Le président du CSA/MO Béjaïa Bennai Arab est intervenu sur les ondes de la radio locale la matinée de vendredi. Il est revenu sur la situation dans laquelle se trouve le club après cet arrêt forcé du championnat.
A l’image de l’ensemble des dirigeants des clubs du pays, plusieurs questions restent posées. Le président du club sportif amateur a exprimé son inquiétude à ce propos. Bennai Arab, qui a repris le flambeau après le départ d’Adrar, estime : «Nous vivons une situation difficile et qui est tout à fait nouvelle pour nous tous. A l’heure actuelle, nous entamons pratiquement la 5e semaine d’arrêt du championnat et aucune indication ou information n’est venue rassurer les responsables des clubs. A notre niveau, nous n’avons rien aucune donnée qui nous permettrait de nous projeter dans l’avenir. Par ailleurs, on acceptera toute décision qui sera prise dans l’intérêt commun, surtout que cette pandémie est en train de faire beaucoup de victimes et que la santé des gens est très importante. Le football passe au second plan dans ce genre de situations.»
«Il va falloir négocier avec les joueurs pour la baisse de salaire»
Plusieurs dossiers d’ordre technique restent posés, surtout que les contrats dans leur grande majorité courent jusqu’au mois de juin et que dans le cas où le gel des activités sportives serait maintenu, il sera compliqué pour la Fédération et les responsables de programmer la reprise. La question qui se pose actuellement est la rémunération des joueurs qui ne sont pas en exercice depuis déjà un mois, alors que la situation risque de perdurer : «Je pense que nous n’avons pas d’autres alternatives que de s’asseoir à une table avec les joueurs pour trouver un compromis. On ne peut bien évidemment pas leur verser l’intégralité de leur paie alors que le championnat est à l’arrêt. Nous entamons déjà la 5e semaine et nous n’avons aucune indication dans ce sens. Nous devons prendre nos précautions à ce sujet, puisque la situation est la même depuis la mi-mars.»
«En plus des joueurs, on a aussi les employés qu’il va falloir indemniser»
Le président Bennaï Arab est également revenu sur le cas des employés du club, qui eux aussi ne travaillent pas vu que toutes les compétitions sont l’arrêt. Le cas de ces employés a été aussi soulevé puisque, la grande majorité ne touche pas des salaires importants. Pour la plupart, c’est leur source de revenu pour subvenir à leurs besoins quotidiens : «Il faut aussi qu’on se penche sur le cas des employés, les entraîneurs des jeunes catégories, les secrétaires, les soigneurs et les garde-matériels. Ces gens-là, pour la plupart, n’ont pas d’autres revenus, ils ne vivent que de ce travail. Les instances doivent se prononcer sur tous ces paramètres qui sont très importants.»
«2 options sont envisageables : reprendre la compétition en juillet ou annoncer la saison blanche»
Pour conclure, Bennaï Arab a abordé la possibilité ou non de la reprise de la compétition. La Fédération algérienne ne s’est pas prononcée à ce sujet, laissant les clubs dans le flou total. Bennai estime que deux options s’offrent actuellement aux autorités dans la mesure où cette pandémie n’a pas connu son épilogue : «Pour la suite, je pense que deux options s’offrent aux responsables du football. Cela n’engagera d’ailleurs que ma propre personne : reprendre les entraînements le mois de juillet prochain, puis la compétition tout juste après pour jouer les matches restant de la saison 2019/2020. Ou bien annuler le championnat et reprendre tout à zéro l’année prochaine. En tout cas, je pense que ce sont les seules options qui s’offrent actuellement, en attendant bien évidemment de voir l’évolution de cette maladie qui est vraiment dangereuse.» Le président du MO Béjaïa attend ainsi de connaître la décision des autorités du pays au sujet de la suite ou non de la compétition.
«La Fédération n’a donné aucun signe, mais on est prêts à collaborer»
Pour le premier responsable du club de la capitale des Hammadites, après plus de 4 semaines d’arrêt du championnat, le club n’a reçu aucun appel, ni signe de la part des instances : «A l’heure où je vous parle, nous n’avons reçu aucun appel, ni demande d’informations ; rien de la part de la Fédération de football ou de la Ligue professionnelle. Nous sommes dans le flou total. Néanmoins, si on nous sollicite, nous sommes prêts à collaborer et faire nos propositions dans l’intérêt du football national. Il faut bien évidemment envisager toutes les options possibles afin de statuer à ce sujet. Comme je viens de dire, c’est une situation inédite ; il est clair qu’il y aura sans doute des décisions qui vont être prises. Nous sommes prêts à accepter toutes les éventualités sans aucun problème.»
- N.