Ce mardi, l'Espagne a complètement ridiculisé l'Allemagne dans un match qui aura tourné à la démonstration (6-0). Dépassée, la Mannschaft a encaissé une défaite historique avec un triplé de Ferran Torres notamment. L'avenir de Joachim Löw pourait ête menacé après cet affront. La Roja ira au Final 4.
Voilà ce qui s'appelle une correction inattendue. L'Espagne a infligé une véritable humiliation historique à l'Allemagne en s'imposant 6-0 mardi soir à Séville lors de la dernière journée de la Ligue des Nations. Portée par un brillant Ferran Torres, auteur d'un triplé, et grâce à des buts d'Alvaro Morata, Rodri et Mikel Oyarzabal, la Roja termine première du groupe 4 et arrache son billet pour le Final Four. La Mannschaft, elle, devra forcément se remettre en question après cette déroute.
UN RECORD À OUBLIER POUR NEUER
Dos au mur avant cette ultime journée, la Roja a tout de suite mordu à pleines dents dans cette rencontre en forme de finale de groupe. Elle aurait pu bénéficier d'un penalty dès la 5e minute mais n'a obtenu qu'un coup franc bien placé frappé par Sergio Ramos et joliment repoussé par Manuel Neuer qui est devenu le gardien allemand le plus capé avec ses 96 sélections (7e). La rapide sortie sur blessure de Sergio Canales, remplacé par Fabian Ruiz (12e) ne l'a pas détournée de sa mission. Au contraire puisque le nouvel entrant napolitain a déposé son corner côté droit sur la tête de Morata au second poteau pour l'ouverture du score (1-0, 17e). Ce n'était que le début du feu d'artifice.
L'avant-centre de la Juventus s'est ensuite vu refuser un but pour un hors-jeu peu évident (23e) et Neuer a fait ce qu'il a pu pour retarder l'échéance face au bouillant Ferran Torres (30e). Oublié par le défaillant Philipp Max, l'attaquant de Manchester City a signé le but du break d'une demi-volée après une tête de Dani Olmo venue heurter la transversale (2-0, 33e). Curieusement et totalement dépassée en défense, la Mannschaft a encore craqué sur corner cinq minutes plus tard face à la tête décroisée de Rodri (3-0, 38e). Un comble pour des Allemands traditionnellement reconnus pour leur puissance dans les airs au contraire de leurs adversaires du jour.
LUIS ENRIQUE DONNE UNE LEÇON À JOACHIM LÖW
Si Sergio Ramos est sorti à son tour sur blessure (43e), l'Espagne est restée nettement supérieure à une Allemagne totalement impuissante (1 tir en première période, 2 au total contre 23 pour la Roja). Impressionnante sur le plan technique, elle a cependant choisi de céder le ballon à son adversaire pour mieux piquer en contres et cela a parfaitement fonctionné. Fabian Ruiz a lancé José Gaya dans le dos de Matthias Ginter et l'arrière gauche espagnol est allé servir Ferran Torres sur un plateau (4-0, 55e).
Après une nouvelle frappe passée de peu à côté de la cible (62e), le joueur de Manchester City s'est offert un triplé d'une reprise parfaite à ras de terre dans la course au bout d'un contre somptueux (5-0, 72e). Il est devenu le premier Espagnol à marquer trois buts à l'Allemagne dans un même match. Le missile axial de Serge Gnabry s'étant écrasé sur la barre d'Unai Simon, les visiteurs n'ont jamais réussi à sauver l'honneur (77e). Ils ont même encaissé un nouveau but signé de l'entrant Mikel Oyarzabal après un joli travail de Gaya (6-0, 89e) pour conclure cette soirée historique qui pourrait bien faire d'autres dégâts. Les carences de l'équipe de Joachim Löw ont sauté aux yeux en Andalousie et le sélectionneur en fonction depuis 14 ans apparaît clairement menacé.