En concédant une nouvelle défaite à Saïda, la JSMB n’arrive toujours pas à prendre son envol. Il faut dire que plusieurs raisons sont derrière cet état de fait, à savoir la crise administrative et financière et la préparation d’intersaison perturbée.
Au terme de la saison écoulée, tout le monde prévoyait un grand avenir pour les gars d’Yemma Gouraya qui ont fait preuve de beaucoup de qualités, notamment en coupe d’Algérie. En effet, tout allait dans ce sens jusqu’à ce que la crise administrative apparaisse de nouveau, faisant en sorte que le mercato estival et la préparation d’intersaison prennent du retard. En parallèle, cette situation a favorisé le départ de l’entraîneur tunisien Moez Bououkaz, qui était l’artisan du grand parcours des Vert et Rouge en coupe d’Algérie, l’attaquant Reda Bensayah, qui s’est engagé avec la JSK, ainsi que ses deux camarades dans le milieu offensif, Kamel Belmessaoud et Abdellah Daouadji, qui ont filé vers le CSC et la JSS respectivement. Par la suite, le vieux club de la Soummam est resté en mode stand-by jusqu’à la désignation d’un nouveau président, en l’occurrence Abdelkarim Bouledjloud. Ce dernier a eu du pain sur la planche pour remettre de l’ordre au sein de l’équipe. En somme, il s’agit des premières raisons de cet état de fait.
Une préparation d’intersaison perturbée
En dépit de la conservation de 95% de l’effectif de l’équipe, les Béjaouis ont eu une préparation d’intersaison pour le moins difficile. En fait, si les deux premiers cycles se sont déroulés le plus normalement du monde, le stage préparatif effectué à Hammam Bourguiba en Tunisie a été marqué par l’absence de l’attaquant Hicham Mokhtar, qui a boycotté ce voyage, réclamant ses salaires impayés. Par la suite, ses coéquipiers lui ont emboîté le pas au retour de la Tunisie, en menant une grève d’une semaine. Chose qui a chamboulé les plans de l’entraîneur Mohamed Lacete. Ainsi, les Vert et Rouge n’ont pas pu assurer la forme physique nécessaire pour débuter le nouvel exercice avec brio. Par conséquent, ces mauvais résultats ont forcé le départ de Lacete après seulement trois matchs joués.
L’attaque toujours inefficace
Certes, le maillon faible du jeu de la JSMB n’est autre que son compartiment offensif. En effet, les attaquants béjaouis n’ont réussi qu’un seul but depuis le coup d’envoi de cette nouvelle saison. Il s’agit du but égalisateur sur le terrain de l’ABS lors de la deuxième journée de la Ligue 2. Il faut dire que le manque de réalisme devant les buts adverses ne cesse de pénaliser les Vert et Rouge en les privant de plusieurs points, comme c’était le cas dans les quatre matchs de cette nouvelle saison, notamment hier face au MCS quand la balle a été repoussée à maintes reprises par la barre transversale. Ces ratages sont principalement dus à la précipitation et au manque de concertation et de réussite devant les buts adverses. Une lacune majeure que le prochain entraîneur en chef doit régler dans les plus brefs délais afin d’éviter encore plus de mauvais résultats.
A quand le déclic ?
Les camarades de Baïteche sont toujours à la recherche de leur première victoire. En fait, tout le monde s’attend à une révolte lors de la prochaine rencontre face à Skikda, samedi prochain, pour le compte de la cinquième journée de la Ligue 2. Une rencontre qui s’avère d’ores et déjà décisive pour les Béjaouis qui ont intérêt à réagir positivement et provoquer le déclic tant attendu. Ils veulent profiter de l’avantage du stade et du public pour espérer garder les trois points de la victoire à Béjaïa et rompre avec cette série de mauvais résultats. Pour ce faire, les Vert et Rouge doivent profiter au maximum de cette semaine pour préparer leur match dans les meilleures conditions possibles.
- L.