L'actualité est venue nous rappeler, ces derniers jours, qu'il est de coutume urbaine dans notre football de toujours faire porter le chapeau à l'entraîneur après une défaite et ce, quelles que soient les circonstances où les évidences ne sont pas souvent partagées par les supporters dont l'influence n'est plus à démontrer et qui jugent plus simple de pointer l'index vers l'entraîneur. Il est évidemment plus courant de faire la part belle aux joueurs qui sont exonérés de toute responsabilité dans l'échec. Une tradition certes un tantinet arbitraire mais bien ancrée surtout chez nous où les compteurs sont en train d'exploser à tel point qu'on n'arrive même plus à retenir le nombre d'entraîneurs qui ont été débarqués et ceux dont l'avenir ne tient qu'à un fil, c'est-à-dire à un joueur qui rate l'inratable seul face au but ou à un penalty lamentablement loupé. Eh oui, il n'en faut pas plus pour qu'un club à projet devienne un club éjecteur de coaches.
R. B.