Annoncé il y a quelques jours comme nouvelle recrue de la JSK, le défenseur central Younes Ouassa ne portera finalement pas le maillot des Jaune et Vert. Dans un entretien qu'il nous a accordé hier, le joueur a tenu à clarifier la situation. Selon ses dires, le contrat qu’il avait signé avec la JSK a expiré, et il n’a jamais paraphé la convention entre son club actuel, l’Olympique Akbou, et la formation kabyle. Un retournement de situation inattendu qui a fait réagir les supporters. Le joueur s'explique, la voix teintée de regrets, mais avec la volonté d’assumer son choix.
Vous aviez signé un contrat avec la JSK. Pour quelle raison avez-vous finalement décidé de faire machine arrière ?
Effectivement, j’ai signé un contrat avec la JSK, c’est vrai. Mais il faut savoir que ce contrat a expiré il y a maintenant cinq jours. Je tiens à préciser que je n’ai jamais signé la convention entre l’Olympique Akbou, mon club actuel, et la JSK. Or, sans ma signature sur cette convention, l’accord entre les deux clubs n’était pas complet et, juridiquement parlant, le contrat n’avait donc pas de réelle valeur. Je reste donc, à l’heure actuelle, un joueur de l’Olympique Akbou.
Pourquoi ce revirement ? Vous aviez pourtant donné votre accord…
C’est vrai, j’avais donné mon accord et je me faisais à l’idée de porter les couleurs de la JSK. Mais plusieurs paramètres ont fini par m’amener à revoir ma position. Parfois, on sent que quelque chose ne colle pas. C’est ce qui s’est passé pour moi. Ce n’est ni un problème de personnes, ni une question de club. Je sais que l’entraîneur comptait sur moi, et c’est un honneur d’avoir été désiré par lui. Mais, au fond, je n’ai pas eu ce déclic qui fait que l’on se sent prêt à franchir une étape aussi importante. J’ai préféré être honnête avec moi-même et avec tout le monde.
Peut-on donc dire que vous n’êtes plus un joueur de la JSK ?
Oui, exactement. Je ne suis plus un joueur de la JSK. Cela peut paraître étrange, je le reconnais. Tout joueur de football rêve un jour d’évoluer dans un club comme la JSK. C’est une institution, une grande équipe, avec un public formidable. Le simple fait que les dirigeants aient pensé à moi m’a énormément flatté. C’est pour cela que je tiens aujourd’hui à leur demander pardon, à eux ainsi qu’aux supporters. Mais c’est plus fort que moi. Quand on ne sent pas une chose, il vaut mieux ne pas la forcer.
Avez-vous eu l’occasion d’expliquer votre décision aux dirigeants ?
Oui, bien sûr. J’ai rencontré les responsables du club. Je me suis excusé auprès d’eux et je leur ai expliqué les raisons de mon choix. Ils ont été à l’écoute, même s’ils étaient forcément déçus. Je leur ai dit que je préférais rebondir ailleurs, dans un environnement où je me sentirai pleinement prêt, mentalement et sportivement.
Certains disent que vous avez refusé la JSK par peur de la concurrence. Que répondez-vous à cela ?
Franchement, c’est totalement faux. La concurrence ne m’a jamais fait peur, bien au contraire. Dans tous les clubs où j’ai évolué, il y a toujours eu de la compétition, et c’est ce qui fait avancer un joueur. La JSK est un grand club, c’est normal qu’elle cherche à se renforcer. Cela ne m’aurait jamais posé problème. Les gens parlent sans connaître les détails. Ce qui a été dit à ce sujet est infondé. Même l’aspect financier n’a jamais été au cœur de ma décision. Ce transfert, je ne le sentais pas. C’est aussi simple que ça. Et je préfère être honnête plutôt que de signer sans conviction.
Donc, aujourd’hui, vous restez à l’Olympique Akbou ?
Oui, je suis toujours sous contrat avec l’Olympique Akbou. Je suis respectueux de mon engagement envers ce club qui m’a donné ma chance. Pour la suite, on verra. Je reste ouvert à d’autres perspectives.