Zinédine Zidane, l'entraîneur du Real Madrid, est sorti du silence par l'intermédiaire d'un communiqué transmis à AS.
Depuis son départ officiel du Real Madrid jeudi midi, Zinédine Zidane était resté en retrait publiquement, ne prenant la parole pour expliquer son choix de quitter le club merengue. C'est fait ce lundi, par l'intermédiaire d'un communiqué. S'il assure que venir à Madrid en 2001 a été « la plus belle chose de sa vie » et qu'il le « doit à Florentino Pérez », Zidane s'en prend ensuite frontalement à la direction du club, Pérez compris.
Rappelant qu'en 2018, il était parti parce qu'il sentait la nécessité d'un nouveau discours, Zidane avance des raisons « différentes » aujourd'hui. « Je pars car j'ai l'impression que le club ne me donne plus la confiance dont j'ai besoin, il ne m'offre pas le soutien pour construire quelque chose à moyen ou long terme. Je connais le football et je connais les exigences d'un club comme Madrid, je sais que quand on ne gagne pas, il faut partir. Mais ici une chose très importante a été oubliée, tout ce que j'ai construit au quotidien a été oublié », lâché d'abord Zidane.
« J'aurais aimé que ces derniers mois ma relation avec le club et avec le président soit un peu différente de celle des autres entraîneurs. Je ne demandais pas des privilèges, bien sûr que non, mais un peu plus de mémoire », enchaîne ensuite Zidane, blessé que des critiques aient fuité dans la presse. « C'est pourquoi cela m'a fait beaucoup de mal quand j'ai lu dans la presse, après une défaite, qu'ils allaient me mettre à la porte si je ne gagnais pas le prochain match. Cela m'a blessé, ainsi que toute l'équipe, parce que ces messages ont été intentionnellement divulgués aux médias, créant des interférences négatives avec le groupe, créant des doutes et des malentendus ».
Avant de rappeler son attachement total à Madrid et aux Madrilènes, Zidane a conclu en glissant un tacle aux médias qui lui ont fait face durant des années. « J'ai fait des centaines de conférences de presse et malheureusement nous avons très peu parlé de football et je sais que vous aimez aussi le football, que ce sport nous unit. Cependant, sans prétendre vouloir vous critiquer ou vous donner des leçons, j'aurais aimé que les questions ne soient pas toujours orientées vers la polémique, qu'on parle plus souvent du ballon et surtout des joueurs », a conclu le technicien français.