Quand vous entendez un entraîneur dire "aujourd'hui on a joué sur du béton", faisant allusion à une pelouse artificielle complètement érodée, il est clair que vous vous demandez si on est réellement en 2025. On a même l'impression d'avoir fait une grande remontée dans le temps où les terrains étaient en tuf et les ballons en cuir épais qui doublaient de poids sous la pluie. Bref, une époque vintage largement revisitée dans plusieurs de nos stades où les terrains de ce satané tartan sont terriblement râpés au point de constituer un sérieux danger pour la santé voire la vie des joueurs. Le plus surprenant, c'est que ceux qui sont chargés d'homologuer les stades ne semblent pas très regardants sur cette anomalie qui ne nécessite pourtant pas la loupe de Sherlock Holmes pour être signalée comme réserve incontournable. Et de fil en aiguille, on peut aussi s'interroger sur la longévité dans notre football de ce pis-aller qu'est le tartan, solution de moindre effort et sans doute juteuse.
R. B.