Alors que l’équipe a réalisé une excellente opération lors de la dernière journée en s’imposant face à l’A Bou Saâda (2-1), l’USM El-Harrach semble être livrée à elle-même.
Aucun dirigeant ne se soucie de la situation dans laquelle se trouve le club, qui frôle la catastrophe. Hier, alors que les joueurs étaient attendus pour effectuer la séance de reprise des entraînements en prévision de la prochaine sortie, qui mènera l’équipe à Oran pour affronter l’ASMO, les Jaune et Noir se sont présentés au stade du 1er-Novembre de Mohammadia, mais ont refusé de s’entraîner. Ils ont décidé d’enclencher une grève pour dénoncer ce qui se passe au sein de l’équipe, laissée se morfondre dans d’innombrables problèmes. Les camarades de Benabderrahmane veulent absolument que les dirigeants fassent un geste pour cette équipe, qui est plus que jamais en danger. L’USM El-Harrach qui a signé son cinquième succès de la saison à domicile face à l’Amel Bou Saâda, devait être pris en charge par la direction.
Ils réclament au moins 3 primes
Les joueurs ont, donc, décidé d’effectuer un débrayage afin de responsabiliser tout le monde, notamment les responsables du club. Ils réclament au moins le payement de 3 primes des 5 qu’ils attendent d’encaisser. Il faut dire que les Harrachis ont réussi une victoire salutaire, puisqu’à la faveur des faux pas des équipes qui les devancent au classement, ils ne sont plus derniers puisqu’ils reviennent à hauteur du MO Béjaïa et n’est plus désormais qu’à deux points de la zone des non-relégables et cette 14e place occupée par la JSMB. Une victoire de l’espoir donc pour les capés d’Ahmed Slimani, qui devront néanmoins lutter jusqu’au bout pour assurer leur maintien, eux qui écument cette place de lanterne rouge du classement depuis l’entame de cette saison, qui tire à sa fin. Cependant, rien ne présage d’un avenir radieux devant la passivité des Mohamed Laïb et ses collaborateurs.
Le club est abandonné
Au moment où tous les dirigeants devaient couver cette équipe, menacée de relégation, les dirigeants de l’USMH s’illustrent par leur absence. Ni le président, Mohamed Laïb, qui se trouve à l’étranger, ni Hadj Kamel encore moins le manager général, Ziane Chérif n’étaient présents au stade pour au moins un soutien moral aux joueurs. Ces derniers n’ont pas apprécié l’attitude des responsables harrachis et ont décidé de maintenir leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Les supporters se mettent aussi de la partie en affirmant qu’ils ne lâcheraient pas les joueurs et qu’ils seront de leur côté même s’ils refusent que l’équipe soit prise en otage. Une chose est sûre, l’USM El-Harrach se trouve dans une piteuse situation.
Madjid Aouiche
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