans redonner de 2e chance, car donner cette chance, ça serait enfreindre les lois, mais en voyant tout les efforts consentis,  on s’est dit non il faut faire quelque chose, on a pris la décision de décaler, car même la Côte d’Ivoire n’est pas prête, et pour arranger la chose d’une manière humaine, on s’est dit donnons plus de chance au Cameroun, plus de temps pour qu’ils réalisent les infrastructures, on va les accompagner de près pour s’assurer que ça se passe bien, pour 2021 ils seront prêts et en 2023 ça sera la Côte d’ivoire, c’était la décision du comité exécutif.»

 

«Le retrait est réglementaire, la reprogrammation ça l’est moins»

Pour terminer, la journaliste ayant mené l’interview a évoqué la plainte déposée par le Cameroun au TAS, Ahmad Ahmad affirme qu’il a toutes les cartes pour se défendre évoquant 2 articles, mais renvoie la balle au Cameroun qui s’est plaint au TAS, une plainte qui pourrait se retourner contre les Camerounais, étant donné que pour lui la seule décision qui enfreint les règles c’est celle de leur accorder la CAN 2021. «On est sûrs d’avoir pris les bonnes décisions au profit du football africain, et selon les règles, selon les statuts du règlement de la CAN allez voir les articles 35 et 92, nous n’allons pas faire comme les autres, retirer à un pays comme ça, moi j’ai toujours dit pour développer le football africain il faut coordonner avec les chefs d’Etat, je dis bien les chefs d’Etat, notre faute c’est d’avoir donné au Cameroun celle de 2021, ça va être une faute ciblée par le TAS, car aucun règlement ne nous le permet, si c’est ça l’option choisie par le Cameroun, on va y aller», a-t-il dit faisant référence à une bourde que commettrait le Cameroun s’il s’entête à vouloir continuer sa démarche et se plaindre au Tribunal arbitral sportif de Lausanne.

  1. M. A.

 

 

 

Elle devait accueillir la CAN 2023

Quel sort pour la Guinée ?

 

Ahmad Ahmad et son comité exécutif l’ont décidé, la CAN 2021 sera attribuée au Cameroun et celle d’après, à savoir celle de 2023 reviendra à la Côte d’Ivoire.

Les deux pays vont donc bénéficier de 2 ans de plus pour achever leurs projets même si la Côte d’Ivoire n’était pas très loin d’achever ses chantiers.

L’attribution des deux éditions nous pousse tout de même à s’interroger : quel sort sera réservé à la Guinée ? Hayatou leur avait offert sur un plateau la CAN 2023 contre toute attente, et contre tous les règlements, en 2014. Lorsque la décision avait été prise, elle avait surpris plus d’un car la réunion du comité exécutif devait trancher pour les CAN 2021 et 2023, le vieux Camerounais en avait profité pour placer les Guinéens, et voilà presque 5 ans plus tard que tout change au moment où personne ne s’y attendait, Ahmad Ahmad serait-il en train d’éliminer la Guinée pour rétablir l’ordre ? Possible lorsqu’on constate les déclarations du boss de la CAF qui parle des 3 prochaines éditions sans évoquer la Guinée, la logique veut qu’il lui attribue celle de 2025, mais Ahmad Ahmad n’a pas soufflé un mot dans ce sens, affaire à suivre.

  1. M. A.

 

Elle ne présentera pas sa candidature pour l’organisation de la CAN 2019

L’Egypte se retire de la course et libère la voie au Maroc et à l’Afrique du Sud

 

L’Egypte n’accueillera pas la CAN 2019, la décision a été prise hier après une réunion du bureau exécutif de la Fédération égyptienne de football présidée par Hany Abourida.

C’est Karam Kourdy qui a annoncé la nouvelle aux medias en fin de journée après la fin de la réunion du BF local, avançant des raisons d’ordre organisationnelles. «L’Egypte n’est pas prête pour le moment à accueillir une telle CAN notamment dans sa nouvelle formule avec 24 équipes, même en co-organisation, cela relève de l’impossible, sans oublier les difficultés liées à la présence du public dans les stades, sachant que la plupart des matches du championnat se déroulent quasiment à huis-clos», dira-t-il et d’ajouter : «On préfère à présent se concentrer sur l’organisation de la CAN 2019 des U23, il nous est impossible d’organiser 2 événements de cette envergure en une année», a-t-il ajouté.

A noter que la Fédération égyptienne de football avait étudié la possibilité de co-organiser la prochaine CAN avec le Maroc, et ce retrait veut dire tout simplement que le Maroc rt l’Afrique du Sud sont seuls en piste, en attendant de savoir vers qui penchera la balance.

  1. M. A.

 

Il l’accuse de vouloir lui barrer la route

Berraf menace Ahmad Ahmad

 

Comme on le sait, le président du Comité olympique et sportif algérien, Mustapha Berraf, a été élu à la tête de l'ACNOA jeudi dernier à Tokyo, lors de l'assemblée générale extraordinaire et élective de l'instance.

Berraf avait récolté 34 voix sur les 54 exprimées au deuxième tour, contre 20 pour sa concurrente, la Burundaise Lydia Nsekera.  

Dans une conférence de presse tenue hier à Alger, Berraf est revenu sur cette élection et les difficultés rencontrées pour gagner la bataille, il nous apprend que le patron de la CAF Ahmad Ahmad a utilisé son poste pour ordonner aux présidents des fédérations africaines d’aider via les comités olympiques de leurs pays la candidate burundaise. «Ahmad Ahmad a demandé aux présidents des fédérations de football de toute l’Afrique de contacter les comités olympiques de leurs pays et leur demander de soutenir ma concurrente», a-t-il raconté non sans laisser paraître une déception qui en dit long sur l’effet de ce geste inattendu du Malgache.

 

«L’ACNOA a le droit de s’immiscer dans tous les sports, si on remarque des anomalies on interviendra»

Berraf qui a fini par prendre le poste promet maintenant de répliquer, il a toutes les commandes actuellement pour surveiller et intervenir auprès de la CAF et dans toutes les organisations sportives, Ahmad Ahmad doit se faire du souci. «C’est un responsable on l’est aussi, chacun assume ses responsabilités, l’ACNOA a le droit de s’immiscer dans tous les sports, si on remarque des anomalies ou des dépassements on va intervenir énergiquement, que chacun assume ses responsabilités, son intervention dans ces élections m’a déçu mais ça m’a encouragé», conclura Berraf.

A noter que le Cameroun ne décolère pas après le retrait jugé illégal de la prochaine CAN par la CAF, un dossier sur qui l’ACNOA pourrait bien intervenir surtout si le Cameroun n’adopte pas la décision du report de 2 ans annoncée par Ahmad Ahmad pour eux et pour la Côte d’Ivoire.

  1. M. A.

 

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