Après son interview avec le site de la FAF, Djamel Belmadi a fait l’objet d’une campagne de dénigrement qui a touché toute l’Algérie, ses propos ont été mal interprétés et cela a donné lieu à une guerre de communiqués de la part des fédérations camerounaise, gambienne et même de la FAF, obligée à chaque fois de s’expliquer.
Cette sortie médiatique en réclamait une autre, et au moment où celle-ci était programmée sur une radio nationale, finalement c’est à RMC qu’elle a eu lieu, Belmadi a surpris plus d’un avec ce choix, d’autant plus que chez Rothen, la dernière fois où il était passé, ça avait dégénéré, le coach l’a même critiqué lors d’une conférence, mais c’est chez lui qu’il est parti répondre à Mboma, à Chaperon et à tous ceux qui l’ont dénigré et dénigré le pays ces derniers jours.
La grosse nouveauté de cette interview, en plus des réponses tranchantes contre Mboma et Chaperon le petit arbitre qui s’était attaqué à lui le qualifiant de ‘’médiocre’’, c’est son discours pour la première fois concernant le dossier déposé par la FAF en guise de réclamation après l’arbitrage scandaleux de Gassama lors du fameux match contre le Cameroun.
«Je ne vais pas entrer dans les détails, ce sont des choses de justice…»
En s’expliquant sur certains propos forts intervenus dans sa première interview, le coach explique : «Je voulais dire qu’il fallait s’en plaindre, et c’est ce qu’on a fait : envoyer un dossier lourd à la FIFA et porter plainte, là je ne vais pas entrer dans les détails, la procédure est en cours», a-t-il dit et de poursuivre : «On ne peut surtout pas avoir d’exemples, car c’est un dossier qui est à la FIFA, ce sont des choses de justice, on ne peut pas dévoiler et porter préjudice à ma fédération.»
«Le problème est profond en Afrique et ce point fait partie du dossier»
Toujours dans ses explications de ses premiers propos, Belmadi évoque le terme préhistorique, utilisé pour qualifier l’arbitrage en Afrique, et fait allusion à des pratiques malsaines, et de bras longs, une preuve que le dossier déposé ne contient pas vraiment que des pièces à conviction purement techniques. «L’arbitrage est obsolète, quand je dis il est de l’âge préhistorique, ça veut dire que c’est trop à l’ancienne, trop dépassé, et pas que ça, il y a une mainmise de ceux qui ont le bras le plus long, et des trafics d’influence, cela fait partie du dossier déposé. Je suis un peu retenu car il y a un recours qui est à la FIFA, peut-être qu’il y a des choses qui sortiraient, vous comprendrez un peu mieux, le problème est profond en Afrique.»
«Je n’ai plus rien à perdre, alors je dis tout»
Belmadi est au courant du contenu du dossier, il ne veut pas croire à ce que le peuple rêve de vivre, c'est-à-dire une nouvelle chance de gagner ce ticket pour le Qatar, mais il ne cache pas son souhait de voir enfin les choses évoluer vers le positif, que les soucis d’arbitrage cessent une fois pour toutes. «Le plus important, c’est que la FIFA jugera ce qui est bon , et ce que justice soit, le plus important c’est qu’on prenne en considération une bonne fois pour toutes, c’est là où j’ai dit, il ne faut plus jamais que ça arrive, pour l’Algérie et pour les pays qui ont été lésés, et qui n’ont pas le poids pour en parler, Aliou Cissé a dit, alors que tout marche bien pour lui, l’arbitrage est un gros problème, mais je ne peux pas trop en parler car ma fédération me freine, imaginez tous les autres sélectionneurs, alors moi je n’ai absolument rien à perdre. Ce que j’espère, c’est qu’on prendra le dossier convenablement en main, comme cela a été le cas en Europe et en Asie», a-t-il souhaité.
S.M.A