Dans le cadre de la 7e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2026, la sélection algérienne affrontera le Botswana le jeudi 4 septembre 2025 à 20h au stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi Ouzou. Initialement programmé pour le 5 septembre, ce match a été avancé d’une journée à la demande de la Fédération algérienne de football (FAF), soucieuse d’optimiser le calendrier des Verts en vue de la double confrontation prévue ce mois-là.
En effet, après cette première rencontre face aux Zèbres botswanais, l’équipe nationale devra rapidement prendre la direction du Maroc, où elle défiera la Guinée le lundi 8 septembre à 17h (heure algérienne), au stade Mohamed-V de Casablanca, dans le cadre de la 8e journée. Ce réajustement du calendrier vise à laisser davantage de temps de récupération et de déplacement aux coéquipiers d’Ismaël Bennacer, avant ce deuxième rendez-vous crucial.
La Guinée relance la tension…
Si la FAF avait anticipé un affrontement contre la Guinée le 9 septembre, comme le laissait entendre le calendrier FIFA, les autorités sportives guinéennes en ont décidé autrement, avançant la rencontre au 8 septembre. Pire encore, après avoir perdu la possibilité d’accueillir à Conakry, les Guinéens ont opté pour un terrain neutre… au Maroc, relançant ainsi une forme de guerre psychologique à l’encontre de l’Algérie. Un choix perçu comme un coup politique autant que sportif, dans un contexte où les relations diplomatiques entre Alger et Rabat restent tendues. La Guinée, pourtant déjà hors course avec 7 points en six journées, semble décidée à perturber les plans des Verts jusqu’au bout. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois : en juin 2024, les Guinéens avaient surpris l’équipe de Vladimir Petkovic en s’imposant à Baraki (1-2), infligeant au nouveau sélectionneur sa toute première défaite sous ses nouvelles couleurs.
Une opportunité déguisée pour les Verts ?
Si cette décision de jouer à Casablanca peut paraître contraignante à première vue, elle pourrait paradoxalement se révéler bénéfique à moyen terme. En effet, une visite en territoire marocain en septembre s’apparente à une préparation grandeur nature pour la CAN 2025, prévue en décembre prochain dans ce même pays. Le dernier passage des Verts au Maroc remonte aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022, où un nul contre le Burkina Faso à Marrakech avait lancé une série noire, conclue tragiquement à Blida face au Cameroun. Pour Petkovic et ses hommes, l’objectif sera double : préserver la dynamique dans ces éliminatoires et tourner définitivement la page des échecs passés.
Qualification possible… sur le sol marocain
Autre élément qui pourrait jouer en faveur de l’équipe nationale : en cas de deux victoires lors de cette fenêtre de septembre, combinées à un seul faux pas du Mozambique (2e avec 12 points), l’Algérie pourrait valider sa qualification pour la Coupe du Monde 2026 dès Casablanca et à 2 journées de la fin. Ce serait un symbole fort : arracher un billet mondial sur le sol marocain, dans un contexte sensible, marquerait les esprits.
Ce scénario, s’il venait à se concrétiser, ajouterait une nouvelle victoire à la série des récentes réussites diplomatiques et sportives de la FAF face aux institutions marocaines. On pense notamment à l’affaire de la carte falsifiée, dans laquelle la FAF a obtenu gain de cause contre la fédération marocaine et le club de la RS Berkane. Un succès en sélection, dans ce même environnement, aurait une valeur symbolique et sportive indéniable.
Rappelons qu’au terme de six journées, l’Algérie occupe la tête du groupe avec 15 points, suivie du Mozambique (12 pts). Le Botswana et l’Ouganda comptent chacun 9 unités. Derrière, la Guinée est cinquième avec 7 points, tandis que la Somalie ferme la marche avec un seul point. Les deux prochains matchs s’annoncent donc décisifs pour les Fennecs, qui pourraient creuser l’écart ou carrément s’ouvrir les portes de la Coupe du monde 2026, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique.
S.M.A