Le MOB ne voit toujours pas le bout du tunnel

Les étés se suivent et se ressemblent au sein de la formation la plus populaire de la wilaya de Béjaïa. Encore une fois, le club fait face à une crise grave, orchestrée par des conflits d’intérêts et des assemblées au bout desquelles aucune décision n’est prise. Le Mouloudia de Béjaïa traverse des moments très difficiles et rien n’a été fait pour permettre à la formation des Vert et Noir de retrouver la sérénité.

Les actionnaires qui sont aux abonnés absents refusent de prendre leurs responsabilités. Plusieurs propositions ont été faites pour essayer de trouver un compromis entre les actionnaires, afin qu’ils puissent mettre en place une stratégie qui serait la mieux adaptée au club qui se débat pour tenter de s’en sortir, mais aucune d’elles n’a été retenue. Les Crabes se montrent d’ailleurs inquiets quant à cette situation de blocage que vit le club sur tous les plans. Le président du CSA, Bennaï Arab, tente par tous les moyens de faire bouger les choses, sans y parvenir. Les nombreux appels lancés aux amoureux du club afin de se mobiliser n’ont pas été entendus et seul le club amateur tente tant bien que mal de ratisser large pour polariser les propositions qui risquent d’être retenus pour les appliquer à l’avenir. La solution est entre les mains des actionnaires, qui sont les propriétaires du club. Ces derniers savent qu’ils doivent réagir avant qu’il ne soit trop tard, soit en essayant de faire confiance à un des leurs en lui offrant la possibilité d'apporter de l’ordre au sein de la maison des Vert et Noir, ou bien de procéder à la dissolution de la société par actions et cela en entamant les démarches nécessaires. La situation actuelle ne peut pas durer et les Crabes estiment qu’il n’est plus possible de revivre à chaque fin de saison la même situation.

Alors que le nombre d’ATD augmente : aucune réaction des actionnaires

Depuis quelques semaines, plusieurs créanciers réclament leur argent. La majorité de ceux qui ont entamé des procédures judiciaires pour leur argent sont les joueurs de la saison écoulée, à l’image de Kaddous, Aibout, Touré, Bessan ou encore Dehar. Ces éléments ont en leur possession des reconnaissances de dettes qu’ils ont déposées auprès de la justice afin de se faire payer. Depuis quelques semaines, des membres du club amateur ont constaté que d’autres créanciers aussi réclament leur argent à l’image des prestataires de services. Une situation jugée vraiment inquiétante pour les membres du CSA et le président Bennai qui rappelle que si rien n’est fait lors des prochains jours, pour payer ces gens, le club risque de se trouver au bord de la faillite. En l’absence d’une aide financière importante, il sera impossible pour les dirigeants de payer des montants importants qui avoisine les 3 milliards de centimes. Alors que les aides de l’Etat tardent à entrer dans les caisses du club, cela complique davantage les choses, puisque les comptes qui sont déjà bloqués le resteront pour une longue période et ça empêchera toute bonne volonté de la part des dirigeants de relancer le club.

 

Les joueurs attendent toujours !

Les joueurs de l’actuel exercice attendent toujours un signe de la part des dirigeants du club. Ces derniers estiment qu’il n’est pas normal de rester depuis plusieurs mois sans salaires, alors que d’autres formations ont procédé à des accords avec leurs joueurs. La période que traverse actuellement le pays avec cette pandémie a ralenti l’activité économique de certains commerçants qui ont l’habitude de répondre présent à chaque fois que le club les sollicitait. En plus de la crise financière, le Club sportif amateur attend toujours que l’aide des autorités locales soit versée dans les comptes. Ce sont les raisons qui laissent les dirigeants impuissants et incapables de réagir. Les joueurs auraient aimé par ailleurs, à l’occasion de la fête de l’Aïd El Ad’ha, que la direction du club fasse un geste, mais en vain.

  1. D.
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