Le stage du mois de mars approche à grande enjambées. Le staff des Verts, qui a déjà arrêté une liste élargie, suit de prés les prestations de l’ensemble des joueurs, pour pouvoir dégraisser le groupe et choisir les meilleurs pour le challenge à venir, à savoir les deux matches au Botswana et à Tizi contre le Mozambique.
En novembre dernier, le sélectionneur national a réussi à terminer en beauté une campagne qualificative à la CAN, qui aura été assez calme, la transition entre l’ancien ‘’régime’’ et le nouveau s’est faite sans encombres, Petkovic a su prendre la machine avec les moyens du bord et essayer de booster le moteur à sa façon, mais il est loin d’avoir trouvé l’équilibre permettant à cette équipe de rééditer ou, au moins, approcher le record réalisé par l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi, à savoir réaliser une longue série d’invincibilité.
Ce mois de mars connaitra donc le retour sur scène de l’EN, un stage qui intervient un an après l’arrivée du Bosniaque, qui reprendra à cette occasion une campagne qualificative au Mondial très significative, il s’agit en effet de l’objectif majeur qui lui a été tracé par la FAF. Vlad’ mettra donc le dossier de la CAN de côté et reprendra les commandes de son équipe dans ce long et périlleux trip vers le continent américain, un voyage où la sélection aura besoin de force pour contourner les embuches et pouvoir atteindre son objectif. Petkovic a préparé le terrain pour cette reprise au terme d’un stage de novembre qui a permis à l’EN d’en finir avec l’aventure qualificative à la CAN 2025. Il a réuni ses joueurs après le match à Tizi-Ouzou pour les encourager mais aussi pour les mettre en garde en prévision de ce stage de mars, il savait qu’il s’était permis quelques écarts en matière de critères de choix, il a fait appel à des joueurs qui ne replissaient pas forcément les conditions nécessaires de sélection. C’était la dernière exception qu’il allait accorder à ses poulains, avant le grand redémarrage de mars, là où il aura besoin de joueurs prêts à aller au charbon.
Benrahma se met en difficulté
La mise en garde du sélectionneur était motivée par des chiffres et des stats contraignantes pour certains éléments, ils devaient prendre une décision concernant leur avenir, certains ne jouaient pas assez et se devaient de bouger pour trouver d’autres points de chutes, alors que les autres, beaucoup mieux lotis, allaient devoir confirmer leur statut, voire l’améliorer. Les mouvements au mercato n’étaient finalement pas très remuants, certains ont bougé mais n’ont pas fait forcément le bon choix, à l’image d’un Benrahma qui a choisi d’aller en D2 saoudienne, là ou l’exposition médiatique ne lui permet pas d’être suivi de près par le staff, sans oublier le niveau technique limité de cette division. L’ancien Lyonnais se retrouve donc dans une situation inconfortable à quelques jours du stage, il se met en difficulté, lui et quelques équipiers, menacés d’une mise à l’écart des plans de la sélection à 9 mois d’une CAN et 15 mois d’une Coupe du monde.
La blessure enfonce Zerrouki
Critiqué par les supporters et les médias, aussi bien aux Pays-Bas qu’en Algérie, Ramiz Zerrouki vit des moments très difficiles dans sa carrière. Blessé le 18 janvier dernier, le joueur du Feyenoord ne joue plus depuis. Son forfait pour le stage prochain ne fait pas l’ombre d’un doute.
La difficulté du cas de Zerrouki réside non seulement dans son état physique du moment, mais aussi dans sa situation générale en club, il est la cible de critiques relatives à son rendement, et les dirigeants de son équipe envisagent même de revendre son contrat dès l’été prochain. Zerrrouki est dans une situation embarrassante qui complique son cas en sélection. Son absence est quasi-certaine, ça sera peut-être la plus douloureuse de toutes les défections lorsqu’on sait que Petkovic en fait quand même l’un de ses joueurs clés, lui qui l’a souvent fait jouer d’entrée depuis qu’il a débarqué à la tête de l’EN. La dernière en date, c’était en novembre sur le terrain de la Guinée équatoriale, d’ailleurs il faisait partie des joueurs visés par le speech du coach à Tizi, surtout que le joueur n’avait pas un bon ratio de minutes de jeu. Le revoilà 4 mois plus tard, blessé avec très peu de minutes de jeu en cette année 2025, son absence sera l’un des faits inédits du stage, lui qui a toujours bénéficié de la confiance des différents staffs de la sélection malgré son rendement peu convaincant.
Chaibi : ça se complique
Son éviction des rangs de la sélection avait soulevé une vive polémique, d’autant que pendant une bonne période, il était très en vue dans son club et jouait assez régulièrement. Certes, il sortait d’une CAN décevante, mais il avait montré dès le début de son aventure allemande, qu’il avait du potentiel, confirmant ses prestations de haute facture sous le maillot de Toulouse. Chaibi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait bénéficié en novembre d’une grâce du staff des Verts, il est revenu pour prendre part au match du Liberia, mais il devait montrer en 4 mois à Petkovic qu’il s’était trompé en le mettant de côté. Malheureusement pour lui, l’année 2025 n’a pas été fructueuse, du moins durant ses deux premiers mois.
Chaibi, en 2025, c’est pour le moment, 17’ contre Ferencvaros en Ligue Europa, 29 minutes contre Hoffenheim et 84’ en Ligue Europa contre l’AS Rome, soit moins de 150 minutes de jeu en 2 mois, de quoi refroidir les ardeurs d’un coach, qui n’est déjà pas très emballé par le profil du joueur. Petkovic, comme on le sait, a déjà déclaré que son joueur n’avait pas un profil fixe, ni de poste fixe, voyant en lui un élément pas très nécessaire pour ses idées tactiques, du moins, c’est l’idée qu’il a essayé de nous faire comprendre, pour détourner les regards des autres vraies raisons de sa mise à l’écart décidée en mars 2024 au terme du tournoi FIFA Series joué à Alger.
Chaibi n’a donc pas réussi son examen des 4 mois, il est fort possible qu’il soit laissé sur la touche, en attendant des jours meilleurs d’ici juin, même si son niveau actuel n’augure pas de belles choses pour lui.
Oukidja : Le retour au mauvais moment
Mis en rude concurrence avec Guendouz et Mandrea, Oukidja avait toutes les raisons du monde de jouer pour rester en course, malheureusement pour lui, il n’est apparu dans l’effectif messin que 3 fois depuis le dernier stage des Verts en novembre.
De retour d’une retraite internationale anticipée, Oukidja n’a plus les mêmes atouts que lorsqu’il était dans l’ombre de Mbolhi en sélection. Il voulait revenir pour profiter du vide existant au poste de gardien chez les Verts, le coach voudrait bien lui donner cette chance, mais l’ancien gardien de Lille n’a plus les atouts qu’il faut, il ne fait plus partie des plans de Le Mignan, l’équipe de ce dernier se porte assez bien en championnat avec une 2e position occupée derrière Lorient, avec notamment le gardien belge Bodart qui enchaine les matches et n’encaisse pas beaucoup de buts.
Petkovic qui essaye tant bien que mal de donner une chance au produit du championnat local, garde un œil sur Benbot et a découvert récemment Medjadel, un ancien de la maison qui s’en sort pas mal avec l’ASO. Il se pourrait qu’il lui donne sa chance, du moment qu’Oukidja n’a pas les stats qu’il faut et que Zeghba peine à retrouver son niveau d’avant, le staff des Verts, très peu satisfait des gardiens dont il dispose, aimerait même élargir son remue-ménage, vu que même Guendouz n’a pas le rendement idoine. Seul Mandrea a su profiter de la nouvelle année 2025 où il a pu faire oublier une fin d’année 2024 très pauvre en participation, il en est déjà à 7 matches dans la cage de Caen, son club qui patauge dans le fond du classement, ce qui ne met pas en valeur ses prestations, mais le gardien reste compétitif, contrairement à ses concurrents.
Un Farsi frais, mais…
Ce n’est que cette nuit que la saison va enfin pouvoir commencer pour Mohamed Farsi, après une intersaison qui a duré un mois et demi.
Contre les Chicago Fires, Farsi est attendu titulaire, ce n’est donc que ce soir que le compteur du défenseur des Verts va enfin bouger. Cela va-t-il être suffisant pour prendre une place au CTN le soir du 17 mars prochain ? Pas sûr lorsqu’on se base sur des statistiques. Certes, le championnat va démarrer tambour battant, du moment qu’il y aura 4 rencontres de suite avant la fenêtre FIFA de mars, sans oublier les rencontres de préparation disputées par les Columbus Crew en Californie ou en Floride, qui ont permis à Farsi d’engranger des minutes de jeu et de la confiance, mais l’absence des terrains a été tellement longue que l’on se demande si Petkovic va tolérer un éloignement des terrains, qui a débuté du dernier match des Verts joué à Tizi-Ouzou. Farsi n’a, en effet, pris part à aucun match officiel depuis cette partie, du moment qu’il était déjà en vacances en club, depuis le 3 novembre et sa dernière apparition contre les New York Red Bulls.
En résumé, sur le plan physique, Farsi est le plus frais de tous, mais forcément pas le plus prêt.
Atal encore soutenu ?
Avec son temps de jeu réduit au Sadd, lui qui ne dispose toujours pas de licence, pour jouer en championnat, Youcef Atal n’évolue pas, mais ne recule pas non plus, il fait partie des joueurs soutenus par Petkovic, lequel l’a même convoqué en septembre dernier alors qu’il était sans club.
Depuis, Atal a manqué le stage d’octobre pour blessure et est revenu en novembre.
Sous le maillot ‘’asiatique’’ du Sadd Atal n’a fait que 8 apparitions, dont 3 seulement en cette année 2025. Il reste compétitif, mais certainement pas assez. Son cas est spécial, et lorsqu’on sait que Petkovic mise sur lui en tant que cadre et ancien de l’équipe, l’on se demande s’il va continuer à compter sur lui dans un poste où Farsi ne donne pas les garanties nécessaires, et où Guitoune est presque inactif, sans oublier le cas Weiser plié définitivement. Cela a d’ailleurs amené le coach a explorer la piste locale. Halaimia du MCA aurait été présélectionné, en attendant le concret d’ici 2 semaines environ.
- M. A.