NAHD : le Nasria orphelin de ses supporters

Publié le : 14 Octobre 2025

Après une courte trêve de deux semaines, le championnat de Ligue 2 reprend ses droits ce vendredi avec la tenue de la 5e journée. L’un des matchs les plus attendus de cette reprise mettra aux prises le NA Hussein Dey avec l’ASM Oran, actuel co-leader du classement. 

 

Un véritable choc entre deux sérieux candidats à l’accession en Ligue 1 Mobilis. La rencontre se jouera au stade du 20- Août-1955 des Annassers, où le NAHD accueillera l’ASMO dans un duel qui promet sur le plan sportif. Cependant, l’affiche perdra une grande partie de sa saveur puisque, une fois encore, elle se déroulera à huis clos. En effet, l’enceinte du 20-Août-1955 n’est toujours pas homologuée pour recevoir du public, en raison de quelques réserves émises par le Centre Technique de Contrôle (CTC) d’Alger. Ce sera donc la cinquième rencontre consécutive que le Nasria disputera sans la moindre présence de ses supporters, que ce soit à domicile ou en déplacement. Une situation qui représente un véritable handicap pour le club nahdiste, privé du soutien précieux de son public dans une phase déjà cruciale de la saison.Alors que le NA Hussein Dey affiche clairement son ambition de retrouver la Ligue 1 Mobilis cette saison, après trois années éprouvantes en Ligue 2, le club de la banlieue algéroise doit composer avec un obstacle de taille : l’absence continue de son public. Ce manque de soutien populaire, imposé par l’indisponibilité du stade du 20-Août-1955, toujours non homologué pour accueillir du public, constitue un véritable frein pour les Nahdistes. À l’heure où chaque point compte dans la lutte pour l’accession, le NAHD évolue dans un silence pesant, privé d’un 12e homme qui aurait pu jouer un rôle crucial dans cette campagne. Un désavantage d’autant plus frustrant que les principaux concurrents du Nasria bénéficient, eux, d’un véritable soutien populaire à domicile. Cette différence de traitement met à mal le principe d’équité sportive, essentiel dans toute compétition. Pour le NAHD, l’urgence est donc double : enchaîner les bons résultats sur le terrain, tout en espérant une régularisation rapide de la situation du stade, pour enfin retrouver le soutien inestimable de ses supporters.

 

Une sanction financière également

L’absence prolongée du public nahdiste au stade du 20-Août-1955 ne constitue pas uniquement un désavantage sportif. Elle a également de lourdes répercussions sur le plan financier pour le NA Hussein Dey. En plus de priver les joueurs de l’énergie et du soutien moral de leurs supporters, cet huis clos forcé prive le club de recettes essentielles issues de la billetterie. Pour une structure à statut amateur comme le NAHD, qui ne bénéficie ni de sponsoring ni de sources de financement alternatives, chaque dinar compte. Les recettes des matchs à domicile, bien que modestes, représentaient jusqu’ici une bouffée d’oxygène pour les caisses du club. Ces rentrées, même limitées, permettaient de couvrir des besoins récurrents tels que les mises au vert, les frais logistiques ou encore les dépenses quotidiennes de l’équipe première. Désormais, cette source de revenus est totalement tarie. Un coup dur de plus pour une direction qui peine déjà à faire face aux contraintes de gestion sans véritable soutien financier extérieur. Ce contexte rend la situation du NAHD encore plus complexe, entre ambitions sportives élevées et réalité économique difficile. Le huis clos imposé au club ne fait qu’élargir un fossé que les dirigeants peinent à combler.

 

La direction a frappé à toutes les portes, en vain

Face à cette situation critique, la direction du NAHD n’est pas restée les bras croisés. Depuis plusieurs jours, les responsables du club multiplient les démarches pour tenter d’obtenir la levée du huis clos frappant le stade du 20-Août-1955 de Ruisseau. Mais jusqu’à présent, toutes les tentatives sont restées vaines. Le club a sollicité plusieurs instances : la Direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya d’Alger (DJSL), les services de la wilaya, l’APC de Belouizdad, à laquelle le stade est administrativement rattaché, ainsi que la direction du stade et même le wali délégué d’Hussein Dey. En dépit de ces multiples appels, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. Fait marquant, l’APC d’Hussein Dey s’est pourtant déclarée prête à prendre en charge les travaux nécessaires à l’homologation du stade, face au désengagement de l’APC de Belouizdad, qui affirme ne pas disposer du budget requis. Une initiative louable, mais qui, là encore, n’a connu aucune suite de la part des autorités compétentes.

 

M. A.