NAHD-CRB : Ce sera à Lavigerie ou Bologhine

Une grosse polémique entraîne automatiquement des dérapages qui n’ont pas lieu d’être, mais lorsque des personnes sensées veillées sur la bonne marche de toute une communauté usent de tous les moyens pour provoquer ces dérapages, il n’y a plus lieu de parler de responsables, mais d’irresponsables.

 Toute l’histoire a commencé avec la domiciliation d’un banal derby entre le NAHD et le CRB, deux clubs dont la rivalité sur le terrain et dans les tribunes n’a jamais dépassé le cadre sportif, mais qui risque de prendre des proportions très dangereuses si les choses ne reviennent pas à la normale. Cette rencontre a été programmée tout logiquement au stade du 20-Août-1955 de Ruisseau, une enceinte où sont domiciliés les deux clubs qui vont s’affronter ce week-end. Reste qu’une polémique est née dans le camp des supporters du CRB qui réclament bénéficier d’une plus grande quote-part au niveau de la tribune, évoquant que ce stade est le leur et qu’ils doivent à tout prix être plus nombreux que leurs homologues nahdistes le jour de la rencontre. Une polémique qui aurait pu ne pas prendre d’aussi grandes proportions si les dirigeants du club belouizdadis ainsi que les élus locaux de Belouizdad avaient pris soin de calmer les ardeurs de leurs supporters en leur faisant comprendre que leur équipe (le CRB) est considérée comme le club visiteur lors de cette rencontre et qu’il est dans le droit des Nahdistes d’accorder aux supporters visiteurs la quote-part qu’ils désirent, pour peu que la capacité d’accueil de la tribune des visiteurs soit supérieure à 10% de la capacité globale du stade. Mais rien de cela n’a été fait, bien au contraire, les Belouizdadis se sont amusés à alimenter encore la polémique allant jusqu’à faire du chantage aux dirigeants Nahdistes.

 

La partialité des élus locaux

La réunion tenue hier matin au siège de l’APC de Belouizdad entre les dirigeants des deux clubs en présence des élus locaux, dont la P/APC de Belouizdad, devait être l’occasion d’apaiser les esprits et d’arranger les choses entre les deux clubs. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit, puisque aussi bien les dirigeants belouizdadis que les élus locaux, tout le monde a comploté sur le dos du NAHD, en exigeant que les supporters du CRB puissent prendre place au niveau du grand virage sud, ainsi qu’au niveau de la seconde tribune. Ce qui est insensé, dans la mesure où c’est bien le NAHD qui reçoit et non le contraire. La partialité des élus locaux de Belouizdad a d’ailleurs dépassé les limites, ils n’ont jamais cherché à appliquer la réglementation en vigueur, préférant avantager le club belcourtois dans cette affaire de tribunes.

 

Le huis clos, une solution refusée par l’APC de Belouizdad

Evoquant la motif sécuritaire pour tenter d’imposer le découpage qu’ils souhaitaient, les élus locaux belouizdadis ont reçu une autre proposition des dirigeants nahdistes, qui ont proposé que cette rencontre puisse se dérouler à huis clos pour éviter tout débordement entre les supporters des deux camps, exactement comme ce fut le cas il y a quelques jours lors du derby entre l’US Chaouia et le CRB Aïn Fakroun, deux clubs qui évoluent cette saison au stade Zerdani Hassouna d’Oum El Bouaghi et qui se sont entendus pour disputer leur confrontation à huis clos, afin d’éviter toute polémique concernant les supporters des deux camps et préserver leur sécurité. Une proposition qui a reçu une fin de non-recevoir de la part des élus locaux de Belouizdad, eux qui ont pourtant évoqué le volet sécuritaire, mais qui ont refusé de faire l’impasse sur la recette de cette rencontre, l’argent vaut apparemment bien plus que des vies humaines pour ces élus.

L’intransigeance des Nahdistes

Du côté du Nasria, on n’a pas du tout bien évidemment apprécié les conditions qui ont été posées par les dirigeants du CRB ainsi que les élus locaux. Les dirigeants nahdistes se sont d’ailleurs montré intransigeants sur la question, car pour eux, la réglementation est assez claire et nette, elle va en faveur du club nahdistes qui est considéré comme l’équipe locale lors de cette rencontre. Voyant qu’ils n’avaient plus rien à espérer d’une réunion qui a pris une allure de mascarade, les dirigeants nahdistes ont quitté les lieux en claquant la porte, tout en promettant une bien belle surprise aux Belouizdadis.

 

Le NAHD passe au plan B

Voyant qu’ils étaient en train de se heurter à un mur infranchissable, les dirigeants du club nahdiste ont préféré activer le plan B, celui de tenter de délocaliser la rencontre vers un autre stade, question de garder l’honneur du club nahdiste et bénéficier de l’apport indéfectible de leurs fans qui seront plus nombreux dans n’importe quel autre stade. Et c’est dans ce sens que nous avons appris que la direction du club a pu obtenir l’accord de l’APC de Mohammadia pour la domiciliation de cette rencontre au stade du 1er-Novembre, reste seulement à obtenir le fameux document signé pour y officialiser la domiciliation. Un plan C a été également activé par la direction du club nahdiste, puisqu’elle a pris également attache avec son homologue usmiste afin de bénéficier de la domiciliation de cette rencontre au stade Omar Hamadi de Bologhine. Un accord est vite tombé entre les deux parties, les Usmistes ont accepté d’accorder cette faveur aux Nahdistes, et ce, en acceptant la programmation de cette rencontre au stade Omar Hamadi de Bologhine à partir de 20h.

 

La balle est dans le camp de la LFP et l’ENTV

Reste à savoir si cette rencontre va être programmée au stade du 1er-Novembre de Mohammadia ou à Omar Hamadi de Bologhine. Le dernier mot reviendra à la Ligue de football professionnel qui doit d’abord consulter l’ENTV qui a prévu de retransmettre cette rencontre sur le petit écran avant de prendre une décision finale. Un petit problème risque, toutefois de se poser, puisque l’ENTV ne peut retransmettre des rencontres à partir du stade de Mohammadia, l’horaire de la disponibilité du stade Omar Hamadi, n’arranger pas ses affaires.

M. A.

 

Il était dans tous ses états

Saoudi : «C’est de l’incitation à la violence»

Pour le vice-président du Nasria, les agissements des élus locaux de Belouizdad sont tout simplement faits pour inciter les gens à la violence, eux qui usent de tous les moyens légaux et illégaux pour avantager le club belouizdadi au détriment du Nasria, et ce, en piétinant la réglementation en vigueur : «Vous savez, ce qui a entouré cette affaire des tribunes est très grave. Comment voulez-vous que les choses aillent dans le bon sens si des élus locaux sont là pour inciter les gens à la violence. Comment se fait-il que des élus locaux fassent tout un cinéma pour avantager un club au détriment de l’autre. Dans cette histoire, on a tout simplement lésé le NAHD, car c’est lui qui reçoit. Il est insensé que les supporters du CRB puissent obtenir une plus grande quote-part des tribunes. La réglementation est bien claire, on est dans l’obligation d’accorder 1200 places au supporters du CRB, on a été très courtois, en leur accordant pas moins de 4 000 places, mais comme il n’y a pas d’éthique, on a tenté de nous imposer un découpage qu’on ne cautionnera jamais.»

 

«Ils auront de nos nouvelles… Rira bien qui rira le dernier»

Le vice-président du Nasria a d’ailleurs voulu lancer un message très fort aux Belouizdadis, leur affirmant qu’ils vont bientôt regretter leurs agissements, sans doute faisant allusion à la délocalisation de la rencontre dans un autre stade : «Que ceux qui ont fait tout ce cinéma sachent qu’on ne se laissera pas faire. Le NAHD est grand, comme je l’ai déjà dit, le NAHD est né en 1947, et a joué à Ruisseau bien avant le CRB. Cette phrase a peut-être fait mal à beaucoup de Belouizdadis, mais c’est la réalité, c’est l’histoire et ils doivent l’accepter. Les Belouizdadis, y compris bien évidemment les élus locaux, ont voulu piétiner la réglementation, mais nous, on a des hommes aussi, on ne se laissera pas faire, on va faire le nécessaire pour leur montrer qui aura le dernier mot, ils auront de nos nouvelles très bientôt, et rira bien qui rira le dernier.»

M. A.

 

Retour aujourd’hui sur Alger

Comme prévu, le stage de Hammam Bourguiba prendra officiellement fin aujourd’hui. Les Nahdistes rallieront ce matin par bus la ville d’El-Kala, ils déjeuneront sur place avant de reprendre la route à destination de Bône. Une fois à Annaba, les Nahdistes embarqueront à bord de l’avion d’Air Algérie, le vol est prévu vers 15h30.

 

Démissions en cascade chez les jeunes catégories

Alors que la saison n’a pas encore débuté chez les jeunes catégories, les choses ne vont manifestement pas dans le bon sens du côté du Nasria, puisqu’après la démission de l’entraîneur des juniors A depuis quelques jours, ainsi que celle de M. Dahou, entraîneur des minimes du Nasria, deux entraîneurs viennent d’emboîter le pas à leurs collègues, il s’agit de M. Neggache, entraîneur en chef des cadets, ainsi que Meggari qui n’est autre que l’entraîneur des juniors B. Des démissions liées, selon nos sources, à un problème financier, même si d’autres sources ont évoqué d’autres raisons dont ont parlera dans nos prochaines éditions.

 

Le NAHD à Lavigerie pour le reste de la saison

 

Le conflit né cette semaine entre les dirigeants du club nahdistes et leurs homologues du CRB, ainsi qu’avec les élus locaux de Belouizdad a poussé la direction du club à prendre ses dispositions pour trouver une autre domiciliation au club nahdiste. Dans ce sens, nous avons appris que les dirigeants du club ont d’ores et déjà entrepris depuis hier les démarches afin d’obtenir l’accord de l’APC de Mohammadia pour la domiciliation du club au stade 1er-Novembre de Mohammadia, et ce, jusqu’à la fin de la saison. Une démarche qui devrait aboutir très vite et permettre aux Nahdistes d’en finir avec les relations conflictuelles avec les élus belouizdadis qui n’ont jamais cessé de mettre des bâtons dans les roues des Nahdistes.

M. A.

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