Le président du club sportif amateur de la JSM Béjaia Messaoudi Abderrahmane a tenu un point de presse lundi pour aborder de manière globale la situation du doyen des clubs kabyles. Quelques jours seulement après avoir eu l’autorisation des autorités compétentes pour la gestion du club professionnel jusqu’à la fin de la saison, Messaoudi a évoqué la situation de la JSM Béjaia. Il faut dire que depuis quelques semaines, le club le plus ancien de la Kabylie est frappé par une crise multidimensionnelle. Les joueurs ont durci le ton à l’encontre des dirigeants, notamment par rapport à leur argent et le staff technique qui veut partir. Le président du CSA a d’emblée remercié les autorités locales et toutes les personnes qui sont intervenues pour permettre au club amateur de bénéficier d’une dérogation de gestion des affaires courantes du club professionnel jusqu’à la fin de la saison : « Nous avons bénéficié d’une autorisation exceptionnelle de gestion du club professionnel jusqu’à la fin de la saison. Nous remercions au passage le ministère de la Jeunesse et des Sports, représenté par la Direction de la jeunesse et des sports, ainsi que toutes les personnes qui nous ont aidés pour avoir cette autorisation. » Messaoudi enchaînera directement : « La situation du club est peu reluisante. Les dettes s’accumulent, les joueurs refusent de jouer les rencontres et les résultats sont loin d’être satisfaisants. Nous évoluons avec l’équipe réserve ; je voudrais, par ailleurs, remercier les jeunes joueurs qui font de leur mieux.»
«Nous ne ménagerons aucun effort pour convaincre les joueurs de reprendre le travail »
Les joueurs de la JSM Béjaia sont à plus de deux mois de grève. Ils refusent de reprendre le travail tant qu’ils n’ont pas touché leur argent. Certains joueurs réclament plus de 10 mois de salaire, ce qui rend la tâche difficile pour la nouvelle direction qui doit tout mettre en œuvre pour arracher un accord avec eux : « Nous savons que la tâche n’est pas facile, car la majorité des joueurs ne sont pas payés depuis l’année passée. La priorité pour nous serait de les rencontrer pour arracher un accord avec eux. On comprend que beaucoup se trouvent dans une situation difficile ; ils ont des familles à charge et ils n’ont pas d’autres ressources.»
«Les dettes du club sont importantes»
Messaoudi finira en rappelant que le montant des dettes dépasse l’entendement au club : « Nous avons, depuis notre prise de fonctions, épluché les comptes du club ; j’avoue que le montant des dettes est très important. Les joueurs ne sont pas payés, les salariés, les entraîneurs, beaucoup de fournisseurs et bien évidemment la CRL. Le club doit à Khouda presque 400 millions de centimes, à Adbiche 90 millions de centimes. La dette des fournisseurs est de l’ordre de 5 milliards de centimes, et la CRL 4,5 milliards de centimes. Des montants très importants. »
- D.