C’est devant un nombre restreint de journalistes que le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, a animé le traditionnel point de presse d’après-match.
« C’est bien que la salle ne soit pas remplie », a-t-il lancé avec humour avant d’entamer son intervention.L’équipe nationale a en effet souffert pour venir à bout d’une formation ougandaise déterminée à créer la surprise à Tizi Ouzou. « On savait dès le départ que ce serait difficile, compte tenu de l’enjeu pour l’adversaire. Quand on se qualifie à une Coupe du monde après douze ans d’attente, il est normal qu’il y ait une légère baisse de concentration chez les joueurs. L’essentiel, c’est que l’état d’esprit du groupe nous ait permis de revenir dans le match, de décrocher les trois points et de montrer, durant 90 minutes, que nous étions bien présents », a expliqué le coach national.Petkovic a reconnu quelques imperfections dans le jeu de son équipe : « Nous avons fait le jeu, même s’il y a eu quelques défaillances techniques. On encaisse un but sur une erreur individuelle, mais quand on regarde le nombre d’occasions ratées — onze contre trois pour les Ougandais — il est inutile de trop s’attarder sur les détails. »
« Je rends hommage à Sadi »
Le sélectionneur a tenu à rendre hommage à la FAF et à son président : « Je remercie le président de la Fédération, qui a toujours soutenu mon staff et moi-même, ainsi que tous ceux qui travaillent autour de la sélection. Je tiens aussi à remercier les joueurs, pas seulement ceux présents ce soir. Cette qualification à la Coupe du monde marque le vrai départ pour notre équipe. »Concernant l’ambiance au stade Hocine-Aït-Ahmed, Petkovic a salué le rôle du public : « Je ne vous cache pas que je gardais un mot pour la fin au sujet du public. Encore une fois, il nous a aidés à aller chercher la victoire. Ce soutien, nous le retrouvons partout où nous jouons. Nous avons fêté deux fois la qualification : une première à Sidi Moussa, tous ensemble autour d’un repas, et une seconde ce soir avec tout le peuple algérien. C’était un moment magnifique. »Le technicien helvético-bosniaque a également justifié les quatre changements opérés dans son onze de départ :
« Ce n’est pas nouveau dans ma manière de gérer le groupe. Je n’hésite jamais à donner leur chance à de nouveaux éléments. Ceux qui ont débuté aujourd’hui ont prouvé leurs qualités à l’entraînement et méritaient leur titularisation. »
« J’espère que la blessure de Gouiri n’est pas grave »
Interrogé sur la blessure d’Amine Gouiri, sorti en fin de match après un choc avec le gardien ougandais, Petkovic a indiqué ne pas encore disposer d’un diagnostic précis: « Gouiri a reçu un violent coup à la tête et au cou. Il est parti passer des examens médicaux. Nous espérons que ce ne sera rien de grave. » Revenant sur le parcours des Verts dans les éliminatoires, le sélectionneur a dressé un bilan équilibré : « Tout au long des qualifications, nous avons dû faire face à de nombreuses blessures — parfois cinq ou six joueurs absents par stage, et douze pour celui d’octobre. Malgré cela, le groupe s’est toujours battu et n’a jamais lâché. Cet état d’esprit nous permet d’envisager l’avenir avec optimisme et sérénité. L’intégration de nouveaux joueurs est facilitée par la cohésion qui règne au sein du groupe. » Enfin, Petkovic a réaffirmé sa volonté d’instaurer une concurrence saine avant la CAN 2025 : « J’ai déjà dit à Oran que les places seraient chères. Les joueurs sont prévenus : il faudra montrer de grandes qualités pour espérer intégrer ou conserver sa place dans l’effectif. Pour la CAN, les choix seront encore plus difficiles. Il est primordial que tout le monde soit en bonne santé et au top physiquement. »
Mohamed Amokrane Smail
