Après avoir réussi les 5 premières étapes de ce tournoi, Bougherra et ses joueurs tenteront ce soir de décrocher le titre contre une équipe sénégalaise solide.

Bougherra sait qu’il joue gros, lui qui connaît le football, et l’ingratitude qui peut faire très mal, c’est pour ça qu’il met le paquet pour que ses joueurs soient  le plus proche possible d’une fin heureuse : «La finale, il faut la gagner, et les gens ne se souviennent que des vainqueurs, le ballon est ingrat, tu travailles, et tu travailles, et sur un match soit tu est heureux soit tu te fait oublier, mais chez nous, Dieu merci, les gens n’oublient pas, mais dans nos têtes pas de calcul, aller droit au but, se donner à fond et à 4000% mourir au stade pour ton pays, pour ce match.»

 

«C’est ici à Baraki qu’on a nos repères»

A la question de comparer entre Oran et Baraki, notamment après le succès par 5 buts réussi à Oran, Bougherra ne se complique pas la vie : « Pas peur qu’on joue à Alger, c’est une question de confiance, on est meilleurs de match en match, on se crée des occasions, après il y a ce dernier geste qui nous manquait, je le mets sur le côté pression, confiance, et je pense que ce match des demi-finales va enlever ce problème-là, on est très contents de revenir là, car on a nos repères, pour nous tout est au vert, tout est positif.»

 

«Premier objectif atteint»

«Le premier objectif a été atteint, il nous reste un match, on a bien récupéré, on s’est bien préparés, on sait que ça va être un tout autre match que celui des demi-finales.»

 

«Le Sénégal mérite d’être là»

L’adversaire des Verts n’est pas un inconnu, l’EN a eu l’occasion de le jouer en amical à Annaba en décembre, il le connaît très bien : «Un tout autre match, On connaît cette équipe du Sénégal, on a joué contre elle en match amical, ça s’est terminé sur un nul. C’est une belle équipe qui mérite d’être là, les deux meilleurs sont en finale, ça va se jouer sur des détails, ça sera serré, un très bon match où il y aura de l’intensité.»

 

«J’ai dit aux joueurs que c’est le match de votre vie»

Le coach continue d’évoquer le Sénégal, et dévoile le contenu de son discours aux joueurs : « On les connaît bien, ils ont encaissé un but sur toute la compétition, on sait ce qu’on doit faire, on sait que ça sera différent du Niger, un an et demi de travail qui va se jouer en un seul match, j’ai dit aux joueurs que c’est le match de votre vie, même s’il le faut mourir sur le terrain pour le pays, car le foot est ingrat, tout va se jouer sur un match.»

 

«Le déclic d’Oran est bon, mais ça peut être trompeur»

«La demi-finale était bonne pour le moral, surtout sur le plan offensif, on s’attendait au déclic, mais ça peut être trompeur. On a la chance, on a le public avec nous.»

 

«Une belle fête pour l’Afrique»

«Ça sera une belle fête pour nous, les supporters et pour l’Afrique car Sénégal-Algérie est toujours une belle affiche.» 

 

«Rendre le peuple heureux n’a pas de prix»

Bougy parle aussi de son expérience avec les titres, il n’a pas été chanceux en tant que joueur en sélection, mais il a eu plus de chance en tant que coach : «Je n’ai pas de titre en tant que joueur, c’est ce qui me manquait, gagner la coupe arabe c’était une grande joie et fierté. Voir le peuple heureux, ça n’a pas de prix, Un mois à Sidi Moussa, entre frères, très conscients et impatients de débuter le match, d’entrer et voir les supporters avec une belle ambiance, pour tout faire et rendre heureux le peuple.»

 

«Je suis le seul coach qui a fait jouer presque tout son effectif»

Mis à part 2 joueurs, Bougy a été généreux avec ses poulains, sur les 28 sélectionnés, 26 ont joué : «Il y a juste Loucif et Rahmani qui n’ont pas joué, Je suis le seul coach qui a fait jouer presque tous ses joueurs, on n’a pas fait du social, on a juste donné du temps de jeu aux joueurs.»

 

«Mes joueurs sont impatients d’entrer sur le terrain»

Bougy affirme que lui et ses joueurs n’ont pas eu l’occasion d’évoquer la CAN 2019 : «On n’en a même pas parlé, ce sont deux mondes différents, le CHAN et la CAN sont la même chose pour moi, mais on est sur une autre façon de communiquer avec les joueurs, mais pour cette finale ils n’ont besoin de rien, juste d’entrer sur le terrain, ils sont impatients, car on va jouer une finale chez nous. On n’a fait ça qu’en 1990, mes joueurs sont déterminés à aller au bout de cette compétition.»

 

«Espérons recevoir la baraka de nos mamans»

Maman Bougherra a assisté au dernier match des Verts, les joueurs aussi ont offert ce privilège à leurs parents, cela rend heureux Bougherra qui souhaite bénéficier de la baraka des parents : «Que Dieu me garde mon papa et ma maman, ce qui est bien c’est qu’il y avait beaucoup de mamans de joueurs, ça m’a fait plaisir, ce sont des moments à partager avec eux au maximum. Incha Allah elles nous donneront leur baraka encore.»

 

«Une finale meilleure que celle de la coupe arabe des nations FIFA»

Du point de vue présence du public, cette finale s’annonce chaude, Bougherra fait sa comparaison avec la coupe arabe des nations FIFA : «On vit ça de la même façon, on se remémore de ce qu’on avait fait de bien ou non, mais là ça va être meilleur, car en coupe arabe les Tunisiens ont pressé, et là le stade est plein d’Algériens qui vont pousser et c’est un atout très important, pour nous c’est une meilleure finale par rapport à la coupe arabe des nations FIFA »

 

«Il n’y aura pas de surprises d’un côté comme de l’autre»

«Cette équipe sénégalaise nous connaît très bien, c’est quasiment le même onze entrant, ils jouent toujours de la même façon, il n’y aura pas de surprise pour les deux coachs, ça va être une belle finale entre deux pays de football en Afrique, on respecte tous les adversaires, le Sénégal est là, il le mérite, mais ça va se jouer sur le moral. Donc, voilà, on est prêts.»

 

«Il ne faut pas prendre de but»

«Si on gagne la finale on sera de vrais champions, c’est une motivation de plus pour nous, j’espère que le match de la demi-finale va lâcher mes joueurs encore plus, je connais bien mes joueurs, soit ils entrent bien ils marquent beaucoup, soit ils entrent bien et ils n’arrivent pas à                marquer, l’essentiel c’est de ne pas prendre de but, et de gagner.»

1. M. A.