A moins de 72 heures de la fin du mercato hivernal, la situation au sein du Mouloudia de Béjaïa n’a guère évolué.
La formation phare de la wilaya de Béjaïa traverse une crise à tous les niveaux. En l’absence d’une direction, les choses n’avancent pas du côté des libérés et des recrues. Alors que dans nos précédentes éditions nous avons évoqué une première liste de 8 joueurs qui allaient être certainement libérés, les choses ont évolué, avec notamment le départ du président Adrar, qui avait été acté, mercredi dernier. Ce départ laisse ainsi la porte ouverte à tous les pronostics, dans la mesure où le staff technique avait dans un premier temps établi ses priorités, mais vu la situation dans laquelle se trouve le MOB, il est difficile de prévoir certaines choses. Néanmoins, une chose est certaine, le club est toujours endetté auprès de la Chambre de résolution des litiges, et avec la crise financière que vit le club, il est très difficile pour le MOB de se faire une petite place dans le marché des transferts, qui ne connaît d’ailleurs pas la grande forme chez les autres formations. Avec les problèmes que vit actuellement le club, on se dirige vers un mercato blanc.
Le flou au niveau de la direction complique davantage la situation
Avec l’absence d’un président et d’une direction, c’est le flou total au sein du club de la capitale des Hammadites. Le Mouloudia de Béjaïa, qui vient de finir la phase aller avec 16 points seulement, à 2 points de la première équipe relégable, n’est pas au mieux de sa forme. Ce classement et le parcours que l’équipe vient de réaliser sont loin des attentes des supporters, qui espéraient voir une équipe se battre pour les premières places. Il y a plus d’un mois, l’entraîneur en chef, Latrèche Abdelkrim, avait d’ailleurs annoncé vouloir voir l’équipe se renforcer au niveau du compartiment offensif. Un vœu qui ne se réalisera certainement pas, dans la mesure où, actuellement, aucune direction n’est en place et personne n’a entamé les démarches nécessaires pour prendre attache avec les joueurs choisis par le coach. Le départ du président Adrar et l’absence d’une personne qui viendrait prendre les rênes du club dans l’immédiat met le club dans une situation inconfortable.
La CRL, l’autre casse-tête
En plus de l’absence d’une direction qui n’a pas réussi dans sa mission première, celle de mettre en place une équipe qui va se battre pour le podium, le problème de la CRL continue de persister au sein du club de la capitale des Hammadites. Malgré la dernière note de la FAF, qui avait instruit les clubs à payer leurs dettes envers la CRL, la direction des Vert et Rouge n’a pas encore réglé ce dossier, qui est lié essentiellement à celui du recrutement. Deux affaires sont en cours et n’ont pas été solutionnées par la direction du MOB, à savoir le cas de Marwane Dehar, et celui de Bouheniche. Ces deux joueurs créditent le club d’une valeur qui avoisinerait au moins les 700 millions de centimes. Un montant que la direction du MOB doit payer pour espérer recruter durant cette période d’enregistrement hivernal.
Absence d’aide financière dans l’immédiat
Le volet financier est bien évidemment ce qui pose problème en ce début d’année chez les Vert et Noir. En l’absence d’un gros sponsor et d’hommes d’affaires de la région, le club se retrouve seul à faire face à des difficultés financières très importantes. Nous avons d’ailleurs appris que durant ce premier semestre, l’APC et l’APW vont bien évidemment octroyer des aides financières, mais cet argent ne sera dans les caisses que vers la fin du mois de février ou début mars, au plus tard. Ainsi, l’argent ne sera pas disponible tout de suite, surtout que les joueurs attendent aussi un signe de la part des responsables du club. Il faut dire que ces problèmes qui s’accumulent ne font pas les affaires du Mouloudia de Béjaïa, qui n’arrive plus à se défaire de cette situation qui risque d’influer négativement sur le parcours de l’équipe durant cette phase retour.
- E. Z.