En quête de binationaux capables d’apporter un plus à l’EN, la FAF fait du dossier de l’attaquant lyonnais, l’une de ses priorités.
S’étant chargé personnellement du dossier Rayan Cherki, le président de la FAF Walid Sadi a eu de bons retours lors des contacts avec sa famille, plus particulièrement, Fabio, le père du joueur. Mais d’après une source généralement bien informée, la FAF n’avance pas sur ce dossier, les raisons sont les suivantes :
Il fallait appuyer en septembre
Selon nos informations, le président de la FAF avait pris langue avec le père de Rayan Cherki aussitôt après le baisser de rideau des JO de Paris, compétition à laquelle Rayan Cherki a participé avec l’équipe de France espoirs. Déçu par son faible temps de jeu aux JO, Rayan Cherki était décidé, après la compétition, à accepter la proposition de la FAF. Son père a d’ailleurs informé Walid Sadi que son fils est d’accord pour représenter l’Algérie, toutefois il a exigé une seule condition du président de la FAF : «Mon fils veut un rendez-vous avec Vladimir Petkovic afin de discuter du projet sportif». Sadi savait que c’était le moment d’appuyer sur le bouton pour l’avoir et avait, dans la foulée, transmis l’information au coach national, mais accaparé par la préparation du stage de septembre, Vladimir Petkovic va différer son voyage à Lyon pour rencontrer Rayan Cherki. D’après d’autres versions, le coach bosnien, qui prétend disposer d’assez de solutions dans son poste, aurait fait exprès de retarder son déplacement. Mal lui en prit, puisqu’entre-temps, après avoir été mis sur la touche à l’OL, Cherki revient en force et enchaine les grosses performances jusqu’à ce que la presse française commence alors à militer pour sa convocation chez les A de Didier Deschamps. Cette campagne médiatique a fait que le joueur change d’attitude. Croyant en son talent, Walid Sadi ne lâche pas prise et reprend langue avec son père, lequel malgré ses origines italiennes, privilégie l’Algérie, nous dit-on. Mais, avec un transfert vers une autre équipe qui se profile cet hiver ou au plus tard en été, Rayan Cherki souhaiterait d’abord quitter l’Olympique lyonnais, avant de rendre sa réponse définitive à la FAF.
Le mea culpa de la FAF
Récemment, on dévoilait dans ces mêmes colonnes que la FAF aurait exigé de Rayan Cherki de trancher à propos du changement de nationalité avant le prochain stage de mars. Cependant, pour la raison évoquée plus haut, la FAF s’est ravisée en laissant le temps au joueur et éviter de lui mettre la pression, de crainte de voir les chances de l’avoir s’amenuiser. Tout simplement, le revirement de la première instance du football national est motivé par le souci de ne pas perdre une future star mondiale.
M.S.