Il a fallu attendre le début de l’après-midi d’hier pour qu’enfin la direction de l’ESS ponde un communiqué dans lequel elle a nié le départ du coach Antoine Hey.
‘'Nous tenons à démentir toutes informations faisant état de la présumée démission ou du limogeage de l’entraineur Antoine Hey. La direction tient à travers ce communiqué à affirmer que de telles informations n’ont qu’un seul objectif, celui de déstabiliser l’équipe. ‘’ Avant d’ajouter que « le technicien allemand va poursuivre le plus normalement son travail avec son staff dans un esprit professionnel ». Et pourtant, il faut dire la vérité, il y a eu bel et bien un conflit au sein du staff technique. Un conflit qui ne date pas d’aujourd’hui car ce qui s’est passé au cours des dernières heures n’est que la goutte qui a fait déborder le vase. Tout a commencé lors du stage à Aïn Draham où le courant ne passait pas entre le coach Hey et son adjoint Nassim Sefraoui. Il faut juste rappeler que ce dernier a été engagé bien avant le recrutement de l’ancien sélectionneur national du Botswana qui a ramené avec lui un adjoint en plus du préparateur physique tunisien, alors que Belhani a été maintenu comme préparateur des gardiens de but.
Le courant ne passait pas avec Sefraoui
Ne prenant pas la peine de le consulter et se voyant loin de toutes les décisions concernant les choix des joueurs et autres, Sefraoui a décidé alors d’aller se plaindre auprès de la direction du club juste après le match face au MCEB à El-Bayadh sanctionné, pour rappel, par un match nul un partout au moment où le onze de l’Aigle Noir avait largement la possibilité de revenir chez lui avec le gain du match sans que personne ne trouve à redire. Idem pour les deux premiers matches contre l’USMK à Khenchela et à la JSS au stade du 8-Mai-1945 de Sétif où les Boudechicha ont raté bêtement l'occasion d'arracher les gains du match, tellement il y avait de la place de le faire, selon tous les observateurs. C’est ce qui a d’ailleurs provoqué une certaine déception chez plus d’un parmi les fans qui ont reproché au coach Hey certains de ses mauvais choix avec l’utilisation de certains joueurs qui n’ont pas apporté le plus dont on attendait d’eux qu’il insiste à les faire jouer, à l’image de Lakdja hors du coup ou encore Bouchama qui a été finalement laissé sur le banc de touche après deux premières prestations décevantes.
Kebaïli désamorce la crise
Rien qu’hier matin, une source officielle et proche du staff technique nous a indiqué que tout ce qu’il y avait, c’est un différend entre Hey et Sefraoui et que le coach germanique n’a pas admis le fait qu’il se plaigne de lui auprès de l’administration, ce qui a provoqué sa colère et l'a annoncé au DG de la SSPA/Black Egales, Nabil Kebaïli, qu’il n’est plus l’entraîneur de l’ESS. Il a fallu que ce dernier intervienne entre les deux hommes pour qu’enfin le problème soit réglé avant d’annoncer qu’il n’y avait rien du tout et que tout allait bien, que tout le monde parle de la démission de Hey depuis 24 heures sans que personne parmi les dirigeants ne bouge le petit doigt pour démentir l’information au moment où il existe un porte-parole du club en la personne d’Issaad Bourahli et une cellule de presse qui se contentent de diffuser les communiqués et les résultats des matches. Pis, certaines informations laissent entendre que le coach Hey est sur un siège éjectable et un mauvais faux pas jeudi face au CSC à l’occasion du derby de l’Est pourrait bien précipiter son départ officiel.
F.R.