L’ancien président de l’USMH, Mohamed Ameziane Lefki, avait lancé un appel aux actionnaires pour verser 100 millions de centimes afin de renflouer les caisses et gérer le reste de la saison. Cependant, son appel ne semble pas convaincre les actionnaires, qui estiment que le plus grand mal du club reste la présence du président Laïb.
Selon les actionnaires, c’est le départ de ce dernier qui constitue l’urgence et le salut du club. Ils ne sont pas prêts à remettre de l’argent, alors qu’ils ne sont pas sûrs que la somme qu’ils vont débourser sera destinée aux joueurs ou à la marche de l’équipe. «Nous ne savons pas si cet argent allait être utilisé pour assurer la bonne marche de l’équipe en cette période délicate», nous a fait savoir un membre actionnaire de la SSPA/USMH.
Bouslimani : «Où était-il passé tout ce temps-là ?»
Parmi les actionnaires que nous avons contactés, il y l’ancien président, Djaâfar Bouslimani. Ce dernier, et même s’il n’est pas contre l’idée d’aider le club, il n’en demeure pas moins que c’est le timing qui fait défaut. «Je me demande où était passé Lefki tout ce temps-là ?», nous a déclaré Bouslimani, qui a ajouté : «Je suis d’accord pour aider le club, mais je ne suis pas sûr où ira l’argent que je vais verser. Il faut chercher le mal ailleurs. Le président Laïb est le seul responsable de ce qui se passe au sain de l’USMH. Il doit partir s’il veut réellement sauver l’équipe de la relégation. Personnellement, je suis prêt à tout donner à condition qu’il quitte la présidence du club», nous a-t-il déclaré.
«Il aurait dû passer à l’action lui-même»
L’actionnaire, Djaâfar Bouslimani, a assuré que l’action de Lefki aurait pu être individuelle pour donner l’exemple et ne pas attendre une initiation des autres actionnaires, qui sont complètement contre la présence de Laïb à la tête du club. «J’aurais aimé que Lefki fasse un geste pour aider l’équipe. Personnellement, j’avais, par le passé, assuré les primes de l’équipe sans demander quoi que ce soit à quiconque. Celui qui aime ne doit pas compter. Lefki aurait dû verser les primes que les joueurs attendent ne serait-ce que pour les encourager. Au risque de me répéter, le problème de l’USMH réside dans la présence de Laïb», a-t-il fait savoir.
L’équipe complètement délaissée
Concernant l’équipe, les joueurs ont repris les entraînements après deux jours de grève. Malgré la situation que traverse le club, ils ont décidé de mettre fin à leur mouvement de grève surtout que les dirigeants du club, à leur tête le président Mohamed Laïb, semblent refuser d’assumer leur responsabilité. Pourtant, les joueurs n’ont pas demandé grand-chose puisqu’ils exigent seulement le versement de trois primes que la direction du club banlieusard n’arrive même pas réunir la somme. Les dirigeants et le président Laïb ne donnent même plus signe de vie, renforçant ainsi la détermination des joueurs à aller au bout de leur mouvement de grève, estimant qu’ils ont trop patienté face à une direction qu’il qualifie «d’inerte et d’irresponsable», pour reprendre les termes d’un joueur.
- A.
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