Les joueurs d’Essefra ont encore une fois observé un mouvement de grève pour réclamer la régularisation de leur situation financière. Les camarades d’Abdelhak Debbari n'ont pas perçu leurs salaires depuis six mois.
A la reprise du travail, avant-hier, les joueurs ont été surpris par l’absence des dirigeants qu’ils leur avaient pourtant promis de les régulariser juste après le match face au DRB Tadjenanet. Hier matin, ils ont marqué leur présence au stade du 1er-Novembre de Mohammadia avec l’espoir de rencontrer les dirigeants, mais encore une fois, aucun responsable n’a pointé son nez devant la porte d’entrée du stade. N’ayant rien vu venir, ils ont préféré rebrousser chemin et rentrer chez eux.
Ils réclament leur argent
Comme nous l’avons déjà annoncé dans ces mêmes colonnes, les joueurs de l’USMH ont eu recourt à la solution de faire grève afin de réclamer leur dû. Ceux qu’on a rencontrés au stade nous ont affirmé avoir assez de cette situation confuse qui règne depuis plusieurs semaines déjà dans le club. «On en a ras-le-bol de cette situation confuse qui règne au sein du club depuis plusieurs mois déjà. Trouvez-vous normal qu’aucun dirigeant ne se soit déplacé avec nous à Tadjenanet ? Nous voulons avoir notre argent.» Au train où vont les choses, les prochains jours risquent d’être très chauds.
Ils se sont réunis avec les dirigeants en début de soirée
Les camarades de Bouguèche semblent être décidés à aller au bout de leur démarche pour réclamer leur droit. Après avoir boycotté la séance d’hier, les Jaune et Noir se sont donné le mot pour poursuivre leur grève jusqu’à la rencontre des dirigeants actuels. «On ne reprendra pas l’entraînement avant de recevoir des garanties. Demain (Ndlr : aujourd’hui), on reviendra au stade pour réclamer notre dû et rencontrer les dirigeants. On veut des garanties pour notre dû. Dans le cas contraire, on maintiendra alors notre grève.» Selon un joueur, le président Bensemra a provoqué une réunion d’urgence hier avec les joueurs en début de soirée afin d’essayer de les convaincre à reprendre les entraînements. A quelques jours seulement du prochain match face à l’USMBA, les choses se compliquent de plus en plus pour les Harrachis. Les responsables du club sont prévenus : ils doivent réagir le plus rapidement possible avant qu’il ne soit trop tard.
- H.
Il attend l’ouverture du capital
Bouteldja veut prendre l’USMH
Selon une source proche de la direction, l’homme d’affaires Abdessamed Bouteldja est très intéressé de prendre les commandes du club de l’ex-Maison Carrée. Une source autorisée nous a révélé dans la journée d’hier que Bouteldja s’est réuni récemment avec l’un des actionnaires du club, en l’occurrence, Nasreddine Baghdadi auquel il a affiché son souhait d’investir à l’USMH. Cet homme d’affaires algérien ne viendra pas tout seul, puisque 5 autres industries dont deux de la ville d’El- Harrach seraient intéressés d’acheter des actions. Ces derniers se sont réunis en Espagne et ils attendent seulement l’ouverture du capital social du club pour se présenter et acheter des actions.
Donner au club une autre dimension
Ne voulant rien laisser au hasard, Abdessamed Bouteldja et son équipe comptent mettre le paquet, d’autant plus qu’ils mettront de gros moyens pour donner une autre dimension au club harrachi. Si le capital social du club sera ouvert dans les joueurs à venir, Bouteldja à de grands projets pour le club d’El-Harrach. Contrairement aux dirigeants actuels qui n’ont pas investi le moindre centime dans les infrastructures, l’enfant d’Aïn Taya compte construire un grand centre de formation, un centre commercial et mettre tous les moyens nécessaires pour permettre au club de devenir professionnel. Pour réaliser tout ça, Bouletldja insiste sur l’ouverture du capital pour acheter la majorité des actions. Sollicité par plusieurs clubs de Ligue 1 Mobilis dont le MC Alger, cet homme d’affaires dont on dit que du bien souhaite investir à l’USMH. La balle est entre les mains de la direction actuelle. Le conseil d’administration de la SSPA/USMH doit se réunir dans les prochains jours pour fixer la date de l’AG des actionnaires et ouvrir le capital du club.
- H.
Daou dans l’embarras
Suite à la grève menée par les joueurs, l’entraîneur de l’USMH se trouve dans l’embarras. Le technicien tunisien qui souhaite préparer dans de bonnes conditions le prochain match face à l’USM Bel-Abbès voit ses plans chamboulés. Le moins que l’on puisse dire est qu’il se trouve dans une situation embarrassante. Le coach harrachi a tenté hier matin de convaincre les joueurs de s’entraîner et abandonner leur décision de faire grève, mais sans parvenir à le faire devant la volonté de Bouguèche et ses camarades qui exigent d’être payés.
- H.
Mokrani : «Notre patience a des limites»
«Le club me doit 11 mois de salaire»
Le gardien Mohamed-Seddik Mokrani se dit ne rien comprendre à l’actuelle situation que vit son club. A l’instar de ses coéquipiers, il attend encore de toucher son dû. Le joueur affirme également que sa patience a des limites et qu’il n’est pas prêt à reprendre le chemin des entraînements avant de toucher son argent.
Vous avez décidé de faire une grève en guise de protestation contre la non-régularisation de votre situation financière, un commentaire…
Notre patience a des limites. Vous savez, nous n’avions pas touché notre argent depuis plusieurs mois. C’est trop, on a ras-le-bol de cette situation qui perdure depuis plusieurs mois déjà. Le flou persiste à l’USMH au point où les dirigeants continuent à nous ignorer. A l’issue de la séance de reprise que nous avons effectuée le lendemain du match face au DRBT, nous avions pris la décision d’entrer en grève en guise de protestation contre la non-régularisation de notre situation financière. Nous espérons que notre démarche va faire bouger les choses.
Donc, vous réclamez votre dû c’est-ça ?
Oui, c’est le cas. Ce n’est pas normal de jouer sans être payé. Chaque travail mérite salaire, et ce que les supporters doivent savoir est que le football est notre gagne-pain. Personnellement, le club me doit encore 11 salaires. Cette saison, je n’ai pas touché le moindre centime. Comment voulez-vous alors que je me concentre sur mon travail dans de telles conditions ? Il est donc très important de nous payer pour nous permettre d’aborder la suite de la compétition dans la sérénité la plus totale. Nous souhaitons que ce problème soit résolu le plus rapidement possible.
Revenons à vous, que pouvez-vous nous dire sur votre statut de remplaçant…
Lors du match face à la JSK, c’était moi qui ai demandé à l’entraîneur de ne pas me faire jouer. J’avais raté deux séances d’entraînement et je ne me sentais pas au top de ma forme. Depuis, le coach a décidé de me dégrader au poste de deuxième gardien. Je connais mes qualités et je ne mérite pas ce statut de remplaçant. Je continue à travailler avec beaucoup de sérieux pour garder ma forme et attendre ma chance de nouveau.
L’USMH occupe la 15e place au classement, cette situation vous préoccupe, n’est-ce pas ?
Effectivement, la situation qu’on traverse depuis le début du championnat nous préoccupe. On a mal démarré la saison, on a enchaîné une série de mauvais résultats. Le jeu s’améliore match après match et je pense qu’avec le soutien des supporters et les dirigeants on réussira à quitter cette zone des turbulences et assurer notre maintien avant la fin de la saison.
Vous allez affronter l’USMBA, comment se présente pour vous ce match ?
D’abord, on souhaite que notre problème financier soit réglé au plus vite pour qu’on puisse reprendre les entraînements et bien préparer ce match. Après deux matchs nuls de suite, je pense qu’on n’aura pas d’autre choix que de gagner face à l’USM Bel-Abbés et quitter la zone rouge.
- H.