A moins d’une semaine de la tenue de l’AG des actionnaires, pour essayer de se mettre d’accord au sujet de l’avenir du club, la situation de blocage se poursuit et le Mouloudia de Béjaïa ne voit toujours pas le bout du tunnel.
Les choses n’évoluent pas au sein de la formation des Vert et Noir. Après le départ d’Akli Adrar de son poste de président du CA suite à des difficultés financières, c’est le président du Club sportif amateur, Arab Bennaï, qui est aux commandes du club. Cette situation devait être provisoire dans la mesure où les actionnaires étaient appelés à se mettre autour d’une table pour tenter de trouver une solution. Plusieurs mois après, aucun consensus n’a été trouvé, et le club continue de manger son pain noir. 66 ans après la création du MO Béjaïa, le club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa est en train de vivre une crise latente. Les différents protagonistes refusent de faire des concessions pour le bien du club, et le clanisme risque de porter un sérieux coup au club cher aux Crabes. Pour les supporters, cette situation n’est pas à l’avantage de leur équipe fétiche. Les actionnaires qui sont en place depuis la création de la société par actions, sont en train de prouver qu’ils ne peuvent pas prétendre à gérer un club aussi exigeant comme le MOB. Ces derniers sont dans l’obligation de faire des concessions pour se mettre d’accord et tenter de remettre le club sur les rails, ou bien se retirer comme l’ont fait d’autres. Les Crabes refusent de croire qu’il n’y a pas une personne qui serait capable de venir au secours du MOB, surtout que ce club peut, avec l’aide de ses vrais enfants, relever la tête et repartir de plus belle pour reconquérir les sommets du football national et international.
Les dettes font-elles fuir les investisseurs ?
Les déclarations des différents actionnaires depuis quelques semaines sur le sujet des dettes sont-elles derrière l’absence d’investisseurs ? Zahir Attia était le seul actionnaire à avoir exprimé son envie de venir prendre en charge le club. Attia connait très bien la maison, surtout pour avoir déjà eu l’occasion de présider le club pendant quelques mois. Un bref passage qui a permis à l’enfant de Tazmalt d’inscrire son nom dans le livre du club avec cette qualification en finale de la coupe de la CAF. Au terme d’un parcours exceptionnel, le Mouloudia de Béjaïa et pour sa première participation en coupe d’Afrique dans son histoire, a réussi à atteindre la finale de la coupe de la confédération avant de s’incliner face à une institution, à savoir le TP Mazembe. Ce parcours restera gravé dans les mémoires des jeunes et des moins jeunes, surtout que c’est l’une des raisons qui avait conduit le club à perdre ses chances de maintien. Quelques mois après le début de la saison 2016/2017, les actionnaires se sont alliés pour évincer Attia de son poste, avant de désigner Hassissen qui n’a pas réussi à redresser la situation. Néanmoins et depuis la création de la société par actions en 2013, les dettes se sont accumulées et le MOB n’arrive pas à s’en sortir de ce côté-là. Pour les supporters qui s’inquiètent au sujet de l’avenir de leur club, on estime que les chiffres avancées par les différents actionnaires et responsables, pourraient être derrière l’absence de prétendants à la présidence du club. Alors que lors de la dernière intervention de Arab Bennaï, ce dernier avait évoqué un chiffre qui avoisinerait les 27 milliards de centimes de dettes. Un montant colossal dans la mesure où le Mouloudia de Béjaïa souffre énormément sur le plan financier en l’absence de sponsors majeurs.
Les anciens présidents doivent présenter leurs bilans
La sortie médiatique du président du CSA, Arab Bennaï, au sujet des bilans des anciennes directions, est venue nous renseigner au sujet des difficultés rencontrées par chaque président qui viendrait avec de bonnes intentions pour venir en aide au club. Bennaï avait demandé un audit des comptes de la société par actions, mais aussi la présentation des bilans depuis l’année 2015. Il faut dire que le mal du MOB consiste aussi dans cette situation de blocage sur le plan administratif. Pratiquement, tous les présidents qui se sont succédé à la tête du club n’arrivent pas à justifier leurs dépenses. C’est dans ce sens que le président du CSA, Arab Bennaï, espère qu’avec sa démarche en allant porter plainte auprès du procureur de la République du tribunal de Béjaia, les choses vont bouger. Les anciens présidents sont sommés de trouver une solution aux bilans de leurs exercices, surtout que ces documents sont très importants pour la bonne marche du club. On apprend ainsi que depuis la saison 2014/2015, les bilans financiers du club ne sont pas validés et qu’à chaque fois les commissaires aux comptes mentionnent des irrégularités. En cas d’ouverture d’une enquête judiciaire, les anciens présidents seront dans l’obligation de se conformer à la loi et cela en présentant les documents nécessaires.
La démarche de Bennaï saluée par les supporters
La dernière sortie médiatique du président du Club sportif amateur du MO Béjaïa, Arab Bennaï, a été saluée par une partie des supporters du club de la capitale des Hammadites. En effet, les supporters réclament depuis plusieurs années un audit, notamment par rapport aux comptes de la société par actions. Pour les supporters, le plus grand mal du club est sans aucun doute la mauvaise gestion des différents présidents qui se sont succédé à la tête du club. Avec la démarche entreprise par Bennaï en allant déposer plainte auprès du procureur de la République, les choses vont sans doute bouger et les présidents seront dans l’obligation de faire le nécessaire pour permettre la certification des bilans financiers.
- D.