Le Mouloudia d'Alger a fait face à un MCEB qui n’a montré aucune ambition offensive, préférant subir le jeu jusqu’au bout. Si le score final ne reflète pas l’ampleur de la domination du Doyen, la vérité du match est ailleurs : le MCA n’a pas su exploiter cette situation, en grande partie à cause de l’absence de Hamza Mouali, pourtant rétabli et capable de dynamiser l’attaque.
Face à une équipe qui venait pour défendre et bloquer toutes les lignes de passe, le Doyen a certes eu le contrôle, mais n'a pas trouvé la faille. Les occasions étaient là, mais l’absence d'un joueur capable de casser ce bloc défensif, comme l'aurait fait Mouali, se fait cruellement sentir. Khelif, sur le flanc gauche, a montré ses limites dans le jeu offensif. Ses centres étaient imprécis, et son apport dans la construction du jeu a été insuffisant. À un moment où le MCEB n'offrait aucune résistance réelle, le MCA aurait dû en profiter pour multiplier les vagues offensives. Mouali, avec son apport technique et son jeu offensif plus raffiné, aurait permis de faire la différence. Bien qu’il ait encore des progrès à faire défensivement, sa capacité à monter, combiner et offrir des centres précis reste une option que Ben Yahia ne semble pas vouloir exploiter. L’entraîneur, malgré le rétablissement de Mouali, a fait le choix de ne pas l'intégrer, arguant que le joueur ne se donne pas à fond à l'entraînement. Une décision étonnante, sachant que la saison dernière, Mouali était l'un des piliers de l'équipe. À un moment où le Doyen se doit d’être plus percutant pour défendre son titre, ce genre de match contre un adversaire aussi replié aurait dû être l’occasion idéale pour utiliser les qualités offensives de Mouali. Le Doyen aurait peut-être trouvé cette faille dans la défense du MCEB, et peut-être même débloqué la rencontre plus tôt. Le temps presse, et Ben Yahia devra réévaluer ses choix tactiques pour libérer son équipe et éviter que l’attaque ne devienne un frein à ses ambitions.
A. Z.
