Belkebla : «Je pense à la CAN et je ferai tout pour revenir»

Publié le : 2 Juillet 2025

Dans une longue interview accordée à Yeelen Football, Haris Belkebla s’est confié sans filtre sur sa carrière, ses expériences en club, en sélection nationale et son regard sur l’avenir.

Le milieu international algérien, aujourd’hui au Damac FC en Arabie saoudite, a évoqué ses débuts, ses désillusions, ses ambitions et son espoir de retrouver les Verts sous la direction de Vladimir Petkovic.

 

«J’ai toujours rêvé du Vélodrome, mon père m’y emmenait»

Originaire de la région parisienne, Belkebla est malgré tout un pur produit de la ferveur marseillaise : «J’aime l’OM depuis tout petit, j’aime la ferveur du Vélodrome, mon père m’emmenait au stade. J’aimais regarder Drogba jouer.»

 

«Les JO avec l’Algérie, une fierté»

Sélectionné pour les Jeux Olympiques de Rio 2016 avec l’équipe U23 d’Algérie, il garde un souvenir fort de cette première aventure en vert : «Je n’ai pas participé aux éliminatoires mais le coach m’a appelé. C’était une belle expérience. Il y avait des joueurs comme Bounedjah, on a joué un vrai match contre l’Argentine. Le stade était pour nous.»

 

«À la CAN 2019, je sentais qu’on allait la gagner»

Écarté de la CAN 2019 en Égypte après un incident ‘’extra-sportif’’ en pleine préparation, Belkebla revient sans détour sur cet épisode douloureux : «J’étais gravement déçu, mais les joueurs et le coach m’ont soutenu. Je suis resté en contact avec Bennacer, Mahrez... On s’était tellement bien préparés que je savais qu’on allait soulever la coupe. C’était dans nos têtes.»

 

«Je n’ai jamais eu de contact avec le staff de Petkovic»

Absent de la sélection depuis 2023, Belkebla veut croire à un retour, même s’il n’a pas encore été approché par le nouveau staff : «Je n’ai jamais eu de contact avec le coach. Ma dernière sélection, j’avais fait un gros match, Belmadi m’avait dit de ne pas lâcher. Mais j’ai signé en Arabie saoudite et lui voulait que je reste en Europe.»

 

«On parle souvent de la sélection entre Algériens»

Très attaché à l’équipe nationale, Belkebla raconte les discussions entre joueurs binationaux, même en club : «Avec Abdelli, Ferhat, El-Mellali et même Ould-Khaled, on en parle souvent. On regardait les matchs chez Anthar Yahia.»

 

«Je suis pro, je pense à la prochaine CAN»

À 31 ans, le milieu de terrain d’Angers ne veut pas tourner la page des Verts : «Je suis professionnel. Je pense à la CAN et faire partie du groupe. Le coach ne me connaît pas encore, mais je ferai tout pour y revenir.»

 

«Sur le terrain, Bennacer est un exemple»

Interrogé sur les profils qu’il apprécie, Belkebla a une admiration particulière pour certains coéquipiers : «Ryad Mahrez, sur la prise de balle, les feintes…c’est constant. Et Bennacer, j’aime beaucoup. Il joue à mon poste, il court partout et techniquement, il est à l’aise.»

 

 «Belaïli ? Il a besoin d’être entouré»

Camarade d’Youcef Belaïli à Brest, Belkebla a été témoin de ses débuts compliqués en France : «Il est arrivé seul, sans sa famille, ça l’a bloqué. Je restais souvent avec lui pour lui montrer la ville. Il aime être entouré.»

 

«Ohod ne m’a pas encore payé !»

Après cinq ans à Brest, Belkebla avait d’autres plans que le Golfe, mais les circonstances l’ont mené à Ohod : «Je voulais aller ailleurs. Il y avait des touches avec Lens, mais pas d’accord, puis j’ai eu des touches avec le Raed saoudien, ils voulaient concrétiser vite, ça n’a pas pu se faire, puis j’ai rejoint Ohod, avant de le quitter sans être payé, la FIFA m’a donné raison, mais je n’ai encore rien reçu.»

 

«Beaucoup de blessures cette saison»

Freiné par les blessures, Haris a connu une saison irrégulière : «J’ai pris plusieurs coups, dont un de Bennacer contre l’OM. Ça a perturbé ma saison. Le coach était dérangé car j’ai l’habitude de jouer une trentaine de matchs, et c’est pour ça qu’il m’a fait venir mais…»

 

 «Il faudrait un mécanisme clair pour les binationaux»

Lucide sur le sujet sensible des choix de sélection, il propose une réforme : «Chacun a sa personnalité. Mais il faudrait un mécanisme pour faire le choix une fois en pro, pour éviter les décisions par défaut.»

 

«Le Ballon d’Or ? Lamine Yamal»

À la question du futur Ballon d’Or, sa réponse est directe : «Pour moi, c’est Lamine Yamal.»

 

«À Japoma, c’était irrespirable»

Revenant sur la CAN 2021 au Cameroun, Belkebla décrit des conditions éprouvantes à Douala : «On connaissait la chaleur, mais là c’était humide. On avait l’impression d’avoir 10 kilos en plus. On est restés tête baissée pendant 30 minutes dans le vestiaire.»

«Je n’ai pas encore pensé à être entraîneur»

S’il connaît des joueurs qui se projettent déjà vers une reconversion, lui préfère rester concentré sur le présent : «Je ne pense pas à ça. Je veux continuer le plus longtemps possible. On encadrera les plus jeunes, et on verra plus tard», a-t-il conclu.

S.M.A