Les choses commencent à s’enliser puisque aucune décision n’a été prise au sujet de l’avenir du championnat national. Les instances sont dans l’attente du feu vert des autorités du pays pour reprendre les entraînements collectifs et ainsi finir la saison. Toujours dans le flou et face à l’incertitude à propos du futur proche, les joueurs continuent de se préparer en essayant de varier les exercices dans le but de casser la routine qui s’est installée depuis plusieurs semaines. Benabdi Aziz estime que l’attente est trop longue dans ce cas de figure, surtout en l’absence d’entraînements collectifs.

Après plus de deux mois de préparation individuelle, dans quelle condition physique vous trouvez-vous ?    

Nous sommes dans l’obligation de nous adapter à la situation actuelle. Il est clair qu’après plus de deux mois, j’ai enfin réussi à trouver la bonne formule pour rester en forme et ainsi me préparer pour une éventuelle reprise de la compétition. Cela n’est pas vraiment facile, surtout quand on sait que les infrastructures sportives du pays sont fermées et qu’il est interdit de s’entraîner en groupe. En plus du fait que nous devons observer le confinement afin de stopper la propagation de ce virus, je ne vous cache pas qu’il est quelque peu difficile de garder le rythme avec toutes ces contraintes.

Jusque-là, aucune décision n’a été prise concernant l’avenir du championnat ; quel est votre sentiment par rapport à ce sujet ?

Il est clair que nous voulons être fixés le plus tôt possible à ce sujet. Je dirais qu’après plus de deux mois d’arrêt de la compétition, le doute s’est installé, nous sommes dans l’attente. Cette dernière devient longue et use le moral, surtout que nous avons l’habitude de nous entraîner en groupe. Il est certain qu’avec ce confinement prolongé, la reprise des entraînements n’est pas à l’ordre du jour ; donc, il va falloir prendre son mal en patience et espérer l’amélioration de la situation sanitaire par rapport à ce virus qui se propage.

D’aucuns estiment que le fait que la FAF s’est montrée prête à reprendre la compétition pendant la période des fortes chaleurs n’est pas une bonne décision, votre avis là-dessus ?

Il est clair que s’entraîner et jouer des rencontres officielles pendant l’été, la période de l’année où il fait vraiment très chaud, n’est pas une bonne idée. Après plus de 2 mois sans compétition, on aura besoin de tout reprendre depuis le début. La préparation doit être sérieuse car les organismes seront mis à rude épreuve. Je pense, personnellement, qu’il serait plus judicieux de faire passer l’intérêt collectif en essayant de préserver la santé des joueurs qui, pour la plupart, souffrent pendant l’été. En plus, nous allons devoir nous préparer à domicile puisque nous ne pourrons pas nous déplacer hors du pays. Avons-nous les moyens de bien nous préparer et de récupérer au vu des infrastructures dont nous disposons sur le plan local ? Je pense qu’il faut prendre tous ces paramètres en considération.

On parle aussi des difficultés financières des joueurs…

C’est un volet très important pour nous. On sait que les clubs traversent des moments difficiles sur le plan financier. D’ailleurs, depuis le début de la saison, la majorité des clubs réclament de l’argent. Nous sommes aussi délaissés sur ce côté-là puisque la plupart des joueurs n’ont touché que 3 mois de salaire depuis l’entame de la saison. Il faudrait aussi trouver une solution sur le plan juridique concernant cette situation financière, à savoir un compromis entre les joueurs et les clubs pour une solution qui ne lésera personne.

1. D.