A quelques jours de la tenue de l’assemblée générale des actionnaires, prévue le 16 juin, la situation du club de la capitale des Hammadites n’est pas rassurante.

Alors que le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa a annoncé qu’il fallait trouver une solution au blocage que connaît la société par actions, du côté des Crabes, on espère une solution afin de permettre au club de repartir sur de bonnes bases. Néanmoins, plus d’une dizaine de jours après l’annonce du DJS de Béjaïa, M. Bouatmine, à propos de la dérogation accordée qui expire la mi-juin, les actionnaires n’ont pas réagi et refusent toute idée de reprendre le club. Une situation qui perdure depuis bientôt une année et qui n’est pas à l’avantage de la formation des Vert et Noir qui aura besoin d’une direction solide et au chevet du club pour lui permettre de reprendre confiance et aborder la suite de la compétition dans de bonnes conditions. Par ailleurs, pour beaucoup, il est temps de régler les problèmes que perturbent le club depuis quelques années. Les fans du MOB estiment que leur club doit être pris en main par une société étatique à l’image d’autres clubs. Pour les Crabes, la seule solution est de céder les parts des actionnaires à une société étatique afin de permettre à ce dernier de retrouver une certaine stabilité. Les supporters du MOB ne cessent de réclamer ainsi auprès des responsables locaux d’intervenir afin de permettre au club de bénéficier des services d’une entreprise nationale à l’image des autres clubs du pays. Depuis l’annonce de l’intérêt que porte Naftal à l’USMH, une formation qui évolue dans le même palier que le MOB, les fans eux aussi veulent que leur équipe puisse bénéficier du même traitement, surtout quand on sait qu’il y a deux saisons, la Société des transports d’hydrocarbures avait montré un intérêt particulier, notamment à travers un financement à hauteur de 18 milliards de centimes. La même société avait d’ailleurs promis de prendre en charge la réalisation d’un centre d’entraînements pour le club au niveau de la localité d’Oued Ghir. Les dirigeants à l’époque ont remercié STH pour sa contribution en l’invitant à prendre part au capital du club, mais cela ne s’est pas fait. Après cette contribution financière, la STH avait disparu des radars, et depuis, le club n’arrive plus à s’en sortir sur le plan financier.

A moins d’une semaine de l’AG, pas de candidatures en vue

Pour les supporters, l’heure est grave dans la mesure où parmi les actionnaires, personne ne veut prendre le risque en l’état actuel des choses. Le président du club Bennai Arab avait exprimé son inquiétude quant à la situation financière du MOB. Il estime qu’en plus des dettes, les choses ne s’annoncent pas faciles pour la personne qui viendrait prendre la tête du club professionnel. Il faut dire que les actionnaires n’arrivent pas à se mettre d’accord surtout par rapport aux dettes. Dans sa déclaration il y a une dizaine de jours, le DJS de Béjaïa M. Bouatmine avait annoncé qu’un actionnaire serait prêt à prendre en charge tous les problèmes du MOB. Bien que beaucoup aient évoqué le nom de Zahir Attia, ce dernier ne s’est pas encore manifesté dans la mesure où nous avons tenté à plusieurs reprises de la joindre, sans réussir. En l’absence d’une déclaration officielle ou d’un courrier adressé aux autorités compétentes, cette information reste une rumeur et que pour les supporters cette option est actuellement à écarter. Ces derniers espèrent que les autres actionnaires réagiront et ne laisseront pas le club sombrer, comme c’était le cas en début de saison quand l’ensemble des actionnaires se sont désolidarisés du président Akli Adrar qui avait tenté de relancer le club, sans y parvenir.

Le quorum risque de ne pas être atteint

La majorité des actionnaires risquent de ne pas se présenter pas aux travaux de cette assemblée générale. Ils étaient nombreux, il y a quelques mois, à avancer qu’ils allaient céder leurs actions au CSA en se désengageant du club totalement. Néanmoins, nous avons appris de sources généralement bien informées, que cette démarche n’est pas allée au bout puisque les quelques actionnaires ont effectivement signé les papiers nécessaires auprès du notaire, sans toutefois qu’une assemblée générale n’entérine cette décision de cession des parts au club sportif amateur. On peut dire ainsi que la procédure n’est pas allée au bout et que, officiellement, les actionnaires n’ont pas cédé leurs actions. Ces derniers sont tenus d’assister aux travaux de l’AG qui doit se tenir mardi prochain au niveau du siège de la DJS, afin de discuter de l’avenir du club. 

1. D.