Pour ses grands débuts dans la Coupe du monde des clubs 2025, l’Espérance de Tunis a complètement manqué le coche. Opposée à une formation de Flamengo supérieure dans tous les compartiments du jeu, l’équipe tunisienne s’est logiquement inclinée 2 à 0, lundi soir aux États-Unis.
Dans cette rencontre à sens unique, les deux internationaux algériens Youcef Belaïli et Mohamed-Amine Tougaï ont disputé l’intégralité de la rencontre. Tous les deux ont écopé d’un carton jaune dans un match où l’EST a été dominée de bout en bout, notamment lors d’une première période extrêmement laborieuse.
A deux doigts de marquer son premier but
Pour son baptême du feu avec l’Espérance de Tunis en Coupe du monde des clubs, Youcef Belaïli n’a pas déçu. Bien que son équipe ait été logiquement battue 2 buts à 0 par les Rouge et Noir, l’international algérien a marqué les esprits dans une rencontre où il était clairement surveillé…et redouté. Après une première période discrète, l’enfant d’Oran a montré pourquoi son nom résonne toujours comme une menace. Percutant, inspiré, insaisissable dans ses dribbles et ses changements de rythme, Belaïli a semé la panique dans la défense du champion sud-américain. À l’heure de jeu, il aurait même pu égaliser d’une frappe croisée bien placée, mais le portier brésilien a sorti un arrêt décisif.
Public averti
Les observateurs brésiliens, avertis dès l’avant-match par leur défenseur Léo Pereira : «Oui, lui ! Youcef Belaïli, l’Algérien. Je pense qu’il est très dangereux», ont été servis. La presse locale comme les supporters ont salué la prestation du numéro 10, qui a montré un niveau technique bien supérieur à celui de la majorité de ses coéquipiers tunisiens. Un supporter a même résumé la situation de façon ironique, photo à l’appui : une Ferrari garée dans un bidonville, avec cette légende devenue virale - «Belaïli à l’Espérance»pouvait-on lire au-dessus de la photo plus que significative qui rappelle une certaine déclaration de Belmadi il y a quelques années lorsqu’il disait : «Un joueur avec les qualités d’Youcef et le professionnalisme de Mandi, il signe facilement à l’Atletico.»
Les Brésiliens séduits
Mais les réactions les plus parlantes sont venues des fans eux-mêmes :
«Il n’est peut-être pas une superstar, mais à 33 ans, il a montré au monde un talent unique.» ou encore :«Il doit remplacer Michaël à Flamengo !» ainsi que : «Sa place est dans le championnat brésilien» ou même : «Il ressemble à Quaresma… Signez-le !»,
«Belaïli, viens à Cruzeiro !», «À Fluminense, ce serait magnifique !» Des commentaires qui confirment que le Fennec n’a rien perdu de son aura.
Stats à l’appui
Et pour cause : cette saison, Youcef Belaïli affiche un rendement de très haut niveau avec 34 contributions décisives (18 buts, 16 passes) en 34 matches toutes compétitions confondues. Incontournable dans le système de jeu de l’EST, il reste, à 33 ans, le facteur X. Son aisance technique, sa vision et sa vivacité rappellent les meilleurs moments de Ricardo Quaresma, d’où la comparaison spontanée faite par certains fans brésiliens.
L’avant-goût
Pour Belaïli, cette Coupe du monde des clubs est aussi une opportunité personnelle : celle de tourner la page de certains épisodes compliqués et de se rappeler au bon souvenir des amateurs de football de haut niveau. Après avoir brillé en Afrique, tenté l’expérience en Europe et en Asie, il découvre l’Amérique, un nouveau continent à ajouter à sa riche carrière.
Le rendez-vous face à Chelsea, un des prochains adversaires de l’Espérance, pourrait être une nouvelle vitrine pour celui que le football algérien ne désespère pas de retrouver au sommet avec les Verts. À six mois de la CAN et un an de la prochaine Coupe du monde, Belaïli semble prêt à écrire un dernier chapitre étincelant.
S.M.A