Le torchon brûle entre les successeurs de Bouhafs et l’ancien président du CRB, à savoir Réda Malek. Ce dernier, que nous avons eu au téléphone hier, commente les dernières déclarations de Karim Chetouf lors de la conférence de presse d’après-match.
Il a déclaré : «Je tiens à rappeler ce que j’ai fait lors de mon arrivée au CRB et que ces gens- là qui ne cessent de m’accuser à tort le retiennent bien. Lorsque je suis venu, j’avais trouvé d’énormes dettes au club, et je n’en cite qu’une infime partie. Qui a payé les 390 millions de dettes de Solinas ? Qui a payé les 400 millions de dettes de Menad ? Qui a pris à sa charge les 7 milliards d’arriérés salariaux et autres dettes dont souffrait le club avant que je ne vienne ? C’est moi-même ou ce sont ces gens-là qui jouent les héros qui l’ont fait ?»
«Qu’ils attaquent Bouhafs comme ils le font avec moi»
Réda Malek ajoute : «Je ne sais pas pourquoi à chaque fois que ces gens-là entendent mon nom perdent le nord ? Ils s’acharnent sans cesse contre moi. Qu’ils s’attaquent à Bouhafs comme ils le font avec moi. Le les défie de le faire. Et s’ils ont une maladie qui s’appelle Réda Malek, j’ai en ma possession un bon remède pour les calmer.»
- B.
3 joueurs suspendus face au MCO, Maroc claque la porte et plein d’autres problèmes
Le CRB souffre
Il paraît que les nouveaux responsables de la SSPA trouvent beaucoup de mal à régler les problèmes. Ils sont considérés par les supporters comme un prolongement de Bouhafs.
L’hostilité des supporters du CRB envers tous ceux qui rodent autour du club s’intensifie de plus en plus.
Pour eux, ils sont tous pareils, que ce soit Bouhafs ou le nouveau bureau que préside Ryad Boucetta. Sur les réseaux sociaux et un peu partout, les appels des amoureux du club à sauver le club et à se débarrasser de tous ces gens-là se multiplient. Pour eux, le fait qu’ils soient incapables de concrétiser tout ce qu’ils n’ont cessé de promettre depuis le temps est une preuve qu’ils seraient tel un prolongement de Bouhafs au Chabab. Et pour preuve, l’équipe fanion a été lésée à maintes reprises par l’arbitrage et personne n’a pu la défendre ou entreprendre la moindre action auprès des instances compétentes. Semaine après semaine, les problèmes s’empilent.
Le staff technique dans l’embarras
Le staff technique vient de connaître le départ d’un de ses piliers, à savoir Noureddine Maroc. Ce dernier a décidé de claquer la porte, en raison de la souffrance du club qu’il qualifie d’insupportable. C’est lui-même qui prenait en charge le paiement des moyens les plus nécessaire dont l’équipe a besoin au quotidien, tels que l’eau minéral et autres. Face à ces problèmes interminables, il a donc préféré changer d’air, et c’est surtout une décision qui, selon lui, lui permet de désapprouver tout ce qui se passe au club.
Djerrar, Sidibé et Nessakh suspendus
L’autre problème que le staff technique va rencontre en prévision du match du week-end prochain face au MCO est l’absence de trois joueurs cadres. Il s’agit de Djerrar, Sidibé et Nessakh qui seront tous les trois suspendus. Le premier suspendu pour cumul d’avertissements, et ses deux coéquipiers pour contestation de décision de l’arbitre contre la JSK. Une nouvelle grosse difficulté que Chérif El-Ouazzani devra surmonter seul pour tenter de faire gagner enfin son équipe.
- B.
Reprise aujourd’hui
Après leur retour de la ville de Tizi Ouzou, les joueurs du Chabab ont pu bénéficier de deux journées de repos, avant-hier et hier. La reprise des entraînements est donc prévue pour aujourd’hui. Le lieu et l’horaire de la séance devaient être fixée hier soir.
Aoudou, une affaire plus que douteuse
Comment est-il possible qu’un joueur étranger qui avait quitté le CRB à la suited’une résiliation de contrat à l’amiable puisse se plaindre du club auprès de la FAF pour arriérés salariaux impayés ?
Entre Aoudou et le CRB, il y a eu bel et bien un accord écrit où est mentionné noir sur le blanc qu’il n’est censé y avoir aucun litige financier entre les deux parties. Il s’agit justement de la résiliation du contrat de l’attaquant guinéen qui avait fait le forcing lors du début de saison 2016/2017 pour quitter le club à la suite d’une pression des supporters belouizdadis. Rien n’allait plus pour Mohamed Aoudou pendant cette période où il manquait d’efficacité pendant que le Chabab souffrait pour avoir des résultats positifs. Réda Malek qui était alors encore président lui avait accordé un billet de sortie précoce contre la promesse du joueur de céder tous ses dus. Et c’est avec cette résiliation de contrat que nous avons publiée hier qu’Aoudou a pu obtenir le document (électronique) FIFA lui permettant de signer immédiatement pour un club sud-africain, en l’occurrence, le fameux TMS que la plus haute instance du football mondial accorde sous forme d’autorisation pour confirmer un transfert international. Comment est-ce possible qu’un joueur étranger qui avait quitté le CRB à la suite d’une résiliation de contrat à l’amiable puisse se plaindre du club auprès de la FAF pour arriérés salariaux impayés ?
Des personnalités du club soupçonne un complot
Durant la journée d’hier, nous avons pu nous entretenir avec plusieurs personnalités du CRB. A commencer par Réda Malek qui avait lui-même signé avec Aoudou la résiliation du contrat. Il a déclaré : «Pendant la période de ma présidence j’ai tout fait pour ne laisser aucun litige avec des joueurs. A commencer par N’gomo et pour finir avec Aoudou avec qui j’avais le soin de régler définitivement son cas pour qu’il n’y ait pas la moindre surprise à l’avenir qui viendrait déstabiliser le club. Donc, je ne comprends absolument pas ce qui s’est passé après mon départ. Ce qui est sûr est que j’ai la conscience tranquille par rapport à cette affaire.»
Pour sa part, Belaïd Hachaïchi soupçonne carrément un complot contre le CRB. Il dira : «Ce n’est pas normal qu’on nous sorte cette affaire de nulle part alors qu’un tel document existe. Moi, personnellement, je soupçonne carrément un complot contre le CRB, sinon cela serait une grave négligence de la part des successeurs de Réda Malek qui avait très bien accompli son travail par rapport à ce dossier.»
L’avis de Benrezig
Mohamed Benrezig qui est le principal responsable de l’administration de Bouhafs, en sa qualité de DAG, affirme que le club a bel et bien fait le nécessaire pour que la FIFA soit au courant des moindres détails concernant cette affaire. Il déclare : «Que ce soit la FIFA ou la FAF, tout le monde est au courant de l’existence de ce dossier du fait que ce soit une résiliation de contrat qui mentionne très clairement de l’inexistence du moindre litige financier entre les deux parties. Et c’est justement qu’avec cette résiliation de contrat que la FIFA a accordé un TMS au joueur. Ce n’est donc pas normal qu’on vienne nous dire aujourd’hui qu’on nous fixe un ultimatum pour régulariser des soi-disant arriérés salariaux à Aoudou, sauf s’il s’agit d’un sabotage.»
La position ambigüe de la FAF
Pour sa part, la FAF qui est censée défendre âprement les intérêts des clubs algériens dans des affaires pareilles est en train de tenir une position ambigüe et se contente de ne faire office d’intermédiaire entre la FIFA et le CRB. Très surprenant puisque le cas de ce joueur il n’y a aucune zone d’ombre et le document que nous avons publié hier l’atteste très clairement.
- B.