En cette fin de saison, les accusations de combine en Ligue 2 Mobilis se font de plus en plus fortes et les présidents de certains clubs comme Skikda et Béjaïa crient au scandale devant un silence radio de la part de la FAF. Une situation qui inquiète et qui laisse la voie ouverte aux spéculations.
Dans notre édition d’hier, on mettait la lumière sur les accusations de la JSMB et la JSMS par rapport au match ASMO-USB qui a suscité une grosse polémique. Cette affaire a de nouveau évolué puisque de nouveaux éléments sont venus s’ajouter à ce qu’on avait déjà. En effet, la dernière sortie du président de la JSMS a eu l’effet d’une bombe puisqu’il n’a épargné personne et a tiré à vue sur tout ce qui bouge. Le président de la FAF, la Ligue, tout le monde a eu droit à ses missives. Toutefois, ce qui interpelle, c’est le silence radio du côté de la FAF qui n’a pour le moment pas réagi à ces graves accusations. D’ailleurs, le président de la JSMS n’a pas raté Zetchi qu’il a ouvertement accusé d’avoir arrangé des matchs lorsqu’il était président du PAC tout en cédant des points aux adversaires pour bloquer Skikda.
Attaque contre la LFP, la FAF et son président
Qu’on se le dise, le président de la JSMS n’a pas mâché ses mots et il a été clair. Il a directement attaqué la personne de Kheiredine Zetchi qui n’est autre que le patron du football algérien. Cependant, ce dernier n’a même pas répondu. On attendait une réaction pour sanctionner le concerné mais point de réplique et un silence intrigant. La politique de l’autruche comme on dit dans le jargon. C’est la première fois que le président de la FAF est directement tancé par un président de club et le fait qu’il n’y ait aucune réponse face à des affirmations graves ne peut qu’engendrer la polémique et la spéculation sur ce qui se passe directement. D’ailleurs, du message d’Azzouz Tebbou, on retient qu’il accuse Zetchi d’être un corrompu et cela est bien sûr très grave.
Le BF n’a même pas abordé le sujet
Face à de telles accusations, on pouvait s’attendre à une réaction massive de la part de l’instance de Dély Ibrahim mais force est de constater que cette affaire est en train de passer sous silence du moment que personne n’a osé répliquer de manière officielle à de telles accusations. D’ailleurs, au cours de la dernière réunion du BF, le dossier n’a même pas été abordé puisque dans le communiqué sur le site, on peut lire : «Le Bureau fédéral a constaté avec satisfaction que le championnat de Ligue 2 Mobilis se déroule dans de très bonnes conditions et prendra fin le 13 mai 2017 avec la tenue de la 30e et dernière journée du championnat et l’accession du Paradou AC, de l’USM Blida et de l’US Biskra en Ligue 1 Mobilis.» C’est dire que le BF a directement botté en touche et n’a pas jeté le moindre coup d’œil à cette affaire même si en off, il pourrait se passer des choses.
On attend la réplique de Zetchi
Désormais, tout le monde regarde en direction de Dély Ibrahim et attend une sortie de la part du président de la FAF afin de se défendre de telles accusations qui sont très graves et qui nuisent considérablement à son image de patron et surtout nuisent au football algérien. On attend des réponses et des éclaircissements surtout que d’autres acteurs sont apparus dans cette affaire avec la dernière sortie médiatique de Ziaya qui a confirmé un arrangement du match entre Biskra et l’ASMO. La pression est maintenant sur les épaules du président de la Fédération afin de réagir à tout ce qui se dit autour de lui.
Raouraoua aurait déjà procédé à des sanctions
Fraîchement élu président de la FAF, c’est avec un certain tact et une certaine diplomatie que Zetchi aborde les sujets sensibles. Pour lui, tout problème a une solution et ce n’est qu’à travers les échanges qu’on peut tout régler. Son approche est différente par rapport à son prédécesseur. En effet, Mohamed Raouraoua, l’ancien président de la FAF, est connu pour être plus ferme et plus direct. Il n’avait pas hésité à convoquer des entraîneurs pour s’expliquer sur certaines déclarations. Face à de telles accusations, il aurait déjà pris des mesures fermes pour sanctionner les auteurs de tels propos. L’exemple d’Abdelmajid Yahi est bien présent puisque le président de l’USC avait été radié à vie pour ses propos. Donc, Kheiredine Zetchi va devoir répliquer à ces accusations qui le touchent personnellement et là, on attend son action pour se défendre face à de telles accusations. Affaire à suivre.
Medouar : «Le silence de Zetchi n’est pas normal»
Le match ASO - USMB avait déclenché une certaine polémique du moment que l’entraîneur de la JSMB, Younes Ifticen, avait assuré qu’il y avait du louche dans cette partie. On a alors contacté Abdelkrim Medouar pour donner son point de vue. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le concerné n’a pas hésité à mettre tout le monde d’accord.
Beaucoup de choses ont été dites sur le match de votre équipe face à Blida. Qu’en pensez-vous ?
Franchement, parler pour parler, ça ne m’intéresse pas. Je vais être très clair. Comment pourrions-nous vendre un match alors qu’on n’est pas tirés d’affaire et qu’on est toujours menacés ? Lors de cette rencontre, Blida avait eu l’apport de ses supporters et nous avait pris à défaut sur deux contres. Il n’y a qu’à voir le score pour comprendre que ce n’est pas un match arrangé. On n’arrange pas un 4 buts à 1. Ils peuvent revoir et passer le match en images, ils comprendront que ce match est tout à fait normal.
Mais Ils accusent l’ASO d’avoir cédé la victoire à l’USMB…
Ecoutez, notre équipe est allée gagner des matchs à l’extérieur. On a battu le PAC, Skikda et le RCA en déplacement. Ça veut dire quoi ? Qu’on a acheté les matchs ? Non sérieusement, ces gens essayent de dissimuler leur échec en faisant sortir de telles histoires. L’ASO n’a ni vendu ni acheté. Malheureusement, certains vont sur des plateaux télé et accusent à tout-va. D’ailleurs, je défie quiconque de venir avec des preuves et de mettre en cause l’équipe de Chlef. Ils ne font que parler et moi, ça ne m’intéresse pas, qu’ils ramènent des preuves et on ouvre le débat.
Votre ancien entraîneur, Younes Ifticen, a insinué que le résultat face à Blida était louche. Qu’en dites-vous ?
Je vais vous dire une chose. La JSMB est venue gagner à Chlef lors de la phase aller. C’était lui l’entraîneur. Alors, allons-nous dire que le match était vendu ? Il faut arrêter tout de même. Je le dis encore. Celui qui veut se maintenir ou accéder n’a qu’à cravacher dur et aller chercher son objectif sur le terrain.
Le président de la JSMS en a balancé sur tout le monde et même le président de la FAF…
C’est ça qui est grave. Je ne comprends pas le silence du président de la FAF qui n’a rien fait pour le moment. Ce sont des accusations graves où il est directement mis en cause. Il doit absolument intervenir et convoquer ceux qui l’accusent pour mettre fin à tout ce qui se passe actuellement. Ce silence n’est pas normal. Il faut qu’on mette fin à tout cela. Ce silence n’arrange ni les affaires de la FAF ni le football algérien en général. On attend une réaction du président qui doit agir. En plus, je souhaite ajouter quelque chose.
Allez-y…
Je constate que depuis la venue de la nouvelle équipe, aucune action concrète n’a été faite pour le bien du football algérien. Ceci n’est pas normal. La FAF, ce n’est pas uniquement l’équipe nationale, c’est tout le football algérien. J’espère qu’il va y avoir des actions pour le football car ce qui se passe actuellement est une honte et surtout, ça ne fait que nuire encore plus au sport roi en Algérie.
I. Z.
Boumaâza : «Wallah, notre accession est halal à 100%»
Le président de l’USMB tient à se défendre par rapport aux accusations dont il fait l’objet concernant l’accession de son équipe. On parle bien sur du match ASO - USMB qui a vu l’équipe de la ville des Roses s’imposer sur le score de 4 buts à 1. Ainsi, le boss blidéen se défend : «On a investi beaucoup d’argent pour mettre en place une équipe compétitive afin de retrouver l’élite. Wallah notre accession est halal à 100%. On a déployé beaucoup d’efforts pour atteindre nos objectifs et on a eu ce qu’on voulait sur le terrain.»
I. Z.
Affaire ASMO-USB
Ziaya révèle : «J’ai averti Baghor»
De notre correspondant
L. M. AZZI
En match comptant pour la 28e journée, l'US Biskra était venue à Oran pour s’imposer par ce score pléthorique (4-2) et composter par la même occasion son billet pour la Ligue 1. L'ASM Oran, qui avait hypothéqué ses chances de maintien, avait encore besoin d’un point pour l’assurer en fait.
Les temps ont changé pour cette équipe asémiste qui, de tout temps, a dominé le championnat du second palier du football national. Aujourd’hui, les choses sont autres et cette défaite contre les gars des Ziban a fait réagir certains joueurs et le président du CSA. Car après Oussaâd, qui a fait allusion à une trahison, tout comme Berradja que tout le monde a vu quand il a levé ses deux vers le ciel après la troisième réalisation biskrie, place à Ziaya de détenir la vérité, selon lui. Sauf que sa déclaration a été enregistrée à son insu, d’après ce qu’il a confié à des proches, car, pour rappel, il a refusé de se confier à la presse dès son arrivée au club de M’dina J’dida : «Je sais que trois joueurs ont levé le pied. J’ai même averti le président Baghor avant le match. Je ne pensais pas en arriver là, car moi je suis venu aider l’équipe à jouer l’accession, mais pas pour vendre des matches. Le président ne m’a pas cru au début et voilà les conséquences », avait-il confié à un proche en présence d’un journaliste de la chaîne El-Bahia TV. Cette déclaration a même été diffusée dans une émission consacrée à cette histoire dans la nuit de samedi. Le joueur a même affiché sa disponibilité à aider le club dans cette affaire.
Baghor : «Je déposerai une plainte contre 3 joueurs, on détient les preuves»
La déclaration de l’enfant de Guelma a fait réagir le président du CSA qui a décidé de se confier à Compétition pour parler d’un dépôt de plainte. «Nous avons fini par découvrir les joueurs incriminés dans cette histoire de trahison. Notre enquête l’a révélé ; trois joueurs ont échangé des communications avec des gens de l’équipe biskrie trois jours avant le match. Nous détenons les preuves et c’est pourquoi nous allons porter plainte contre eux. Je le ferais ce mercredi auprès du procureur afin de lui présenter le dossier concernant cette affaire dans laquelle la direction du club n’a rien à voir, contrairement à ce qui se dit. S’il y a des gens qui ont touché de l’argent contre cette défaite, qu’ils assument leur forfait ! En tout cas, ça nous dépasse mais nous défendons la réputation de notre club actuel», a indiqué avant-hier soir Marwane Baghor au téléphone d’un proche de la direction. Malgré notre insistance, ce dirigeant a refusé de dévoiler le nom des joueurs accusés de trahison. «Désolé, je ne peux vous donner les noms. Mais vous le saurez quand ils seront appelés par la justice», a-t-il conclu.
L. M. A.
Un joueur biskri a vendu la mèche
Selon une source digne de foi, Ziaya a été informé par un joueur de l’US Biskra. Sans citer de nom, notre interlocuteur assure avoir entendu le joueur guelmi parler d’une communication échangée avec ce joueur qui l’aurait averti. Le joueur biskri l’a prévenu quelques jours avant le match.
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3 défenseurs dans l’œil du cyclone
L’affaire du match ASMO-USB continue de défrayer la chronique tellement les choses deviennent claires maintenant que le patron du club asémiste et Ziaya semblent détenir des preuves. Selon eux, trois joueurs sont impliqués dans cette histoire. Notre enquête menée depuis la fin du match en question n’a pu déterminer l’identité exacte de ces joueurs certes, mais certaines sources proches de l’équipe n’arrêtent pas de parler de la défense. Le secteur défensif de l’équipe est pointé du doigt. «Ce sont trois défenseurs, mais on ne sait pas de qui il s’agit réellement.» Ce sont des propos répétés sans cesse depuis la diffusion de l’émission de la chaîne El-Bahia.
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