A l'issue d'un match très compliqué, l'équipe de France a assuré l'essentiel en remportant son premier match dans le Mondial russe face à l'Australie (2-1), samedi à Kazan. Peinant à faire le jeu, les Bleus ont longtemps buté sur une formation australienne bien regroupée et, après deux penalties autour de l'heure de jeu, c'est Pogba qui a libéré les siens à la 80e minute.
"L’important, c’est les trois points". Cette maxime footballistique, vous la connaissez tous, mais ce samedi, elle prend tout son sens. Dans une partie très compliquée, qui a longtemps ressemblé à un traquenard, les Bleus ont eu le mérite de s’offrir la victoire face à une équipe d’Australie coriace (2-1), qui a longtemps posé d’insolubles problèmes à des artistes français en mal d’inspiration.
Grâce à la VAR, qui a permis à Griezmann de transformer un penalty, et un but de Pogba chanceux, la bande à Didier Deschamps repart donc de Kazan avec trois points dans la besace. Mais la tête pleine de doutes. Car dans la torpeur de Kazan, les Français ont longtemps bégayé leur football. Très longtemps…
Une première période amorphe
Poussive. Voilà peut-être l’adjectif qui définira le mieux la prestation des Bleus. Pour leur entrée en lice, on attendait des Tricolores conquérants, plein d’envie et de mordant. Ils ne sont jamais venus. Dans la chaleur de la Kazan Arena, les hommes de DD ont semblé hésitants, sans repères dans un 4-3-3 censé mettre en valeur les flèches offensives françaises. Si la bande à Griezmann s’est vite montrée d’attaque (2e, 4e, 6e, 8e), elle n’a jamais réellement ébranlé la confiance d’Australiens ultra disciplinés et très cohérents tactiquement.
Solide derrière, agressif dans les duels et dangereux sur coup de pied arrêtés : tel était le plan de Bert van Marwijk. Et si Lloris n’avait pas été plus vigilant sur une manchette magnifique, c’est bien les Socceroos qui auraient pointé en tête après une déviation involontaire de Tolisso (17e). Au milieu, le trio Kanté-Pogba-Tolisso n’a jamais réussi à imposer sa loi, laissant le trident Dembélé-Griezmann-Mbappé complètement isolé. A la mi-temps, les Bleus manquaient d’air.