L’entraîneur Abdelhak Benchikha est dans une situation inconfortable. Un autre faux pas face au CSC samedi prochain pourrait mettre l’avenir du coach dans le collimateur des responsables du club.
L’USM Alger continue de décevoir ses supporters. En accueillant le MC El-Bayadh, elle a encore une fois trébuché à domicile, en concédant un nul. Et pourtant, l’adversaire du jour n’est pas un gros calibre, puisqu’il s’agit d’une équipe «malade» qui n’a pas gagné le moindre le match et qui occupe la 15e place au classement général du championnat. Un résultat qui sonne comme une contre-performance de plus, surtout au vu du statut du club et des ambitions affichées en début de saison. Les supporters s’impatientent et la pression se fait de plus en plus forte, aussi bien sur l’entraîneur Abdelhak Benchikha que sur certains cadres de l’effectif. Il faut dire que le coach continue à essuyer les critiques, en raison notamment de ses choix. Saâdi Radouani dans l’axe, la reconduction de Haithem Loucif sur le flanc gauche ou encore le fait de miser sur Ahmed Khaldi en pointe, c’est ce qu’on reproche au driver usmiste, qui a assumé entièrement ses choix dans sa déclaration accordée aux médias à l’issue de la rencontre. Le manque de créativité dans l’animation offensive, combiné à des errements défensifs, laisse penser qu’un réajustement profond est nécessaire. Le moins que l’on puisse, c’est que la pression s’accentue sur les épaules de l’ancien sélectionneur national, dont le bilan actuel, avec une victoire, trois nuls et une défaite, ne plaide guère en sa faveur. Dans sa déclaration d’après-match, Benchikha a également révélé qu’il ne pense absolument pas à la démission, mais il n’en demeure pas moins que le prochain déplacement à Constantine pour aller défier la formation locale du CSC pourrait être décisif pour son avenir. Une nouvelle contre-performance risquerait de fragiliser définitivement sa position.
Des joueurs loin du compte
Si l’entraîneur assume une grande part de responsabilité, il n’est pas le seul à blâmer. Plusieurs joueurs, considérés comme des cadres de l’équipe, traversent une période de méforme inquiétante. Sur les côtés, Ilyès Chetti et Haithem Loucif n’apportent plus la solidité et la percussion attendues. Au milieu, Salim Boukhanchouche n’arrive plus à dicter le tempo du jeu et ses prestations décevantes alimentent les critiques. Brahim Benzaza, censé être un moteur dans la transition offensive, est lui aussi loin de son meilleur niveau. En attaque, Houssem Ghacha et Ahmed Khaldi peinent à trouver le chemin des filets, laissant l’équipe sans véritable solution devant. Face à cette situation, il est temps pour le coach de donner la chance aux jeunes. Au sein du groupe usmiste, il y a d’énormes potentialités. De jeunes talentueux joueurs comme Walid Kourdi, Omar Boulares ou encore Houssem Limane sont capables d’insuffler une nouvelle dynamique, mais aussi pousser les cadres à se remettre en question. La concurrence saine au sein du groupe pourrait être le déclic dont l’équipe a besoin pour retrouver de l’envie et de l’efficacité.
Anis Sadoun
