Le coach Nabil El Kouki est attendu à Sétif après un séjour de quelques jours en Tunisie ; il en a profité pour revoir les siens.
El Kouki était également au centre de l’actualité du football en Tunisie au moment où l’on a évoqué son possible retour au Club Africain, comme rapporté par plusieurs médias du pays voisin. Mercredi, le coach ententiste est sorti de son mutisme pour s’expliquer sur plusieurs sujets au cours d’une émission sportive de la radio tunisienne Mosaïque FM. Concernant son avenir avec l’ESS, El Kouki n’y est pas allé par quatre chemins. « Dans le principe, je suis disposé à continuer à Sétif où rien ne me manque. Cela dit, pour que je reste, qu’on règle ma situation financière et celle de mon staff de la saison dernière d’abord, puis on parlera de la nouvelle collaboration. Avec les dirigeants, on a convenu de se rencontrer de nouveau pour finaliser nos discussions. Pour votre information, je suis impliqué directement dans le recrutement. Cela devait se faire dans les tout prochains jours (probablement hier ou aujourd’hui, ndlr)», a-t-il fait savoir sans hésiter avant de revenir sur sa saison avec l’équipe.
«Le titre de champion ? Des détails ont fait la différence»
«Si ce n’était certains détails, on aurait pu largement mieux faire. En championnat par exemple, il y avait de la place pour aller chercher le titre. On était premier, on avait un écart considérable sur notre premier poursuivant, puis subitement, la situation s’est renversée. Il y avait quelques soucis financiers avec les joueurs. L’ESS n’a pas un grand sponsor pour assurer une certaine stabilité financière. Sur le plan technique, j’ai dû faire avec un effectif limité ; j’avais entre 13 et 14 joueurs pros, le reste vient de la réserve. Je n’avais pas beaucoup de solutions. On avait aussi perdu des joueurs-clés pendant la phase la plus cruciale de la saison après le départ de quelques joueurs à l’étranger, et non des moindres, comme Ghacha qui est allé en Turquie et Laouafi, qui a signé avec l’Etoile du Sahel », a-t-il expliqué avant de poursuivre : «On a récolté 71 points, ce qui est une bonne performance par rapport aux circonstances défavorables que je viens de citer. Je suis satisfait dans l’ensemble même s’il y avait, comme j’ai dit, une place pour gagner au moins un titre. Ma grande satisfaction aussi, c’est d’avoir eu dans mon effectif 6 joueurs sélectionnés en équipe nationale A’ ; ce qui reste aussi une très bonne chose pour Sétif, dont 3 joueurs sont partis jouer à l’étranger.»
«Le Club Africain, le CRB, je ne peux rien dire pour le moment»
Quant aux contacts avec d’autres clubs tels le Club africain, en Tunisie ou le CRB en Algérie, El Kouki a esquissé la question sans confirmer ou nier les rumeurs de son départ de l’ESS. Voulant avoir son avis sur les infos donnant Khaled Benyahia, son compatriote, futur coach du MCA, le driver des Noir et Blanc a indiqué que Khaled « est le profil qui peut diriger un club comme le MCA. C’est une grande équipe qui joue régulièrement les premiers rôles. La saison dernière, le MCA a participé à la C1. Je pense que Benyahia a tous les atouts pour réussir dans ce club s’il officialise sa venue », a-t-il dit à ce sujet, avant d’enchaîner : « Beaucoup d’entraîneurs algériens ont également travaillé en Tunisie. Mekhloufi, Kermali, Benchikha, Fergani, Bira et bien d’autres techniciens ont dirigé des équipes tunisiennes. On partage beaucoup de choses», a-t-il noté.
«Abdelbasset Khaled m’intéresse et on veut le recruter »
Dans la foulée, le coach El Kouki a indiqué qu’il est fortement intéressé par les services de l’attaquant ghanéen de l’Espérance de Tunis Abdelbasset Khaled. « Je le connais avant qu’il ne vienne à l’EST ; c’est un bon attaquant, il a le profil d’Eneramo. C’est vrai qu’il reste sur une saison moyenne, je suis disposé à le prendre. J’ai besoin d’un joueur comme lui dans mon effectif, surtout que nous allons jouer la Ligue des champions d’Afrique. Nous sommes en discussion avec les dirigeants de l’Espérance en espérant qu’ils vont le libérer », a-t-il indiqué. Par ailleurs, l’ancien mentor du Hillal du Soudan est revenu sur l’incident ayant émaillé le match ASAM-ESS. Il a été victime, selon lui, des propos racistes proférés par Bensid, le président du club m’lili. « J’ai entendu des choses pas bonnes qui nous visaient en tant que Tunisiens. Il y avait quelqu’un du côté de l’ASAM qui s’est levé pour venir me dire que cette personne ne représente pas les gens d’Aïn M’lila. J’entraîne des clubs depuis 17 ans, j’ai travaillé dans plusieurs pays ; croyez-moi depuis que je suis à Sétif, je ne me suis jamais senti tunisien tant je suis bien. Franchement, rien ne me manque, tout le monde me respecte. J’ai confirmé qu’être tunisien ou algérien dans les deux pays, c’est tout à fait normal », a-t-il souligné avant de conclure à ce propos : « Je remercie les présidents des Fédérations tunisienne et algérienne de football d’avoir aussitôt réagi ; ce qui honore les bonnes relations entre les deux peuples.»
- R.