Après s’être éclipsé pendant presque une semaine, l’entraîneur de l’USM Harrach Sid-Ahmed Slimani est intervenu pour parler de la situation actuelle imposée par la propagation du coronavirus.
Face à la décision du ministère de la Jeunesse et des Sports d’imposer le gel des activités sportives et même les entraînements, avec la fermeture de toutes les infrastructures sportives, le coach harrachi n’a pas caché ses appréhensions, surtout que rien ne pourrait remplacer le travail collectif. Slimani appréhende les répercussions négatives sur le plan physique des joueurs suite à un arrêt brutal, même si certains vont certainement s’entraîner individuellement. Interrogé à ce sujet, le premier responsable de la barre technique de l’USMH avoue qu’il n’est pas facile de gérer un arrêt total de trois semaines en pleine saison, en plus loin des joueurs. «Certes, on a établi un programme individuel aux joueurs pour une mini-trêve de trois semaines. J’espère qu’il n’y aura pas de prolongement et que la compétition reprendra le plus vite possible. Pour l’instant, la LFP n’a pas encore dévoilé la date de la reprise du championnat, même si on a indiqué que la trêve devrait prendre fin le 5 avril.
«Ce n’est pas évident de gérer une situation de loin»
Ceci dit, nous ne sommes pas sûrs que la reprise ait lieu à cette date-là. Pour beaucoup d’observateurs, cet arrêt du championnat risque de démobiliser les troupes et qu’il faudra mettre à jour le niveau physique des joueurs. Ce qui pourrait se répercuter sur les résultats à la reprise du championnat», a indiqué Slimani. Ce dernier n’a pas caché ses craintes surtout qu’il ne sait pas ce que font les joueurs loin des yeux. «Il est vrai que si la date de la reprise du championnat n’est pas communiquée, ce sera difficile de gérer le groupe sur plusieurs plans, notamment mental. Cette trêve nous permettra de revoir certaines lacunes et de préparer convenablement la suite du parcours, mais il faut dire aussi que cela pourrait nous jouer un mauvais tour si elle devait être prolongée. Pour être clair et surtout franc, j'ai vraiment peur que cette longue trêve perturbe les joueurs. Car il n’est pas évident de gérer une trêve de plus de deux semaines sans compétition officielle, ni même entraînement en groupe», a expliqué le technicien.
Il a toujours une dent contre la direction
Slimani semble autant préoccupé par la situation sanitaire que traverse le pays que par la condition physique de ses joueurs. Cependant, il n’a toujours pas digéré l’attitude de la direction, l’accusant d’être derrière la mauvaise passe que traverse l’équipe en championnat, notamment en laissant les joueurs sans le moindre sou. Lefki avait joué les intermédiaires en convainquant le technicien de reprendre sa mission et d’aller à la rencontre du président Mohamed Laïb, mais après quelques jours, le coach a disparu. La rencontre Laïb - Slimani a été l’occasion d’exprimer ses conditions au président pour poursuive sa mission, notamment l’amélioration des conditions de travail et la régularisation financière de ses poulains pour qu’ils restent concentrés sur leur travail. Slimani profite de la conjoncture pour s’éclipser, mais c’est l’équipe qui prend un coup. Les nombreux supporters se demandent comment le club s’en sortira.
- A.
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