Le président du MOB Akli Adrar rompt le silence. Il dénonce la gestion catastrophique qui a mené le club vers la relégation en Ligue 2 Mobilis et propose des solutions pour sortir de la crise.
A travers des déclarations accordées au site officiel du club phare de la Soummam, le boss mobiste a expliqué les raisons de la désillusion de l’exercice écoulé. En effet, Adrar a affirmé que la saison aurait pu se terminer différemment si l’équipe était bien gérée. «Nous sommes en train de ruiner le MOB sans qu’on s’en rende compte. Il est impossible de se maintenir parmi l’élite avec une telle gestion. Quand je suis revenu, j’ai trouvé une équipe déprimée et j’ai tout fait pour la sauver. Malheureusement, j’ai été trahi par certains qui m’ont promis de l’aide, mais j’ai fini par me trouver livré à moi-même», affirme-t-il avant d’ajouter : «Je n’ai pas assisté au mercato estival dernier. D’ailleurs, j’étais contre le recrutement de plusieurs joueurs à l’instar de Boudoumi. J’ai proposé d’autres joueurs qui pouvaient apporter un plus au club, mais on me les a refusés.» Par la suite, il a rappelé que l’ancien manager général Rachid Malek a une part de responsabilité dans cet échec. «L’ancien manager général n’a pas fait ses preuves, et il assume une part de responsabilité de ce qui s’est passé lors de la saison dernière. J’ai toujours appelé à son départ», rappelle-t-il.
«Les actionnaires peuvent tous partir en cas d’élection d’un nouveau président»
Pour ce qui est du mouvement de protestation des supporters réclamant le départ des actionnaires, le premier responsable des Vert et Noir estime que cette revendication ne peut être possible sans l’élection d’un nouveau président qui fera l’unanimité. «Je suis avec les supporters dans leur volonté de changer les choses au sein du club. Mais il faut savoir que le départ de l’ensemble des actionnaires n’est pas une solution. On doit d’abord élire un nouveau président qui fera l’unanimité pour éviter les divisions», suggère-t-il. Dans ce contexte, Adrar a accusé les anciens dirigeants d’avoir divisé les supporters et semé la zizanie entre eux. «Je pense que l’ancienne direction du club a provoqué des divisions chez les supporters et cela n’est pas dans l’intérêt du club. Le MOB, actuellement, a besoin de l’union de tous ceux qui se disent l’aimer», rappelle-t-il.
«Je n’ai pas négocié avec Aziz Abbès»
En réponse à des rumeurs évoquant des négociations avec l’entraîneur Aziz Abbès pour prendre la barre technique du MOB, Adrar a démenti cette information, affirmant qu’il n’a absolument pas contacté le coach en chef du NC Magra. «Je tiens à démentir cette rumeur à propos de mon contact avec Aziz Abbès. Ce sont les mêmes rumeurs qui émanent de certaines personnes qui veulent faire du mal au club. Je ne pardonnerai jamais à ceux qui veulent ruiner le MOB à travers les rumeurs», indique-t-il. En outre, le président mobiste a fait savoir que son départ, en tant que président et actionnaire, ne pourrait avoir lieu qu’à travers l’AG. «Je suis toujours président du MOB. Je l’ai déjà dit, c’est aux dirigeants et aux actionnaires de décider de mon avenir à travers la prochaine AG», a-t-il rappelé.
«Le DJS n’a aucun droit de m’imposer le départ»
Par ailleurs, Adrar a répondu aux déclarations du DJS de Béjaïa dans lesquelles celui-ci a promis aux Crabes de forcer le départ de l’ensemble des actionnaires du club. «Ce sont des propos lamentables de la part du DJS que je respecte beaucoup. Je pense qu’il n’a pas le droit de forcer le départ de tous les actionnaires, car cela dépend de nous, et non pas de lui. Le DJS veut acheter la paix sociale à travers notre départ. Mais cela risque d’aggraver la situation du MOB, et il en sera le premier responsable», explique-t-il. A la fin de son intervention, Adrar s’est effondré en larmes en appelant les sages du MOB à venir discuter avec lui à propos d’une éventuelle issue à cette crise. «Je profite pour lancer un message à tous les sages qui aiment profondément ce club de venir discuter avec moi et proposer des solutions en mesure de mettre un terme à cette crise, car le temps presse et il faudra se projeter dans la saison prochaine», conclut-il.
- L.