Comme rapporté dans nos précédentes éditions, les clubs de la wilaya de Béjaïa souffrent énormément sur le plan financier. La majorité des clubs évoluant sur le territoire de la wilaya de Béjaïa vivent des subventions de l’Etat, notamment celles des Assemblées de wilaya et d’APC.
La formation du MO Béjaïa se trouve, à l’instar des autres associations sportives, dépendantes des aides de l’Etat. Le club d’Yemma Gouraya va devoir ainsi patienter avant d’avoir l’argent dans ses caisses, dans la mesure où nous avons appris que la subvention, qui rentre dans le cadre du budget supplémentaire de l’année 2019, va tarder en raison d’un problème financier. Une somme de 2,2 milliards de centimes va ainsi manquer dans le budget du club puisque, selon les responsables de l’APC de Béjaïa, un problème au niveau des papiers avait été signalé. Ces derniers auraient reçu l’aval du premier magistrat de la wilaya de Béjaïa afin d’apporter les correctifs nécessaires, mais cela risque de prendre du temps, à savoir jusqu’à la prochaine délibération qui aura lieu les prochaines semaines. Ainsi, alors que le club attendait une rentrée d’argent conséquente les prochains jours, les responsables de l’APC de Béjaia viennent de refroidir les ardeurs des dirigeants du MO Béjaïa qui ont besoin de cette somme pour alléger quelque peu la pression autour du club, qui doit payer ses salariés et ses créanciers. Il faut dire que le MO Béjaïa souffre depuis le début de la saison énormément sur le plan financier. Le club, qui avait une certaine dépendance les précédentes saisons, notamment grâce à l’apport des sponsors et des actionnaires, semble trouver beaucoup de difficultés à trouver l’argent nécessaire pour répondre à ses besoins. Même si les dirigeants tentent de trouver d’autres sources d’argent, notamment en sollicitant les industriels de la région, ces derniers ne pourront pas répondre favorablement à l’heure actuelle, puisque la crise sanitaire liée au coronavirus a affecté tous les secteurs d’activités. Il va falloir prendre son mal en patience et attendre que la crise se dissipe.
Comment aborder la reprise du championnat ?
Lors de la dernière réunion du bureau fédéral, les membres ont soulevé l’éventualité d’une reprise de la compétition les prochaines semaines. La Confédération africaine de football avait, dans une récente correspondance, imposé aux fédérations de communiquer une date de reprise dans le cas où cette option serait envisageable au plus tard le 5 mai. Ainsi, la Fédération algérienne de football avait préparé cette éventualité dans le cas où les autorités du pays donneraient le feu vert concernant une possible reprise de la compétition. Pour les Vert et Noir, il sera difficile de reprendre dans la mesure où le club fait face à une grave crise financière. L’argent attendu et qui n’est toujours pas rentré dans les caisses du club va mettre le MO Béjaïa dans une position inconfortable. Les dirigeants espéraient ainsi voir, au moins durant cet arrêt momentané du championnat, que les aides de l’Etat allaient être versées afin de soulager la trésorerie, surtout que depuis l’entame de la saison, c’est l’asphyxie financière.
- N.
Kadri : «Il va falloir redoubler d’effort»
Les joueurs du Mouloudia de Béjaïa redoublent d’effort pour essayer de rattraper le temps perdu, surtout durant depuis l’arrêt du championnat. Kadri Mehdi estime qu’il faut travailler sérieusement pour être prêt en cas de reprise. Les responsables de la FAF ont déjà donné des indications sur les étapes à suivre dans le cas où les autorités décideraient de reprendre la compétition. Les gars de la capitale des Hammadites savent à quoi s’attendre pour la fin de la saison qui risque d’être très difficile.
Comment vivez-vous cette situation inédite pour vous, après plus de 7 semaines d’arrêt du championnat ?
Il est clair que nous commençons à trouver le temps très long. La situation est vraiment bizarre pour nous dans la mesure où nous n’avons jamais vécu cela, après plusieurs semaines sans entraînements collectifs et sans matchs. L’avenir reste incertain au sujet d’une éventuelle reprise de la compétition.
Les responsables se sont prononcés en faveur d’une reprise en annonçant les modalités de reprise ; qu’en pensez-vous ?
Cela reste des propositions et rien n’est encore confirmé, si j’ai bien compris. On doit rester confinés jusqu’au 15 mai. Toutes les infrastructures sportives du pays sont fermées et à l’heure actuelle, la reprise des entraînements collectifs n’est pas fixée. Donc, je dirais que c’est le flou total ; nous sommes toujours dans l’attente d’une date de reprise du travail en groupe. C’est le plus important pour moi.
Dans le cas où la Fédération et la Ligue annonceraient la reprise, pensez-vous être prêts ?
Il va falloir beaucoup de temps avant de reprendre la compétition. Il sera nécessaire de bénéficier de quelques semaines pour retrouver le rythme. D’ailleurs, je crois que cela a été évoqué dans la dernière proposition du président de la Fédération. Il est clair qu’il va falloir redoubler d’effort pour être prêts. Actuellement, avec le Ramadhan, il est difficile de donner le meilleur.
Pour conclure, comment voyez-vous vos chances de maintien dans ce championnat ?
On va devoir se battre jusqu’au bout. Il ne reste pas beaucoup de matchs pour atteindre l’objectif du maintien. Notre destin est entre nos mains et je pense que l’ensemble du groupe est conscient de cela. J’espère qu’on aura assez de temps pour bien se préparer et mettre toutes les chances de notre côté, afin de récolter le maximum de points dans cette dernière ligne droite.
- N.