Pour l’anecdote, avant même que le coach français ne quitte le bureau de Hannachi, Mouassa avait donné son accord pour driver l’équipe jusqu’à la fin de l’exercice actuel. Il a accepté une mission suicidaire, mais le successeur de Dominique Bijotat précise qu’il n’est pas revenu à la JSK en tant qu’entraîneur, mais en tant que membre de la famille de ce grand club.
«J’ai reçu plusieurs offres avant d’être sollicité par les responsables de la JSK, mais je les ai toutes déclinées. Je ne pouvais dire non à ce grand club qui traverse une situation très délicate. Je ne suis pas revenu en tant qu’entraîneur à la JSK, mais en tant que membre de la famille de ce grand club», annonce Mouassa.
«C’est un devoir pour moi de sauver l’équipe»
Se considérant comme membre de la grande famille de la JSK, Mouassa a affirmé à l’issue de la séance d’hier matin que la situation dans laquelle se trouve l’équipe l’oblige à revenir pour l’aider à surmonter la pente. Il a entraîné l’équipe à trois reprises et malgré la manière peu orthodoxe avec laquelle il a été remercié en 2007, il n’a pas hésité un seul instant à dire oui aux responsables kabyles. «C’est un devoir pour moi de revenir afin de sauver et à aider l’équipe à retrouver sa vraie place», poursuivit le successeur de Bijotat.
«Je suis là pour aider la JSK à retrouver sa vraie place»
Recruté pour éviter à la JSK le purgatoire, Mouassa promet aux fans de tirer l’équipe vers le haut. Il ne reste que 8 matches pour le baisser du rideau, mais il croit qu’il est capable de mener l’équipe à bon port. «Je suis là pour aider la JSK à retrouver sa vraie place», annonce-t-il. La vraie place de la JSK est d’occuper la première ou la deuxième place qualificative pour la Champions League africaine, or elle a compromis toutes ses chances de finir la saison sur le podium après son humiliante défaite face à la JS Saoura.
«Les joueurs sont abattus moralement»
Dès sa prise de fonctions, le nouvel entraîneur des Jaune et Vert a eu une longue discussion avec les joueurs pour tenter de comprendre ce qui ne va pas dans l’équipe. Il leur a aussi expliqué sa méthode de travail en les mettant en garde contre tout écart disciplinaire. Il ne s’est pas étalé sur sa discussion avec ses joueurs, mais il avoue que ces derniers sont très affectés par la situation dans laquelle se trouve l’équipe. «J’ai discuté avec les joueurs et ils sont abattus moralement.»
«Les grands clubs ne meurent jamais et la JSK en fait partie des grands clubs»
En dépit de la situation peu reluisante dans laquelle se trouve l’équipe, Mouassa se montre optimiste quant à son avenir. Il tente de rassurer les fans dès sa prise de fonctions en leur promettant de sauver la JSK de la relégation. «Les grands clubs ne meurent jamais et la JSK en fait partie des grands clubs. Elle n’est pas à sa vraie place actuellement, mais je suis là pour l’aider à retrouver sa vraie place.»
«Il faut la mobilisation de tout le monde pour tirer l’équipe vers le haut»
L’entraîneur Mouassa estime que pour que la JSK retrouve sa vraie place, il faudra que chacun apporte sa pierre à l’édifice. Il sait que tout seul, il ne pourra rien faire surtout que les joueurs n’ont plus confiance en eux. «Il faut la mobilisation de tout le monde pour tirer l’équipe vers le haut», a-t-il dit. Autrement dit, il attend des joueurs de fournir plus d’efforts pour améliorer le classement de l’équipe.
«On trouvera les solutions pour terminer la saison en force»
Enrôlé par le président Hannachi pour extirper l’équipe de la zone rouge, Mouassa se dit prêt à donner le meilleur de lui-même pour accomplir la tâche pour laquelle il a été engagé. «Il faut qu’on trouve les solutions pour terminer la saison en force. Il faut qu’on travaille d’arrache-pied pour améliorer le classement de l’équipe.»
«Les mauvaises habitudes doivent disparaître et la JSK doit retrouver son âme»
Connu pour sa discipline de fer, le nouveau coach des Jaune et Vert promet de mettre un terme aux mauvaises habitudes. Lors de ses différents passages à la JSK, les écarts disciplinaires étaient rares, ce qui l’a surpris lorsque la question lui a été posée sur le manque de discipline dans l’équipe. «La JSK a toujours été citée comme exemple dans le travail et la discipline. Maintenant, s’il y a des cas d’indiscipline, cela doit cesser. Les mauvaises habitudes doivent disparaitre et la JSK doit retrouver son âme. Toutes les conditions de travail sont réunies pour que l’équipe aille de l’avant.»
«On réglera le problème de la défense»
Bien que la défense constitue le maillon faible de l’équipe, cela n’inquiète pas le successeur de Bijotat. Il n’a pas encore cerné le problème de la défense qui a encaissé 23 buts en 22 rencontres, en déclarant qu’il s’agit peut-être d’un problème physique ou psychologique, mais il ne s’est pas aventuré à remettre en cause les qualités de ses défenseurs. Au contraire, il les a défendus indirectement en déclarant que lorsque l’équipe perd le ballon, c’est tout le monde qui doit défendre. «Si l’équipe ne gérait pas bien ses matches et elle encaissait à chaque fois, cela pourrait être dû à un problème physique ou psychologique. Lorsqu’on est appelés à défendre, cela n’est pas uniquement de la responsabilité des défenseurs uniquement. Tout le monde est appelé à défendre y compris les attaquants. On fera tout pour régler le problème de la défense», assure Mouassa.
«On a un RDV important contre le Doyen»
Même s’il ne dispose devant lui que de 4 jours pour préparer le clasico face au Mouloudia d’Alger, le nouvel entraîneur veut réussir son premier match pour travailler loin de toute pression par la suite. Il sait que la rencontre ne sera aisée vu que les Mouloudéens jouent pour une place qualificative pour une compétition continentale, mais il confie que le faux pas est interdit ce samedi. «Je ne crois pas qu’il y ait un match facile. On a un rendez-vous important à préparer face au MCA et on doit impérativement le gagner pour s’extirper de la zone rouge. Cela dit, la rencontre face au MCA sera difficile, mais on doit faire le maximum pour l’emporter.»
«On trouvera une solution pour que je coache l’équipe à partir du banc»
Vu qu’il n’a pas le droit d’entraîner trois clubs en une saison, l’entraîneur Kamel Mouassa affirme que la direction trouvera une parade pour lui permettre de rester sur le banc les jours de matches. «Comme je vous l’ai déjà dit tout à l’heure, je ne suis pas revenu à la JSK en tant qu’entraîneur, mais en tant que membre du club. Cela dit, on trouvera une formule pour que je puisse coacher l’équipe à partir du banc de touche.» «J’ai quitté l’ASMO à cause du problème financier et le MCEE à cause des clans»
L’annonce du retour de Mouassa a été différemment accueillie par les supporters kabyles. Certains pensent que c’est l’entraîneur qui convient pour la JSK, d’autres, en revanche, se montrent sceptiques en insistant sur ses échecs avec l’ASMO et le MCEE, Mouassa auquel la question a été posée hier à la fin de l’entraînement explique : «Vous savez pourquoi j’ai quitté l’ASMO, c’est à cause du problème financier. Les joueurs n’avaient pas touché leur argent pendant 5 mois et il m’était impossible de travailler dans des conditions pareilles. Pour le MCEE, j’avoue que j’avais fait le mauvais choix et je l’ai regretté. Il y avait des clans dans ce club et c’est pour cela que j’avais décidé de partir. Je précise néanmoins que je n’avais aucun problème avec qui que ce soit.»
«C’est normal que l’entraîneur soit critiqué en l’absence des résultats»
Critiqué avec virulence en 2007 par les responsables kabyles à la suite des mauvais résultats enregistrés en coupe d’Afrique, le revenant Mouassa répond avec philosophie sur son passage en 2007. «La vie d’un entraîneur est ainsi faite. C’est normal qu’il soit critiqué en l’absence de résultats et qu’on le félicite après un bon résultat.» «Les supporters doivent nous soutenir et on fera tout pour les satisfaire.» Le nouvel entraîneur des Canaris comptent sur le soutien des supporters pour redresser la barre. Il sait que ces derniers sont très en colère contre les joueurs après l’humiliante défaite concédée devant la JS Saoura, mais il les exhorte à venir en masse pour soutenir l’équipe face au MCA. «C’est tout à fait normal que les supporters soient déçus par la dernière défaite, mais on a besoin de leur soutien pour tirer l’équipe vers le haut. Je leur demande de venir en masse face au MCA et je leur promets qu’on fera tout pour les satisfaire», a conclu Mouassa.
N. Boumali
Ce que le coach a dit aux joueurs, hier
Comme prévu, Kamel Mouassa a débuté sa nouvelle aventure avec les Jaune et Vert hier. Le natif de Guelma s’est déplacé très tôt le matin. Comme il connaît bien la maison, il s’est déplacé directement au stade du 1er-Novembre-1954. Sur place, il a trouvé le président Hannachi et le manager général de l’équipe, Brahim Zafour, à son attente. Quelques minutes plus tard, les joueurs sont arrivés en petits groupes. Une fois tous les éléments de l’effectif kabyle réunis, Zafour a présenté Mouassa aux joueurs. Profitant de cette occasion, l’ancien coach de l’ASMO et de l’USMB a longuement parlé aux camarades de Doukha en présence bien sûr de Mohand-Chérif Hannachi. Ensuite, les joueurs ont rejoint le terrain pour commencer la première séance de la journée.
«Vous portez le maillot du club le plus titré d’Algérie, il faut le mouiller donc»
Kamel Mouassa n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour rappeler aux coéquipiers du capitaine Rial que la JSK est un grand club, l’un des géants du continent africain : «Vous portez le maillot du club le plus titré d’Algérie, un célèbre et lourd maillot, il faut alors le mouiller, se donner à fond et surtout ne décevez plus les supporters. Savez-vous qu’en jouant à la JSK, toutes les portes vous sont ouvertes, même celles de l’Europe, plusieurs joueurs y ont décroché grâce à la JSK des contrats professionnels à l’étranger, pourquoi vous n’y pensez pas, à travailler, à progresser et à décrocher des contrats juteux à l’étranger.»
«Ensemble, on doit non seulement sauver l’équipe de la relégation mais finir aussi le championnat en force»
Afin de sensibiliser et motiver ses joueurs, le néo-entraîneur des Jaune et Vert a demandé aux camarades de Rachid Ferrahi de mettre le cœur à l’ouvrage, de travailler la main dans la main et de ne penser qu’à l’intérêt de l’équipe : «C’est clair, notre premier atout en cette fin de saison est la solidarité, on doit tous travailler la main dans la main, avec une grande solidarité, on réussira non seulement à sauver l’équipe de la relégation, mais aussi à finir le championnat en force, certes, il y aura une grosse pression sur nous lors des prochaines rencontres, mais si on arrive à provoquer le déclic lors des deux prochaines rencontres, on aura un bon coup à jouer par la suite. Mais pour le moment, l’urgence est de sauver l’équipe.»
«C’est avec les bons résultats qu’on retrouvera la confiance»
Mouassa a aussi expliqué à ses joueurs qu’il comprend parfaitement leur situation : «Je sais que ce n’est pas facile pour vous, vous avez perdu confiance en vous, on fera tout pour redresser la barre, pour retrouver la joie de jouer, mais on ne pourra pas retrouver la confiance qu’avec les bons résultats, on doit commencer avec le match contre le MCA, un match très important nous attend samedi, les trois points de cette rencontre doivent rester à la maison.»
«La discipline est mon cheval de bataille, vous êtes appelés à changer votre comportement»
Avant de mettre fin à son speech et de descendre sur le terrain, Mouassa a averti ses joueurs contre tout écart disciplinaire : «La discipline est mon cheval de bataille, je ne tolérerai aucun écart, vous avez intérêt à vous comporter comme des anges, si quelqu’un faute avec moi, je vous jure qu’il payera cash son erreur, les mauvaises habitudes doivent disparaître et vite.»
A. H.
Du biquotidien au menu des joueurs hier
Les camarades de Ferhani se sont entraînés à deux reprises hier. Le staff technique a programmé deux séances en prévision du match de samedi contre le MCA.
Une grande charge de travail la matinée
On a noté lors de la séance d’hier matin que les joueurs kabyle ont vraiment sué, ils ont effectué plusieurs exercices et ateliers physiques. C’est Mourad Ikiouane qui a dirigé cette séance sous le regard attentif de Kamel Mouassa.
Hannachi a assisté à toute la séance
Mohand-Chérif Hannachi a assisté à toute la séance d’hier matin. Le premier responsable du club phare du Djurdjura compte assister même aux séances d’aujourd’hui, de demain et d’après-demain pour s’assurer que les joueurs ne manquent de rien.
Ziti souffrait de la cheville
Le latéral droit des Canaris souffrait hier matin de la cheville, d’ailleurs, au moment où les autres joueurs s’entraînaient sur le rectangle vert au stade du 1er-Novembre-1954, l’enfant de Sétif se trouvait à l’infirmerie pour une séance de soins avec le kiné de l’équipe.
Des élèves d’une école primaire de Tala Athmane ont assisté à la séance de la matinée
A quelques heures des vacances scolaires du printemps, les responsables d’une école primaire de Tala Athmane, une banlieue de Tizi Ouzou ont récompensé leurs élèves en les ramenant au stade suivre les entraînements de la JSK. Les heureux élèves ont pris plusieurs photos avec les joueurs.
Doukha et Ziti convoqués en EN pour la double confrontation contre l’Ethiopie
Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a retenu dans la liste des 23 joueurs concernés par le stage des Verts du 21 au 29 de ce mois et pour la double confrontation de l’Ethiopie, les joueurs Ziti et Doukha. Ces derniers seront appelés à entrer en stage avec l’EN lundi prochain, le lendemain de la rencontre de leur équipe contre le MCA.
